mercredi 20 février 2013

Hokkaido jour 3 – Pas rondement

Abashiri, côte nord d'Hokkaido. Plus au nord et nous sommes en Russie. Je suis à environ cent cinquante kilomètres de Kushiro, où j'étais hier matin (mercredi), ce qui correspond à la distance parcourue il y a deux jours, de Shintoku à Kushiro. La comparaison s'arrête toutefois là, car s'il m'eut fallu que deux chauffeurs pour me rendre à Kushiro, mon parcours plus pénible jusqu'à ma présente destination a nécessité trois trains et un seul conducteur, qui ne m'a avancé que d'une vingtaine de kilomètres. Le pouce réserve toutes sortes de surprises, bonnes comme mauvaises.

Messieurs Burkholder et Jarvis, dépassant d'une tête leurs coéquipiers chinois

À Kushiro la soirée précédente, le Dragon de Shanghai aux trois joueurs canadiens s'était incliné par le compte de 5-3. J'aurais pu insérer "malheureusement" dans la précédente phrase, mais puisque l'équipe n'a pas connu la victoire depuis trois ou quatre saisons, "sans surprise" aurait probablement été plus juste.

J'espérais pouvoir passer quelques heures avec les gars après le match, le temps d'un bon souper peut-être arrosé de quelques verres, mais ceux-ci m'ont plutôt indiqué qu'ils allaient manger en équipe, pour ensuite se coucher tôt. Ils m'ont invité le lendemain vers dix heures à déjeuner au port en mangeant le poisson le plus frais qui soit, mais déchiré entre cette offre et mes plans de départ matinal, j'ai décliné.


Peu après neuf heures, hier, j'ai donc pris un train de Kushiro à Toro, à trente minutes au nord. À la station Toro, j'ai pris une photo pour le décompte du mariage de mon ami Éric. J'avais prévu tenir la pancarte en me faisant photographier par l'employé de la gare, mais la photo d'ajustement des réglages, prise alors que lui la tenait, s'est avérée bien meilleure. C'est qu'il est photogénique l'employé ferroviaire!

 Le pouceux aguerri aux pouces engourdis

Hier ne s'est donc pas déroulé aussi rondement que je l'aurais espéré, ce qui ne veut pas dire pour autant que le plaisir n'était pas au rendez-vous. J'ai pu dîner dans un sympathique restaurant en bord de rivière à Shibecha, me faire conduire jusqu'à sa station de cette ville suivant l'abandon du pouce après deux heures infructueuses à me les geler, prendre des photos dans l'un de ces miroirs convexes qui me fascinent, celui-là aux bosselures à l'effet surréel, admirer un magnifique coucher de soleil hivernal, et finalement me détendre à l'onsen, en attendant le dernier train en direction d'Abashiri.

Voyons voir à présent ce qu'aujourd'hui me réserve!


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