samedi 9 avril 2011

Portrait de camarade : Yekaterina

La journée précédant le tremblement de terre du 11 mars, j'avais annoncé le portrait à venir de mes camarades de classe. Voici donc celui de Yekaterina, avec beaucoup de retard.


 Qu’est-ce qui t’a apporté au Japon et depuis quand y habites-tu?
Je suis arrivée de Moscou, en Russie, il y a quatre mois, et je vais probablement rester au Japon deux ans. Mon mari s’est fait offrir un poste ici. J’ai donc quitté mon emploi [en Russie] pour le suivre.

Quel travail faisais-tu en Russie?
J’étais la chef du service juridique d’une importante société russe, spécialisée en arbitrage entre des compagnies d’immobilier et des locataires commerciaux.

Ton époux a-t-il été invité par une entreprise japonaise, ou plutôt russe ayant des bureaux au Japon?
Il a reçu une offre d’emploi à Tokyo d’une filiale japonaise d’une importante entreprise russe pour laquelle il travaillait depuis deux ans à Moscou.

Jusqu’à présent, aimes-tu le Japon?
Je ne saurais dire pour l’instant car ça ne fait pas assez longtemps que j’y suis. J’aime certaines choses. Ici les gens sont très consciencieux. Personne ne craint les voleurs et cambrioleurs. Par contre, je ne parle pas beaucoup japonais, et c’est un problème pour moi.

Voilà pourquoi tu es inscrite à cette école.
Oui [rires].

La Russie te manque-t-elle? Dans l’affirmative, qu’est-ce qui te manque?
Bien sûr. Ma famille et mes proches me manquent. Mon travail ne me manque pas, car je peux toujours m’en trouver un autre à mon retour. Au Japon je n’ai que peu d’amis, mais en Russie j’en ai plusieurs en plus d’une famille nombreuse.

Te sens-tu donc seule parfois au Japon?
Ça m’arrive, oui. En Russie je n’avais pas beaucoup de temps libres, car j’avais beaucoup de travail et une vie sociale chargée. C’était intéressant.

Les Russes sont-ils nombreux à Tokyo?
Oui, mais ils semblent se rassembler uniquement pour affaires. Mais j’ai commencé depuis peu à rencontrer des familles russes. Je préfère ça.

En dernier lieu, aurais-tu des conseils à prodiguer aux couples, comme toi et Dimitri [son mari], qui songent à déménager au Japon pour le travail?
Si possible, commencez à apprendre le japonais dans votre pays d’origine. Trouvez un logis avant d’arriver. Je crois qu’il est très difficile de dénicher un bon logement une fois arrivé au Japon, et c’est souvent très dispendieux. Dans les négociations avec l’entreprise qui embauche, tenez mordicus à faire inclure dans le contrat de travail l’obligation pour l’entreprise de vous trouver un logement adéquat.

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