Ces œuvres en valaient la peine, mais requéraient un temps considérable doublé d'une bonne dose de motivation. Ma dernière, la plus ambitieuse, a été laissée en gage à mes deux meilleurs amis de Toronto. J'espère qu'ils en prennent soin.
J'ai mentionné il y a quelques jours le désir de décorer mon appartement. Plutôt que d'insérer dans les cadres récemment achetés des images qui ne sont pas miennes, j'ai décidé de me remettre à bricoler afin d'accoucher de quelque chose d'unique, espérons en moins de neuf mois. Comme coup d'envoi, je viens de me procurer les matières premières requises, quatre livres d'illustrations traitant de la vie et de l'histoire de l'époque Edo, dénichés dans Jinbōchō, quartier réputé pour ses foisonnantes libraires d'occasion.
Après avoir sélectionné les images qui me plaisaient, j'ai entrepris d'en séparer les pages entières de leur livre respectif, en coupant le petit cordage dont est constituée leur reliure. Pour ce faire sans endommager le papier, j'ai employé une languette de col de chemise et mon rasoir droit, qui malheureusement ne sert plus à me tailler la barbe depuis des lustres, par lâcheté et en l'absence d'une bonne pierre à aiguiser. Au moins, cette merveille acérée a été mise à contribution aux fins de création artistique, pour que soit enrichi mon espace de vie. Reste à voir combien de temps mes murs devront attendre avant de se parer de beaux atours d'Edo!
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