dimanche 10 octobre 2010

Valler-retour

N'avez vous jamais remarqué que le verbe aller est pour le moins singulier?

Jeremy, mon colocataire dont la langue maternelle est l'anglais mais qui s'exprime très bien en français, se trompe à l'occasion en disant, par exemple, et ceci est un extrait véritable tiré d'un courriel, J'aille grimper avec Nancy vers 20h. Quand on y pense, c'est vrai qu'aller a une construction plutôt curieuse.

Tantôt il commence par A (allons au parc!), parfois en I (tous ensemble nous irons au parc!) et par moments en V (va-t-en donc au parc, pour voir si j'y suis!).

Pour aller au bout des choses et comprendre l'incongruité de ce verbe, il est de mise d'en explorer l'étymologie.

Aller serait une synthèse de trois mots du latin classique : ambulare (se promener), ire (aller), et vadere (marcher). Le premier nous a donné ambulance, funambule (qui marche sur une corde) et somnambule (qui sommeille en se promenant), le deuxième est à l'origine de subir (sub+ir, aller sous) mais pas de provoquer l'ire (qui provient d'ira, colère, d'où est également tiré irascible), tandis que le troisième constitue la racine d'évasion, d'évasif et d'envahir.

Puisque ce soir nous irons, mes parents et moi, au resto, je vais dès maintenant aller me préparer!

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