dimanche 10 mars 2013

Tendancieux

Il est presque minuit. Je dois encore faire un peu de traduction, préparer ma leçon de japonais de demain, ranger un peu. Mais maudite fatigue! Une petite sieste, quinze minutes à peine, me semble que ça me ferait du bien. Réglons le réveil et hop! dans le lit. 
[…]
Mais où suis-je? Dans mon lit. Ah bon! ma fenêtre laisse pénétrer de la lumière. Mais quelle heure est-il? Oups, déjà huit heures trente!

Le scénario s'est répété à quelques reprises récemment. Il se fait tard, je me sens tout à coup fatigué, mais je souhaite accomplir quelques tâches avant de tirer le rideau. Je me mets au lit pour une sieste-éclair, comme recharge des batteries dans le dernier droit, mais peut-être comme mécanisme d'autodéfense, sans trop en prendre conscience je désactive les alarmes dès qu'elles sonnent et m'enfonce dans un profond sommeil jusqu'au matin. Je me réveille et me rends compte de l'erreur, un brin honteux d'avoir dormi tout habillé en laissant peut-être une lumière allumée et de la vaisselle sale dans l'évier.

Ce matin donc, je m'en suis voulu d'être encore une fois passé tout droit, omettant ainsi non seulement de préparer ma leçon de japonais, mais aussi de rédiger l'entrée quotidienne de blogue. (Pour me racheter en partie, j'ai décidé d'antidater d'un jour la présente entrée, rédigée non pas dimanche mais lundi).

Dans l'idéal, je ne serais jamais fatigué en soirée. Dans la réalité, il me faut plutôt admettre que le problème ne tient pas de la fatigue, mais de ma tendance à reporter, consciemment ou non, l'accomplissement des tâches quotidiennes, exacerbée par une autre tendance, celle de ne me rappeler qu'une fois la nuit tombée certaines tâches à achever.

Le problème ainsi déterminé et admis, je me suis mis en tête de le résoudre, en ressortant le bricoleur en moi. L'ouvrage bien affiché n'en étant que plus facile à abattre, j'ai taillé en deux un cahier spiralé, pour ensuite lui façonner un beau support, au moyen d'un stylo épuisé et de ruban noir, convenablement situé tout près d'où mes yeux sont trop souvent rivés.

Ainsi, chaque jour, ou mieux chaque soir (dans l'esprit de ma résolution de l'année, dont l'adoption se fait tarder), je serai en mesure d'écrire les tâches de la journée pour mieux m'en rappeler, et rendre plus vif le regret de leur éventuelle omission. Ce faisant, j'espère pouvoir contrer la problématique de la sieste qui devient nuit, lumière laissée allumée et vaisselle dans l'évier, pour peu qu'aujourd'hui, grande première du cahier spiralé, marque le début d'une habitude de vie!


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