samedi 6 juillet 2013

Philippines jour 11 et 12 : rafting et clé

Si, en cours du voyage, la volonté d'en faire le récit était tempérée par d'autres plaisirs – se plonger dans son roman, s'étendre dans un hamac – le présent récit des deux dernières journées, rédigé alors que les tâches routinières ont pris le relais de l'insouciance des vacances, a naturellement tardé. Le voici, ici livré. 

Peu après les coups de sept heures, nous montons à l'arrière de la camionnette du parc, qui doit nous emmener au lieu de rassemblement indiqué par le responsable de l'entreprise de rafting. Dès le départ, je me rends compte que j'ai oublié mon appareil photo, ce qui m'empêche d'immortaliser la demi-douzaine de gamins qui prennent place à nos côtés, dès la sortie du partie, heureux d'un transport express jusqu'à leur école, en contrebas.

De la manière dont on m'avait expliqué le point de rencontre, je m'attendais à ce qu'il soit excenté, surtout qu'en principe nous allons vers une rivière que l'on devine loin du centreville, mais la camionnette finit par nous déposer sur l'avenue centrale, à deux pas de l'hôtel Ramon, où nous avons logé, la nuit précédente! Nous y attend un vieux camion chargé d'embarcations gonflables. Nous ne sommes pas en retard, mais dans ce pays où il est coutume d'arriver d'avance aux rendez-vous, nous sommes à peine assis que déjà le conducteur démarre et embraye la première. Le chemin jusqu'au point d'accès à la rivière est long, cahoteux et inconfortable, si bien qu'il ne se déroule bien qu'en fermant les yeux.

Les autres clients sont philippins, et difficilement distinguables des guides, à l'exception de deux blancs. En les voyant de loin, nous pensions que ces deux types étaient Australiens (surtout en raison de la coiffure blonde et ébouriffée de l'un deux), mais en discutant avant la mise à l'eau, nous apprenons qu'ils sont flamands. Ils voyagent aux Philippines car l'un d'entre deux, Herbert, y a vécu un an en 2009. Sa perspective et ses connaissances du pays, qu'il partage volontiers, sont rafraîchissantes, tout comme l'eau de la rivière que nous nous mettons à naviguer, peu après.

Le parcours est ponctué de quatorze rapides, entrecoupés de segments calmes nous permettant de sauter à l'eau et nous laisser porter par le courant. Contrairement aux eaux glaciales de eaux de la rivière argentine, lors de ma dernière expérience de rafting en 2008, ici nul besoin de wet suit, car la température est idéale, ni froide ni chaude. Les rapides en revanche ne sont pas aussi mouvementés que je l'espérais. Pour des sensations plus fortes, il eut fallu opter pour le niveau expert, plus cher. Le moment est tout de même plaisant sous tous les aspects.

L'activité achevée, c'est le retour à Cagayan, et comme prélude pénible à mon retour à Tokyo, je consacre les quelques heures avant que la camionnette du parc vienne nous cueillir, au même endroit qu'on nous a déposés en matinée, à régler les détails de l'obtention d'une clé de rechange, celle perdue étant désormais propriété de la mer des philippines. Il ne nous reste que la soirée tranquille au sein du manoir Paleaz, puis c'est le départ le lendemain, avant même les premiers cocoricos.

Les difficiles démarches quant la clé se poursuivent à l'aéroport de Manille pendant les quelques heures d'attente avant le vol international à destination du Japon. Tandis que j'échange des courriels et effectuer des appels téléphoniques auprès de la section de clés perdues de l'agence immobilière, plutôt éprouvants en raison de l'absence d'emploi et d'étude du japonais depuis près de deux semaines, Guillaume, ayant choisi Singapour comme courte escapade avant d'aller à la rencontre d'amis en Indonésie, se procure allègrement un billet aller-simple fort abordable, pour un vol le jour même en soirée. Son départ suivra le mien de quelques heures.

Amuse-toi bien en Indonésie, cher frère, tandis que je retourne aux choses sérieuses. Au plaisir de se revoir en août!

Merci chères Philippines pour l'accueil formidable, les bons moments et tes chaleureux habitants. Au revoir!

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