mardi 21 février 2012

Rythme

L'autre jour j'ai couru dans mon coin. C'était bien la cinquième ou sixième fois depuis mon emménagement dans ledit coin. Je commence à y trouver mes repères.

La fois de l'autre jour, il faisait beau soleil, ni trop chaud ni trop froid. Une de ces fois où la course est si plaisante qu'un sourire se profile inconsciemment sur les lèvres. On ne le voit pas mais on sait qu'il y est.

Le soleil a baigné mon visage, ou plutôt mon visage s'y est trempé pour en hériter d'un certain éclat rougeâtre, vivant. Les gouttes de sueur perlant sur mon visage et ma tempe ont peut-être même concentré les rayons.

Depuis maintenant quelques semaines, je maintiens plutôt bien mon objectif pérenne en deux volets, soit deux sorties coursières par semaine, et un total hebdomadaire de vingt kilomètres. Je serais content de parvenir à maintenir cette cible bifocale jusqu'à ma date de péremption.

Le corps est un temple que l'on se doit d'entretenir, et si la course travaille avant tout l'appareil cardiovasculaire, j'ai décidé d'en approfondir la force, de par la fréquentation d'un gym. Jamais je n'avais fait pareille chose, j'apprends à m'y faire. J'y suis allé déjà deux fois, suivant les conseils d'exercice de mon ami Charles, qui s'y connaît en la matière. Je m'y plais, j'en tire du plaisir, j'apprécie la chaude douche post-entraînement, et j'ai mal à des muscles dont jusqu'ici j'ignorais l'existence.

Je passe de la course à l'âne, mais j'ai aujourd'hui amorcé un ouvrage d'Haruki Murakami sur la course dont la lecture jusqu'à présent progresse tel un jogging bien rythmé par un bel après-midi de février ensoleillé.

Vendredi dernier dans une grande libraire de Ginza à la section d'œuvres en anglais bien garnie, j'avais d'ailleurs passé proche de me procurer un roman de ce dénommé Murakami. Me rappelant l'existence de son traité sur la course dans la bibliothèque de mon coloc George, j'avais décidé d'attendre avant de délester mon portefeuille au profit de cet auteur. Mes yeux n'ont parcouru qu'une quarantaine de pages, mais déjà je suis convaincu de ma volonté de consacrer mes bidous à Murakami.

Ainsi se termine ma journée, ainsi je me retire pour la nuit, muscles à l'existence naguère ignorée endoloris, bien ressentie la hâte d'y aller demain de mes enjambées dans mon quartier, et fatigué, que dis-je, reposé.

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