samedi 20 octobre 2012

Paie-doyer

Hayato l'élève est propriétaire d'entreprise. Notre leçon doit porter sur les plaintes, celles qu'il reçoit comme celles qu'il formule, et il en vient à mentionner un client mauvais payeur, ou plutôt pas du tout payeur.

Après des mois à se montrer patient dans l'espoir de recevoir son dû, il se résigne à signifier à l'entreprise familiale fautive une convocation à comparaître à la cour des petites créances. Comme de fait, ce n'est qu'à la réception de cet avis, sans mise en demeure préalable, que le client se décide à se montrer conciliant et à vouloir trouver un terrain d'entente, mais c'est trop peu trop tard pour Hayato (je lui enseigne à ce moment I'll see you in court! et, plus grossièrement, I'll sue your ass off!, phrases typiques des films américains à saveur juridique).

Au sein du monde entrepreneurial japonais, on confie rarement aux tribunaux la résolution des différends, tendance qui reflète la volonté sociétale généralisée de minimiser ou mieux éviter les conflits et confrontations.

Je suis tout de même heureux qu'on y ait recours en dernier recours, pour que justice soit faite. Ce n'est pas sans me rappeler une certaine demeurée qui, échaudée par une mise en demeure, s'était motivée à me payer.

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