mardi 25 septembre 2012

Congé allongé

Après trois semaines consacrées à ma terre natale et aux êtres chers qui l'habitent, je remets les pieds au Japon vendredi dernier en milieu d'après-midi. Ma copine vient me cueillir à l'aéroport. Je suis heureux de la voir, mais aussi ralenti par le décalage horaire et le vol transpacifique.

Pour rendre bien brutale ma réinsertion dans la vie japonaise, j'ai prévu de revenir au travail dès samedi matin, moins de vingt-quatre heures plus tard. En général, mon horaire m'est envoyé vers 18h30, le jour précédent. Luttant contre le sommeil alors que nous sommes attablés au restaurant de cuisine d'Okinawa, je le reçois finalement, bien après 20h. Surprise! aucune leçon n'est prévue samedi. Confus, je consulte le dimanche, où, comme prévu, neuf leçons sont inscrites. Quelle qu'en soit la cause, je me sens soulagé de pouvoir bénéficier de ce congé imprévu, d'un sursis surprise.

Revenus chez moi, nous consultons le calendrier pour constater qu'il fallait blâmer ou remercier, c'est selon, l'équinoxe d'automne, le shubun-no-hi (秋分の日), un congé férié nippon parmi tant d'autres, mais le premier que je vois coïncider avec un samedi. C'est donc dire qu'il aurait fallu que j'inscrive mon nom sur une fiche dans le local des employés pour travailler ce jour-là.

Nous nous couchons tôt, heureux à l'idée de pouvoir partager la grâce matinée le lendemain. Un beau samedi nous attend au bout d'une longue nuit de sommeil, dont elle et moi avions bien besoin. Entendant une petite foule depuis ma fenêtre, nous allons à la rencontre d'un groupe de jeunes du quartier transportant l'omikoshi (御神輿), le sanctuaire portatif d'un temple local. Nous suivons la procession qui progresse lentement dans les rues avoisinantes. Lorsque le groupe s'immobilise pour une pause-rafraîchissements, l'un de ses responsables vient nous servir un verre de bière. Pas de doute, nous cadrons bien dans le quartier!

Tout simple, le bonheur est parfois l'équivalent d'un équinoxe d'automne qui nous chante la pomme.


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