Dans un peu moins d'une heure, je quitte mon domicile. Ne me reste plus qu'une douche à prendre et mes bagages à finaliser. Ensuite, direction gare de Shinjuku en vue de monter à bord de l'autobus de nuit qui m'apportera à la ville de Fukushima, pour assister, ce lundi 15 août, au festival Fukushima!, organisé par des artistes locaux qui souhaitent redorer le blason de l'endroit, fortement terni par les événements récents que l'on connaît.
Cette aventure dans le nord-est du Japon, région que l'on nomme Tōhoku (東北) et qui a subi la totalité des dommages liés au séisme du 11 mars, durera quatre ou cinq jours. Le lendemain du festival, pancarte à la main, je compte me rendre à Sendai, et ailleurs, à la découverte du coin de pays et de ses habitants. Peut-être que j'y ferai du bénévolat, s'ils ont toujours besoin de main-d'œuvre.
J'ai des sentiments contradictoires par rapport à ce périple. D'une part, l'enthousiasme de sortir de Tokyo, de me libérer temporairement de la routine, d'aller à la rencontre de l'inconnu, bref d'improviser et de voir ce que ça va donner. D'autre part, la conscience de la gravité de la situation qui prévaut là-bas, due aux radiations, de l'incertitude qui en découle, et du fait que l'avenir est loin d'être rose pour la région.
Avant tout, je serai à la recherche de contacts humains, et par l'entremise du présent blogue je tenterai d'en relater mes rencontres, expériences et impressions.
Advienne que pourra à Fukushima!
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