samedi 31 juillet 2010

Quatre vins au menu

Il est particulier le nombre quatre-vingt.

Voilà une belle multiplication : quatre fois vingt donnent en effet quatre-vingt.

L’origine de cet adjectif numéral remontrerait aux Celtes, qui recouraient au système vicésimal, utilisant la base 20. Pourquoi vingt? Mis à part les estropiés et ceux souffrant de polydactylie, le commun des mortels est doté de vingt doigts, dix de main et dix de pied. Ainsi, en matière de négoce, on comptait sur nos doigts et nos orteils pour les calculs de base.

Il est plutôt laborieux d’écrire le numéro de Wayne Gretzky en toutes lettres. Quatre-vingt-dix-neuf, c’est moins élégant et concis que son équivalent japonais, 九十九, non?

Le jour où je serai nommé secrétaire perpétuel de l’Académie française, mon premier décret proclamera l’abolition de quatre-vingt au profit d’octante, beaucoup plus logique sur le plan étymologique. Ça arrivera un jour, n’ayez crainte, même si je dois attendre d’être octogénaire, ou devrais-je dire quatre-vingtenaire?

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