vendredi 25 janvier 2013

Interactionnable

Dans la ruelle ou le long du grand boulevard, mes pieds foulent le sol de divers quartiers. L'air est frais sans être froid, le vent, inexistant. Il fait bon courir en ce début de nuit et je maintiens mon rythme. Ce soir me rappelle tout le plaisir que j'éprouve à pratiquer cette activité, surtout que les occasions se sont faites rares depuis le début de l'année.

La course à pied ne se définit pas que par ses bienfaits physiques, quoiqu'ils en constituent l'essence même. Il s'agit de voir du pays, de le voir autrement. D'observer les badauds, de se faire observer par les badauds. De découvrir un chemin, un quartier, un monument en y posant pour la première fois son regard. De redécouvrir un chemin, un quartier, un monument en y jetant un regard nouveau.

Ce soir vers la mi-parcours, je longe l'enceinte du Palais d'Akasaka. En attendant de traverser à l'intersection des boulevards Gaien-Higashi et Aoyama, je remarque une grande carte interactive des environs. De nombreux points d'intérêt y sont répertoriés sur le tableau de commande. J'appuie, au hasard, sur le bouton correspondant à l'un ces lieux, et l'itinéraire depuis la station Aoyama-itchome se met à clignoter.

J'appuie sur le bouton d'un autre lieu. Son itinéraire aussi s'illumine, sans que l'autre s'éteigne. Un sourire taquin aux lèvres, j'appuie coup sur coup sur toutes les rangées de boutons, au moment même où le feu de signalisation tourne au vert. Je me mets à courir puis me retourne en milieu de boulevard pour apercevoir, glorieuse, cette immense carte du quartier dont j'ai été l'imprésario, scintillant de tous ses feux. Malgré moi je me mets à ricaner. Oui, j'aime la course à pied.

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