dimanche 10 février 2013

Sainte-Trinité

Lundi 11 février 2013. Il est 9h05. Je suis sorti du lit il y a une vingtaine de minutes. Dehors, beau ciel bleu. Aujourd'hui c'est le kenkoku kinenbi, un férié. La journée promet d'être glorieuse.

Il y a certes d'abord quelques corvées à abattre. Je dois apporter les dernières touches à une traduction, je souhaite faire un peu de ménage. En les achevant avant que s'amorce le plaisir, toutefois, je partirai l'esprit tranquille.

Et sous quelle forme se manifestera le plaisir, que vous me demanderez. Il se décline toujours en mille et un visages, que je répondrai en souriant, pour ensuite donner dans le détail.

Il y aura d'abord, sur les coups de midi, l'exploration photographique de l'équivalent du biodôme de Montréal, où la macrophotographie sera à l'honneur. Il s'agira de ma première participation à cet événement récurrent organisé par un couple australien. Ceux-ci, aux deux mois environ, invitent les amateurs de photographie à des endroits d'intérêt de Tokyo pour s'exercer l'objectif. Et puisqu'il fait beau et j'aime mon vélo, les treize kilomètres jusqu'à destination, Shinkiba, me réjouissent, d'autant plus que je ne suis jamais allé dans ce coin de la ville.

Ensuite m'attend la pendaison de crémaillère de Christophe de France, rencontré quelques semaines auparavant. Je lui avais acheté une grande bouteille de bière belge comme cadeau d'emménagement, mais je vais plutôt lui donner un couteau à légumes au tranchant franchement effrayant, acheté le même jour que mon couteau de cuisine tout aussi affûté. De fabrication japonaise, et son manche et son fourreau sont de bois sculptés. Une belle pièce qui saura lui plaire, à lui cuistot expert, si je me fie à sa nationalité. J'espère seulement qu'il n'est pas lecteur assidu du cambiste unijambiste, auquel cas adieu la surprise.

Son logis est presque plein nord depuis le biodôme. Ajoutons à cela le segment de retour à ma tanière, et mon parcours prendra depuis les airs une forme triangulaire, d'une trentaine de kilomètres. Une journée glorieuse, oui.

Aucun commentaire: