samedi 28 juillet 2012

Vingt-trois

Vingt-trois minutes vingt-trois secondes de rédaction.

À l'occasion de chaque exercice de composition chronométrée, je demande si je serai en mesure de remplir ce temps de mots. Immanquablement, j'y parviens, et cette fois-ci ne devrait pas faire exception.

L'été bat donc son plein depuis quelques semaines, et les températures rafraîchissantes ne devraient commencer à se succéder qu'à compter de fin septembre.

Voilà pourquoi la semaine prochaine, de mardi à vendredi, je compte me farcir une petite escapade de montagne, où à l'abri de l'île thermique bétonnière qu'est Tokyo et adouci par l'altitude des Minami Arupusu, les Alpes méridionales, j'envisage de m'adonner à une activité jamais déplaisante, j'ai nommé la randonnée. Du strict minimum équipé, c'est en tente et sac de couchage que je compte pieuter. Des sommets à trois mille mètres, à moins de trois heures et trois mille yens en train de Tokyo.

J'ai mentionné la fin du calvaire caniculaire à la fin septembre. Eh bien ça tombe bien, car de la fin août, et ce, pour trois semaines, c'est le sol canadien que fouleront mes pieds, pour y voir famille et amis. En attendant qu'au pays du soleil levant le soleil soit moins écorchant, je serai parmi mes proches alors même que le festival western de Saint-Tite battra son plein, et qu'en soirée le coton ouaté sera de mise. Au menu également, mon ami Jean-Philippe qui à Québec saura se donner âme et corps en prestation avec son groupe, du camping avec mes parents au Lac Blanc, une virée chalet pour la fête du Travail, bref du plaisir joyeux et de la joie plaisante.

Si Canada rimera avec détente sans souci, le retour sera plutôt synonyme de passage aux choses sérieuses. Voyez-vous, mon visa venant à échéance en décembre seulement, une réflexion en profondeur sur la manière de s'y prendre sera de bon aloi, compte tenu qu'au Japon dans un avenir rapproché je souhaite rester. Il faudrait que je me mette à y penser dans les plus brefs délais, mais je me connais, j'ai la tendance, inscrite dans mes gènes, de m'imposer des délais, de repousser à plus tard, à un moment où la pression parviendra miraculeusement à me faire mouvoir le postérieur. Des visées de visa à venir.

Au fait, je reviens d'une soirée avec mes collègues de travail, pour souligner l'arrivée de Michael, d'Écosse mais que je croyais d'Australie (j'ai toujours eu de la misère à distinguer certains accents britannique de ceux d'Océanie), de Kimie, elle d'Australie, de Miho à la réception, et du départ d'Oana, dont la naissance du bébé ne saurait tarder. Bien gentille l'Oana la Roumaine, elle qui m'avait offert un bon Bordeaux pour mon anniversaire, tandis que je lui avais rapporté du pâté de poulet de Roumanie, qui m'avait été donné par Ioana la Roumaine, elle aussi à l'époque enceinte, rencontrée lors de mon voyage à Kyushu en mai dernier. J'espère qu'elle mettra bas, ou qu'elle vêlera en français correct, sans heurt.

Sans heurt, et c'est l'heure. Ce n'est pas un leurre. Ciao!

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