mardi 23 juillet 2013

Sud au cul

En plein chaleur et humidité estivales infernales, le moment de la journée le plus sûr pour s'adonner à la course à pied est la nuit. J'en reviens justement, une belle dizaine de kilomètres à la lumière des lampadaires, souvent sous l'abstraction musicale des cigales, ayant aperçu en chemin nombre de chauve-souris et un gros crapaud, qui semblait transi à l'idée de traverser la route.

Il faisait certes plutôt frais, mais puisque l'obscurité ne diminue pas le taux d'humidité en même temps qu'elle fait baisser la température, je n'ai pas tardé à être détrempé de la sueur de l'effort. M'accordant une pause en parc à mi-parcours, en m'observant la carcasse suintante, j'en suis venu à la réalisation suivante : celui qui a chaud suera des aisselles. Celui qui a plus chaud encore suera du front et du bas du dos. Celui qui se croirait dans un sauna sera détrempé de la nuque, de l'entre-jambe et du cuir chevelu. Mais celui qui frôle l'hyperthermie, pour lequel aucune partie de son corps et de ses vêtements n'échappe au déluge, suera des avant-bras. Et oui, dans ce parc, bercé par le chant des cigales et le vol des chauve-souris, de mes avant-bras jaillissait le jus de fruit de mes efforts.

À votre prochaine séance intense de sudation brachiale, vous penserez à moi, et je suerai votre exemple!

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