jeudi 26 septembre 2013

Pharmafroc

L'air est frais aujourd'hui, l'humidité, de retour à un degré décent. Ça me donne envie d'écrire, mais il y a aussi le beau ciel bleu qui me donne le goût d'aller courir. Les belles journées d'automne ont le don de nous déchirer.

Mon frère Guillaume a amorcé, il y a quelques semaines, sa troisième année d'études universitaires en pharmacie. C'est donc dire que d'ici quelques années, on devrait le voir à l'œuvre, vêtu d'un sarrau blanc, à distribuer, personnaliser dis-je, divers élixirs aux médicamentés. Il s'est engagé dans cette voie après l'achèvement d'un baccalauréat et de la moitié d'une maîtrise dans le domaine des sciences humaines. Fallait le faire.

Certes, sous peu il sera un véritable pharmacien, mais pour ce qui est de jouer à l'apothicaire, il sera deuxième au fil d'arrivée. C'est qu'une amie japonaise de Tokyo, pratiquant la pharmacie depuis quelques années déjà, m'a fait part du projet de conception d'une brochure promotionnelle par son employeur. Parmi les valeurs que cette société pharmaceutique cherche à véhiculer, la connaissance de l'anglais de son personnel y tiendra une place prépondérante. Natsumi, l'amie, en est un excellent exemple, ayant vécu quelques années à Toronto, lieu par ailleurs de notre rencontre.

Le hic, c'est que Natsumi, comme sans doute tous ses collègues doués en lingua anglica, est Japonaise et ainsi a l'air japonaise. Il faut donc, pour la brochure, un pharmacien qui soit blanc, pardon, qui ait l'air de parler couramment anglais, au diable que le bougre en question ne soit pas pharmacien pantoute.

La séance de photo aura lieu demain. Il me suffira, j'imagine, d'arborer un sourire invitant qui met en confiance et des yeux doux qui disent, en anglais, « prenez ces médicaments et n'ayez crainte, ils vous feront le plus grand bien », et surtout, d'avoir l'air non-Japonais. Pour le dernier critère, ça devrait aller, pour le sourire et les yeux, je dois encore m'exercer.

Alors Guillaume, on sait déjà qui sera le plus compétent des pharmaciens, mais qui sera le plus convaincant?

lundi 16 septembre 2013

Le bercail de la caille est Berne ou Berlin?

De retour au bercail tokyoïte après 24 heures à transiter par divers moyens. La température est plus agréable et moins humide qu'à mon retour du Canada à pareille date l'an dernier, quoiqu'il pourrait ne s'agir que d'un adoucissement éphémère, avant quelques semaines finales de fournaise.

Pendant ces deux semaines et des poussières, j'ai pu faire beaucoup, dont du camping, du vélo, de la course, de la pêche, des spectacles, même du karting, mais surtout, j'ai fait ces activités et partagé d'excellents moments avec des êtres chers, issus de ma famille comme d'amis.

Un seul élément a, et c'était prévisible, manqué à l'appel: l'étude et la pratique du japonais. Il y a bien eu quelques messages échangés avec des amis au Japon et la conversation avec l'employé nippon du café de mon ancien quartier torontois où mon ami Jeremy et moi étions allés siroter une boisson chaude en regardant les passants profitant d'un beau samedi, mais maintenant revenu je dois m'y remettre, redevenir l'apprenant qui, à défaut d'être studieux en tout temps, s'efforce de l'être assez souvent.

Je constate heureusement que mes notions plus approfondies de langue ont résulté en une régression moindre que l'an dernier. Et comme à l'automne 2012, je me dois à présent de mettre toute la gomme en vue de l'examen d'évaluation de compétences linguistiques japonaises (le JLPT en anglais, ou encore 日本語の力試験), qui aura lieu au début décembre.

Pour résumer l'expérience globale : bien content d'être de retour, bien content aussi d'y avoir fait le détour!

mercredi 11 septembre 2013

Le chou et l'achève

 
Je me devais bien de rendre publique mon oeuvre dans sa forme plus ou moins achevée, bien que quelques retouches que je ne me sens nullement pressé d'apporter ne feraient pas de tort. Le dernier jalon a consisté en l'achat d'un cadre, non seulement pour l'afficher au mur sans en voir les éléments la détériorer, mais également pour contrer le gauchissement du carton généré par la peinture appliquée d'un seul côté. Ce tableau hybride collage-peinture orne désormais le mur au-dessus de ma table à manger, prêt à me zyeuter la réalisation de mes prochaines créations...

mardi 10 septembre 2013

Une direction, plusieurs horizons

L'autre jour j'ai fait Montréal-Trois-Rivières avec Amigo Express. Le conducteur était Montréalais d'origine vietnamienne, en contrat de travail en Trifluvie, tandis que les deux autres passagers étaient étudiants à l'UQTR, le premier en médecine et originaire de Moldavie, la seconde en ingénierie mécanique et provenant du Maghreb. Tous contribuaient à la conversation, ininterrompue du départ à l'arrivée, et tous parlaient en français. C'était beau à entendre.

dimanche 8 septembre 2013

Le soleil le vent

Presqu'un mois sans blogue. On se lève un matin, passe au travers de la journée, se couche le soir venu. Rien d'écrit, on n'y a en fait même pas pensé, et voilà, plus de trois semaines de silence. Ce n'est pourtant pas par désintérêt. C'est l'habitude qui part sans se presser de revenir.

Et puis par une belle journée de septembre, on se décide, on écrit, en espérant qu'il s'agisse de la première entrée d'une longue séquence quotidienne. On ignore si ce ne sont que de faux espoirs ou si réellement on s'y remet, mais qu'importe. Rédiger procure du bonheur dont on se prive depuis un moment déjà, et c'est ce qui compte après tout.

La journée est belle, une balade de vélo avec le père attend. Assez d'écriture pour aujourd'hui, allons enfourcher une belle monture à roues.