J'y déniche, dissimulé sous le prospectus d'un quelconque centre de santé, mon bulletin du niveau 3 de l'examen national de compétences linguistiques japonaises, auquel je me suis soumis en décembre dernier. Je ressens une certaine fébrilité de tenir ce bout de carton. Rarement un envoi postal a suscité un tel émoi en moi. Je m'imagine en jeune premier de classe américain tenant nerveusement la lettre qui confirmera ou infirmera son admission à Harvard.
Je décide de laisser planer le suspense un temps, puis je l'ouvre. Se déploie un spectacle d'une rare beauté (quelle poésie)!
Réussite! Le résultat correspond à mes impressions le jour de l'examen, ce qui n'enlève rien au plaisir procuré par cette confirmation. Cette petite victoire ne doit toutefois pas faire office de prétexte à un relâchement, car au lieu de me servir de mes lauriers comme siège, je me dois de me remettre à l'étude sérieuse, en vue du prochain examen en juillet, de niveau 2 cette fois, qui s'annonce autrement plus ardu. Car après tout ce n'est ni le pays d'Alice, ni celui d'Oz. Le rêve ne se réalisera pas qu'en claquant des sabots à trois reprises.
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