samedi 16 février 2013

Climatokyologie

Mais qui peut bien cogner à ma porte à cette heure? Attendez un instant que je vienne vous ouvrir.



Ah, c'est toi, Tokyo! Dis donc, t'es pas des plus plaisants avec ta température ressentie de moins cinq Celsius! Je me trompe ou bien t'es pas mal en deçà de tes normales de saison?

Tant qu'à t'avoir ici en visite, laisse-moi te dire qu'aujourd'hui t'as pas été du monde. En allant au travail ce matin et en en revenant il y a quelques heures, tes violentes bourrasques avaient le don de me faire suer et sacrer quand j'avais le malheur de les subir de face. J'ai trouvé particulièrement vicieuse celle qui s'est acharnée contre moi en pleine ascension de la côte la plus abrupte de mon parcours de vélo. Dois-je te rappeler qu'elle est pas du gâteau en partant, cette côte? C'était pas bin fin, Tokyo. Regarde-toi avec tes 39 km/h; t'es encore tout énervé malgré l'heure avancée. Du calme, mon vieux. Respire par le nez. On inspire... on expire. C'est déjà mieux.

Qu'est-ce que tu dis? Tu as agi de la sorte pour me préparer à quoi? De quoi tu parles, mon périple imminent?!

Ah! oui, c'est vrai! Lundi je m'envole en direction d'Hokkaido pour une escapade de cinq jours. T'as bin raison. J'avais presque oublié! Du typique Julien : les vacances arrivent toujours trop vite à mon goût.

Mais comment le fait d'avoir été de mauvais poil peut-il bien me préparer à quoi que ce soit? Tu veux que j'aille consulter ton pote Kushiro, domicile des Nippon Paper Cranes, car j'irai à sa rencontre sur le pouce? C'est quoi cette foutaise?

Bon, bon, d'accord, je vais aller le consulter, ton chumé Kushiro, si ça peut te faire plaisir, mais je t'avoue que je suis pas convaincu.


Ok ok, Tokyo. Excuse-moi de m'être emporté. T'avais bin raison de vouloir me préparer. Kushiro est glacial. J'apprécie tes bonnes intentions, crois-moi. La prochaine fois que tu veux m'acclimater, par exemple cet été avec de l'écrasante chaleur humide en vue d'un éventuel voyage aux Philippines ou en Malaisie, peux-tu juste me prévenir un peu d'avance? Merci mon Tokyo. Je savais que tu comprendrais.

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