samedi 27 septembre 2014

Verts de rage



 Se mijotant un ragoût pour la semaine, l'anthropomorphiste en moi a remarqué la mine renfrogné et la rage commune de quatre demi-poivrons, fraîchement passés au couperet. Probablement que l'idée d'être taillés en dés pour ensuite sombrer dans une mixture bouillante les faisait déchanter...

mardi 23 septembre 2014

Une serviette de papier qui essuie tout

Paper towels contre essuie-tout... Avez-vous déjà remarqué la différence de perspective dans ces termes qui désignent la même chose?

L'anglais mise sur l'objet (la serviette) et ce dont il est fait (de papier).

Le français en décrit plutôt l'emploi (essuyer) et son prétendu champ d'action (tout!).

C'est fascinant!, que dirait Charles Tisseyre d'une voix passionnée.

vendredi 19 septembre 2014

L'aigre regret

Un sentiment que tous préfèrent éviter est le regret, celui d’avoir fait quelque chose ou bien de s’en être abstenu. Que le geste ou son abstention se soit fait spontanément, au bout de longues réflexions ou inconsciemment, le regret qu’on finit par en tirer n’est jamais plaisant à éprouver.

J’ai récemment rendu visite à mon bon ami Craig à Winnipeg, au cours d’un mois d’août consacré, avant la rentrée, à la visite d’amis un peu partout au pays. Celui-ci m’avait mentionné qu’Arcade Fire, populaire groupe montréalais, allait se produire pendant mon séjour. Connaissant peu leur musique, je m’étais d’abord montré ouvert à l’idée, pour ensuite me dégonfler le jour du spectacle. Alors que celui-ci avait lieu dans l’aréna de la ville, nous nous baladions sans but et sommes allés voir en partie un ennuyant match de baseball.

Tard dans la soirée, nous avions croisé un ami de Craig  qui en revenait, encore exalté de la performance électrisante dont il avait été témoin. Le regret naissait ainsi en moi. Aujourd'hui encore, quand j’y repense je regrette encore d’avoir manqué pareille occasion, sous des motifs douteux du besoin d’économiser (les nombreux billets invendus se vendaient pourtant à moins de trente-cinq dollars pièce) et de mon prétendu attrait diminué envers les concerts (l’habitude d’y aller et le plaisir ainsi tiré ayant été estompés par mon séjour au Japon où pareilles performances sont souvent hors de prix).

En me demandant s’il y avait une leçon à tirer de cette mésaventure, et le cas échéant, en songeant à sa nature, j’en suis venu à créer l'interrogation suivante, simple et universellement applicable. À moi désormais de m’en servir pour l’évaluation future des dilemmes avec des regrets comme résultats prévisibles.

L’avoir fait ou s’en être abstenu : quelle serait la source la plus probable de regret?

mercredi 17 septembre 2014

L'écriture

L'écriture fait partie de ma vie professionnelle depuis maintenant presque dix ans. Le métier de traducteur, amorcé dès la fin de mes études universitaires en 2005, en a été la première mise en application.

À titre d'enseignant de l'anglais et du français au Japon, de 2011 à 2014, je mettais autant l'accent sur l'amélioration de la langue écrite de mes élèves que sur celle parlée. Parallèlement, je continuais à faire de la traduction, principalement de l'anglais au français, mais aussi parfois du japonais à l'une ou l'autre de ces langues.

Désormais de retour sur les bancs universitaires, je suis bien conscient de l'utilité de ces années formatrices dans mes capacités de rédaction. L'écriture occupe toujours une place de choix, à la différence près que j'écris maintenant pour moi, et non plus pour l'entreprise qui souhaite vendre son produit sur le marché québécois ou l'élève nippon qui doit transiger avec des clients américains. Une différence qui fait toute la différence.

samedi 13 septembre 2014

Penser la rentrée

Deux semaines après la rentrée, quelques pensées :

Les études de deuxième cycle sont intenses, mais aussi intensément valorisantes.

Tout un art à réacquérir que de rester assis, attentif et passif devant une éminence grise qui fait étalage de son savoir pendant une heure ou deux. Heureusement, les cours sont principalement axés sur les interactions et la participation.

La faculté des sciences sociales, inaugurée récemment au point de dégager un parfum de pavillon neuf, n’est pas à plaindre.

Les rues d’Ottawa, véritable chantier à ciel ouvert où les poules sont nombreuses à faire leur nid, quant à elles sont à plaindre.

Les étudiants de mon programme, issus d’horizons divers (dont une vétérinaire), sont bien sympathiques et motivés. En prime, les anglophones s’expriment pour la plupart bien en français.

日本語を話すのはどんどん懐かしくなってきました。

J’en ajouterais d’autres, mais mon premier travail sur l'utilitarisme ne se rédigera pas tout seul!

jeudi 11 septembre 2014

De retour

Il fallait bien s'y remettre, après une pause multimensuelle. Me revoilà donc, désormais ottavien, étudiant à nouveau, plus de neuf ans après avoir quitté les bancs d'université, et bien content de l'être.

Les cours sont commencés depuis plus d'une semaine, et déjà l'homme s'est doté de sa monture, affectueusement baptisée La Verte, une belle pur-sang dix vitesses qui saura gracieusement me mener à bon port tout au long de l'année scolaire. Faite au Canada, mais dotée d'un siège fabriqué à Osaka, elle est à l'image de son maître, et fera assurément verdir ses rivales d'envie.