mercredi 29 décembre 2010

Chialage

Les chialeux, il y en a partout, et beaucoup.

Moi même j'en suis un, même si j'aimerais me convaincre que non.

On dit : qui se ressemblent s'assemblent.

Les chialeux font exception à cette règle.

Car s'il y a bien quelque chose que les chialeux détestent, ce sont ceux qui ne cessent de chialer!

mardi 28 décembre 2010

Sumockey

En visite à Québec, chez mes amis Frédéric et Lucie

Sous peu nous irons jouer au hockey pas très loin d'ici

Que c'est bon de jouer au sport national, si beau

Une dernière fois, avant de se mettre au sumo!

lundi 27 décembre 2010

Fêtes festives

Ce soir grosse fête des amis trifluviens

Un peu de Toronto sera de la partie

Jérôme, mon grand ami de là-bas, y sera

Voilà qui m'en voit ravi!

vendredi 24 décembre 2010

Noël réinventé

1. J'ai toujours détesté faire les magasins à l'approche de Noël, dans la frénésie de dernière minute.

2. Je n'ai jamais été doué dans l'art de faire de beaux cadeaux.

3. J'ai toujours trouvé douteux d'acheter des bébelles made in China qui ne serviront probablement pas.

Voilà pourquoi, pour un deuxième Noël consécutif, j'opte plutôt pour une formule qui reflète mieux l'idée que je me fais du réel esprit des Fêtes : les dons.

Pour chacun des membres de ma famille, je verse un don, en son nom, à un organisme qui, à mon avis, le représente bien.

Cette année, j'ai même demandé aux membres de ma famille de faire de même, au lieu de m'offrir des présents. Reste à savoir quels seront les organismes élus!

Joyeux Noël!

jeudi 23 décembre 2010

Interrogations

Huit kilomètres d'avant-midi dans la neige aujourd'hui

Les pieds glissent toujours un peu sur la surface givrée

Je me demande, combien de calories supplémentaires ont été brûlées

Par ces conditions hivernales, par rapport à la course estivale?


Rendez-vous d'après-midi chez le dentiste aujourd'hui

Étendu dans la chaise noire à me faire zigouiller la mâchoire

Je me demande, cette grosse lampe de dentisterie qui m'éclaire l'intérieur

À quelle fréquence doivent-ils en remplacer l'ampoule?

mercredi 22 décembre 2010

Adieu Toronto, je te tire ma révérence!

Après plus de cinq ans, son plan quinquennal réalisé avec brio

Notre bon Julien doit désormais présenter ses adieux à Toronto

Non sans fêter comme il se doit, pour une dernière fois, en héros!

Goin’ Steady au Gladstone, événement tout à fait à propos

Samedi 18 décembre, places limitées, alors arrivez tôt!

mardi 21 décembre 2010

Le a qui change tout

Béatifier
Élever au rang des bienheureux par l’acte de béatification

Bétifier
Rendre abruti, bête.

De grâce, cessons de béatifier les programmes télévisés qui ne font que bétifier notre jeunesse désemparée!

lundi 20 décembre 2010

Bercaillé

Rester assis et se déplacer simultanément, c'est fatiguant

Le dos éreinté à soulever des boîtes, les fesses en compote, à bon port je suis arrivé

Pour des Fêtes en famille préalables à l'année nipponne, ça sera le fun!

dimanche 19 décembre 2010

Transport

Du domicile à l'arrêt d'autobus

De l'arrêt d'autobus à la station de métro

De l'autre station de métro, après un transfert, au bureau de location d'auto

Du bureau de location d'auto au domicile

Du salon à la mini-fourgonnette, à plusieurs reprises, boîtes à la main

De Toronto à Trois-Rivières, six cent soixante-quinze kilomètres sous ma camionnette

Du véhicule au domicile parental, à plusieurs reprises, boîtes à la main

Du domicile parental au bureau de location d'auto, aller-retour

Ensuite à mon lit, pour clore cette journée de transport.

samedi 18 décembre 2010

Veille

Dernière soirée torontoise hier soir. Aux petites heures je me suis couché, six heures du matin bien entamées.

Maintenant, inéluctablement, je vis mon dernier lendemain de veille ontarien, pour un bon moment, du moins.

vendredi 17 décembre 2010

Transition

Ma chambre est encombrée du mobilier de Jérôme, mon digne successeur.

C'est le changement de garde qui s'opère, et les changements de garde se déroulent rarement sans chevauchement.

Les trois J, Jeremy, Jérôme et moi-même, seront donc réunis sous un même toit, le temps d'une fin de semaine, mon ultime. De quoi se réjouir!

jeudi 16 décembre 2010

Deux heures deux trop tard

Sur le point d'aller me coucher, il est 2h02 du matin.

J'ai encore triché sur l'heure de publication, je le crains.

Dans tous les cas, dès que j'ajoute mon entrée quotidienne après le quoti, j'opte pour une heure de publication qui me plaît, à savoir :

Midi trente-quatre. Un deux trois quatre, je ne dédaigne pas cette séquence linéaire.

mercredi 15 décembre 2010

Obsession du moment

À l'occasion, un sujet me passionne, ou même m'obsède, pendant quelques temps.

Après avoir lu cet article plutôt morbide sur les dangers de l'ascension du Mont Everest, je dévore depuis quelques jours tout ce que peux trouver sur les risques de l'alpinisme en haute montagne.

J'ai une immense pile d'éditions du magazine Sports Illustrated des années quarte-vingt, que j'irai donner au Village des Valeurs demain. Ces revues font partie du tas de possessions que j'ai choisi de laisser derrière moi.

Quelle coïncidence de découvrir, en feuilletant un numéro au hasard, le récit d'un Américain ayant fait partie d'une équipe qui, en 1989, a tenté et presque réussi à gravir l'Everest par la face est, jamais conquise auparavant, sans oxygène d'appoint en plus. C'est à peine s'il a réussi à revenir au camp de base vivant. Lui aussi victime de l'environnement brutal himalayen, il a dû se faire amputer le bout de huit doigts et trois orteils, pour cause de gelure.

Obsession, quant tu me tiens, partout tu retiens mon attention!

mardi 14 décembre 2010

L'épidernière

C'est le temps des dernières en cette dernière semaine torontoise.

Demain, dernière journée au travail, après plus de cinq ans.

Jeudi, dernier party de Noël, mon sixième organisé par cette compagnie.

Samedi, dernière soirée à Toronto, mon énième.

Lundi, dernière matinée dans cette ville, que je quitterai heureux, mais nostalgique.

lundi 13 décembre 2010

La mousse tache au temple de Gordie Howe



Premier vrai temps hivernal, avec température ressentie de moins vingt-quatre degrés.

Mon coloc, particulièrement asthmatique de ces temps-ci, tousse depuis sa chambre.

Nous avons envahi la ville, tel un cheval détroit, et j'en étais moustachu.

Cette pilosité faciale doit désormais passer au couperet.

dimanche 12 décembre 2010

Camping à domicile

J'apprête à entamer la dernière nuit dans mon futon. L'organisme de bienfaisance vient me le prendre demain, en plus de la plupart de mes meubles.

Pour la semaine à venir, la dernière en sol torontois, je devrai dormir au sol dans un sac de couchage, un matelas de sol mon sol et unique confort. Plutôt rustique et drastique, non?

samedi 11 décembre 2010

Facilité

Le jeu de mots facile suivant, je l'utilise à toutes les occasions. Tant que mon public change, le recyclage passe inaperçu!

Du bon vin! Ça ne sera pas en vain!

Version anglaise

A nice bottle of wine! Nothing to whine about!

vendredi 10 décembre 2010

Direction Détroit

Grosse fin de semaine de gros sport.

Vendredi, partie Canadien-Red Wings, inouï!

Samedi, match de basket-ball des Raptors contre les Pistons, où il y aura beaucoup de papas avec leur fiston.

Dimanche, les Lions affrontent les Packers, dans le Ford Field, nom bien peu surprenant pour la capitale de l'industrie automobile.

Ça promet tout à fait!

jeudi 9 décembre 2010

Roxton

Tard j'ai été, au Roxton, mon bar de quartier

C'était probablement mon dernier passage, y être si tard normalement n'aurait pas été si sage

Mais bon dans mon dernier droit torontois, vous me pardonnerez ce moment de bon aloi!

mercredi 8 décembre 2010

Motsemblables

Nadège, finis ton ménage, et on ira au manège.

Une conversation avec mon aimante sur la conservation de l'amiante, les poumons et l'aine du poupon, et le pompon fait en laine de mouton.

La grippe grimpe en moi, la lagune présente des lacunes, mais le concert sera concret, au moins!

mardi 7 décembre 2010

Quinquennal

Il est tard, j'en ai marre

Assez de travail pour aujourd'hui

C'est l'heure d'aller se mettre au lit

Plus qu'une semaine au service de cette compagnie

Après plus de cinq ans, cette fin imminente me ravit

Ne restera plus que le party de Noël

Après quoi avec joie j'y mettrai une croix éternelle!

lundi 6 décembre 2010

Naturité

Question : comment appelle-t-on les gars ayant un penchant pour les femmes d'expérience?

Réponse : les amants de la mature...

dimanche 5 décembre 2010

Merci!

À tous les égards, c'était une soirée remarquable et des plus divertissantes.

Amis de Toronto, vous allez me manquer.

Vous avez su me célébrer en beauté.

Ça m'a rempli d'émoi!

De vous connaître, quelle joie!

samedi 4 décembre 2010

Grande soirée

Le jour de la surprise est venu.

Reste à savoir ce que Jérôme et compagnie me réservent.

Je crois qu'on m'a involontairement mis la puce à l'oreille.

Reste à savoir si mon instinct a bien vu!

vendredi 3 décembre 2010

Métaforte

Avoir une section fumeur dans un restaurant c'est comme avoir une section pisseur dans une piscine!

Quelle métaphore, provenant de mon cousin Philippe, criante de vérité! Heureusement que les sections fumeurs n'existent plus. Les sections pisseurs, quant à elle, existeront toujours, même si elles ne sont jamais officielles!

Ce à quoi j'ajoute :

Avoir une section pisseur dans une piscine, c'est comme avoir une section pollueur sur la planète.

jeudi 2 décembre 2010

Maudits Français

Avez-vous déjà entendu nos cousins français dire, lorsqu'il fait insupportablement froid, Putain, ça caille!. Moi si, et je me dois de déplorer la logique fautive de cette expression.

Lorsqu'on le conserve au froid, dans le frigo, le lait conserve sa consistance et son bon goût. C'est qu'on le laisse au chaud, sur le comptoir, qu'il caille. C'est en temps caniculaire qu'on peut donc utiliser cette locution à bon escient.

De grâce, chers maudits Français (et ceci dit en toute affection), ayez vos expressions à la bonne place, mes petites cailles!

mercredi 1 décembre 2010

Plaidoyer pour la microbrassée

Je sirotais un nectar divin tout à fait plaisant, lorsque m'est venue cette réflexion de type noir et blanc :

L'amateur de bières microbrassées et artisanales favorise l'innovation, célèbre la diversité, appuie les producteurs indépendants et locaux, et opte pour la qualité. Son parcours houblonné est une découverte sans cesse renouvelée de nouveaux arômes, de nouvelles surprises.

Le buveur de grandes marques préfère l'uniformité, se complaît dans le prévisible, se contente de monotonie, et joue le jeu de la publicité. Parfaitement satisfait d'une bière dont le goût ne change jamais, il ne ressent guère le besoin d'expérimenter.

mardi 30 novembre 2010

Songe retardataire

Ce matin, j'ai rêvé que je consultais la brochure touristique d'une ville de villégiature fictive dans le nord du Manitoba. Cette ville, dont le nom m'échappe maintenant, était située sur les rives d'un lac de 16 000 km², dans une aire protégée de 109 000 km². J'ai rarement fait un rêve ayant des statistiques si précises.

L'endroit était perché sur une falaise ma foi à pic. Une des photos montrait les rangées de maisonnettes longeant les rues sinueuses qui gravissaient la côte vertigineuse.

Le prospectus vantait les atouts de ce haut lieu du tourisme, dont les nombreuses espèces de poissons foisonnant dans le lac et la propreté de l'endroit, relativement au village voisin, que l'on disait peu salubre. Guerre de clochers classique, que je me suis dit.

Quel rêve vivide, comme j'en ai rarement, et comme je m'en souviens encore plus rarement. Je me suis réveillé au moment où je discutais du village avec ma mère et ma grand-mère, qui semble-t-il se trouvaient dans les parages. Mon réveille-matin indiquait 10h28, deux heures plus tard que la normale. Merci pour rien, rêve vivide!

lundi 29 novembre 2010

À ne pas en croire ses oreilles

Otoscopie

Étude du tempérament d'une personne d'après l'examen de ses oreilles.

Une simple otoscopie des oreilles cirées d'Otto Gagné m'a suffit pour le qualifier de crotté qui n'aime pas se laver.

dimanche 28 novembre 2010

Dix dollars

Une quinzaine de kilomètres ont été parcourus aujourd'hui pendant ma « promenade du dimanche ». Parmi les faits saillants, notons l'enjambée de la rivière Humber, le cadavre écrapouti d'une souris, une volée d'outardes et un chien comiquement obèse.

J'avais inséré un billet de dix dollars dans mon soulier droit, en vue de me procurer de quoi me réhydrater au dépanneur du coin en fin de course. En y arrivant, j'insère mon index entre la chaussette et la paroi de la chaussure pour constater avec regret que le beau billet n'y est plus. Dommage! Un de mes concitoyens aura le plaisir de s'enrichir, bien malgré lui.

Je me dirige d'un pas décidé vers chez moi, déçu d'avoir perdu ce pognon et déçu d'être dépourvu de la substance désaltérante qui m'aurait été bien utile.

Soudain, j'entends derrière une voiture qui accélère. Une grosse Mustang me dépasse vitement. Je fais quelques pas de plus, juste à temps pour arriver à la hauteur d'une auto-patrouille alors stationnée qui démarre en trombe à la poursuite du conducteur délinquant. Voilà qui me change les idées.

J'arrive chez moi, exténué et le sourire en coin. Je délasse mes savates et découvre le billet perdu, aplati sur ma semelle. Tout est bien qui finit bien, sauf pour le chauffard qui se croyait malin!

samedi 27 novembre 2010

Éminence grise sur le pouce

Bien souvent pendant mes études universitaires je revenais chez mes parents en faisant du pouce. Ça m'a permis de rencontrer moult personnages, certains plus intriguant que d'autres.

L'un de ces conducteurs les plus marquants fut nul autre que Maurice Richard, le maire de Bécancour, bien sûr. Il était bien sympathique, cet échevin.

Je me souviens de lui avoir jasé de l'attrait qu'exerçait la période de récolte du cannabis sur les jeunes de sa ville, dont les nombreux champs constituaient un terreau idéal de culture du chanvre. Comment s'attendre à ce qu'ils aillent à leur cours d'histoire, s'était-il lamenté, lorsqu'il y avait tant d'argent à faire en trimant du pot? Je ne pus qu'acquiescer, en me remémorant que la seule fois où je m'étais adonné à cette besogne, ça avait été effectivement bien payant.

jeudi 25 novembre 2010

mercredi 24 novembre 2010

Bienvenue dans l'allée Atoire

Amphigouri, rigole, rassasiant, assassin, asymptote, litote, totalitaire, taliban, Liban, aliment, aliter, terroriser, rosser, risée, friser, fringues.

Pédant, dentelle, tellement, héliocentrique, attriquer, tricher, Richard, charogne, charlatan, tendresse, drastique.

Criminel, acrylique, liquéfier, effroi, enfarger, enfer, laissez-faire, farouche, ruche, rudoyer, doyen, Suédois, sudorifique.

mardi 23 novembre 2010

Manque d'adresse

J'ai découvert que le service Accès D de Desjardins avait une adresse erronée correspondant à mon dossier, composée du numéro de porte et du code postal de mon ancien appartement, couplés au nom de rue de mon logis actuel. Bel hybride!

Un plouc de leur boîte aurait donc fait un travail plutôt boiteux. Le problème est réglé, mais ça fait toujours du bien d'en chialer!

lundi 22 novembre 2010

Apprentissage latéral

En commençant mes recherches de logement tokyoïte aujourd'hui, j'ai appris que le mot futon était d'origine japonaise. En caractères kanji, il s'écrit 布団, où « 布 » signifie tissu et « 団 » représente groupe. Un groupe de tissus peut ainsi constituer une bonne surface sur laquelle dormir.

Je n'ai pas encore trouvé de logis, mais j'ai appris quelque chose, de façon latérale. Tout n'est pas perdu.

dimanche 21 novembre 2010

J'ai vu la lumière

En revenant du club vidéo, j'ai vu la lumière de notre balcon s'éteindre, sous l'impulsion de mon coloc Jeremy.

Chaque fois que, depuis l'extérieur, je vois un lampadaire ou une lampe de maison s'allumer ou s'éteindre, je me sens privilégié, comme si j'assistais à un événement spécial, à un moment unique, réservé pour mes yeux.

L'émerveillement me vient facilement, comme vous pouvez le constater.

samedi 20 novembre 2010

Tu ne dois plume faire peur...

L'autre jour, mon stylo préféré a rendu l'âme. Un bel outil d'écriture tout en métal, ça fait mal.

J'ai bien failli verser une larme, rempli d'émoi devant la perte de mon ami à moi.

Je vais me retrousser les manches, lui dégotter une cartouche de rechange, le ramener à la vie et lui donner un second souffle à ce stylo joli!

vendredi 19 novembre 2010

Si ça n'existait pas...

... faudrait l'inventer.

Dans l'ouest du Texas, en plein cœur du Llano Estacado dépourvu d'arbres, existe la communauté de Notrees.

Un lien des plus forts m'unit avec la région du Llano Estacado (« plaine jalonnée » en français) : la majorité de ma scolarité secondaire s'est déroulée à l'Académie les Estacades. N'est-ce pas là prodigieux?

jeudi 18 novembre 2010

Peu recommandable

Le con avec un grand C
Une canaille, un carambouilleur, un charlatan, un chenapan, une crapule, un crosseur!

Le pas fin avec un grand F
Quel fabulateur, fauteur de trouble, faux jeton, flanc mou, forban, fourbe, frais chié, fraudeur!

Le méchant avec un grand M
Un magouilleur, maître chanteur, malfaiteur, malfrat, manipulateur, maraudeur, mécréant, menteur de bas étage!

Le vil individu avec un grand V
Le pire des vagabonds, vaniteux, vantards, va-nu-pieds, vauriens, voleurs, voyous!

Le bougre de la pire espèce avec un grand S
Sacripant, salaud, saligaud, salopard, sangsue, spoliateur, va!

mercredi 17 novembre 2010

Sélection Château-du-pourriel 2010

Cépage « je m'appelle Pierre »

Pierre, vos obsèques dès 41 euros par mois : étude gratuite et sans engagement‏!

Pierre, votre pied-à-terre en bord de mer à partir de 99 euros par mois‏!

Pierre, tentez de remporter votre garde-robe!‏

Pierre, votre toit peut vous rapporter de l'argent‏!

Pierre restez à la maison et gagnez de l'argent‏!

Pierre, recevez votre guide minceur gratuitement!

Non seulement Pierre (en l'occurrence, moi) peut planifier son pied-à-terre en bord de mer et sa mise en bière en lisière de cimetière, mais il est également en mesure de gagner son pain en restant à la maison, en partenariat avec son toit. Ne lui reste qu'à se mériter ses habits et à maigrir, pour entrer dans les vêtements un peu serrés de la garde-robe remportée…

mardi 16 novembre 2010

Quand l'eau nous enflamme

Depuis la salle de thé, dotée d'un foyer, jamais utilisé

Il a plu toute la journée, et l'averse ne semble pas se dissiper

Des gouttes résonnent quelque part dans la cheminée, et ça anime le foyer

Le plic plic plic ainsi généré ressemble à s'y méprendre à la douce trame d'un feu de joie, ses bûches crépitant de plaisir

Ne manque que la chaleur rayonnante et réconfortante des flammes pour que cette eau nous enflamme!

lundi 15 novembre 2010

Livré

Je n'aime pas qu'un livre entamé

ne commence pas à la page un

J'aime que le seul point négatif du livre qui

ne commence pas à la page un

est qu'il

ne commence pas à la page un

dimanche 14 novembre 2010

samedi 13 novembre 2010

Le train de mes observations en train

Écrit il y a quelques années

Le rabbin dodu se commande un café

Devant moi à droite

Même s’il a passé un bon moment

Derrière moi à gauche


Le bébé de trois mois à l’arrière

Est beaucoup moins bruyant

Que les trois jeunes chiants, devant

Qui font tout un boucan

vendredi 12 novembre 2010

Méprise prise deux

Durant ma tendre enfance, je croyais qu'une chemise n'était pas carreautée, mais bien carottée, et ce, même s'il elle n'était pas orangée...

C'est à croire que j'aurais dû manger plus de carottes, car de toute évidence ma vue laissait à désirer!

jeudi 11 novembre 2010

Se mettre chaud en semaine

Jeudi soir, ou devrais-je dire vendredi matin?

Il est 3h05. Mais que fais-je là encore debout (façon d'écrire, je suis assis sur ma chaise d'ordi)?

J'imagine que dans mes vieux jours, je me rappellerai avec nostalgie ces soirées de semaine entre amis à boire jusqu'aux petites heures

Faisant fi du bon sens, ignorant trop facilement que demain nous attend, avec son lot de responsabilités, oh boy ça va brasser!

J'en suis à m'en siroter une dernière, verre d'eau à mes côtés, car faut bien s'réhydrater!

Portez-vous bien, et que ce jeudi soit béni!

mercredi 10 novembre 2010

En courant aujourd'hui

Je suis passé par la rue Shaw
J'ai pensé à ma ville de naissance, Shawinigan

J'ai emprunté la rue Ava
M'est venue l'image de Rosalie et Noah, heureux parents de la petite Ava

Mes pieds ont foulé la rue Winona
Ce qui m'a rappelé Winona Ryder, l'actrice kleptomane

J'ai parcouru la via Italia sur tout son long
J'ai eu une pensée pour Raffaela

mardi 9 novembre 2010

Est-ce la résidence de monsieur Yamada?

J'écris ces lignes en faisant simultanément ma leçon Pimsleur n° 10 de japonais III.

Bel exemple de fonctionnement multitâche, pour lequel je suis normalement peu doué... 旅館が好きですから!

lundi 8 novembre 2010

La gratuité à tout prix

Beaucoup de gens sont prêts à faire pas mal d'idioties pour des cossins gratuits.

Pourquoi devrait-on ressentir le besoin de faire des simagrées pour se mériter une tasse quétaine, un t-shirt trop grand, un stylo cheapo ou une casquette laide, souvent à l'effigie d'une compagnie?

La gratuité à tout prix, c'est non merci, si vous voulez mon avis!

dimanche 7 novembre 2010

À la fine pointe

À la pizzeria du coin, la pointe du jour ne change jamais.

Tomate et pesto, fidèle au poste elle nous attend.

Je crois qu'elle se mérite un nom plus représentatif.

Pointe de la décennie? Pointe éternelle?

Pointe de toujours?

samedi 6 novembre 2010

Mnémophilie

Les mots de japonais les plus faciles à mémoriser sont ceux auxquels j'attache une image forte. Voici quelques termes que j'ai su apprendre facilement en faisant appel à mon imagination et à la mnémotechnique :

 (casa, parapluie)
En bon gentleman, mademoiselle, quand il pleut, mi casa es tu casa.

地下鉄 (chikatetsu, métro)
Rien de plus énervant en métro que d'avoir à tolérer une chica têtue qui parle fort.

踊る (odoru, danser)
Quand on se déchaîne sur la piste de danse, normal qu'on devienne odorant après un temps!

とても (totemo, très)
Je suis toujours très impressionné devant un grand totem se dressant devant moi.

単語 (tango, vocabulaire)
La maîtrise du vocabulaire, c'est l'art de danser le tango avec les mots!

vendredi 5 novembre 2010

Célébration de départ

Court message de mon ami Jérôme :
Yo Juju,

SVP, réserve ta soirée du samedi 4 décembre au soir.

Ça me fait sourire, car que je sais c'est pour quoi, je sais qu'c'est pour moi...

jeudi 4 novembre 2010

Première brosse

Début du secondaire quatre, j'ai quatorze ans

J'aurais dû être en secondaire trois, mais j'ai fait secondaire un et deux en un an

Je me suis fait de nouveaux amis en ce début d'année scolaire

Des amis qui ont déjà goûté aux plaisirs de l'ébriété

Ils m'invitent au party chez l'une d'entre eux, Stéphanie, un certain vendredi

À l'heure du souper le jour convenu, Nadia m'appelle

Elle me demande si je veux du « jus de pomme »

Je comprends instinctivement ce que ça signifie

Je lui réponds que oui, volontiers je me gorgerai de jus d'pomme

Rendu sur place, le nectar en question est une king can de Molson Dry

Bue à la paille, parce qu'il paraît que ça soûle plus vite, dans la patinoire du parc tout près de la maison des parents de Stéphanie

Je m'enivre, j'aime ça, la première fois c'est excitant

Ceux qui ont l'air plus vieux (ou qui ont de bonnes fausses cartes, je ne sais trop) retournent au dépanneur indulgent

Je leur passe ma commande : une autre grosse canisse de Molson Dry

Rien ne m'arrête

Je l'engloutis celle-là, et j'en veux plus

Quoi de mieux pour m'avilir que de boire les « fonds » laissés par mes camarades de fête

Me voilà en fin de party, à tournoyer en vélo dans l'allée de la maison, jusqu'à ma chute, inévitable et rigolote, sur le pavé uni

Cela ne manque pas de faire rire tout le monde, moi compris

Je reviens à la maison sur mon vélo vert

Je fais une pause en m'étendant dans le gazon en bordure de l'avenue du Parc, à moitié endormi

Un conducteur immobilise sa voiture pour s'assurer que je vais bien

Je lève la tête, souris bêtement et brandis mon pouce pour confirmer que tout est OK

Il n'en faut pas plus pour que ce chauffard nocturne reparte l'esprit tranquille

Je finis par arriver chez nous, et vais me coucher dans mes draps, le sommeil éthylique ne tardant pas

Je me réveille le lendemain, gueule de bois et mal de crâne au menu

Bonne nuit première brosse, bonjour premier lendemain de veille!

mercredi 3 novembre 2010

Avec pluie-zir

Dehors, froide pluie de novembre, comme chantait le groupe de Los Angeles.

Une telle pluie ne doit pourtant pas être si déplaisante dans leur coin. Météomédia me dit qu'en ce 3 novembre à 17 h, il fait 30 °C dans la ville des anges. Elle doit même être rare, car la moyenne de précipitation pour ce mois n'y est que de 26,7 mm, comparativement à 102 mm pour la ville de Québec. Je réfute donc les paroles bidon de ce groupe maintenant dirigé de main de fer par son chanteur, petit napoléon narcissique s'il en est un.

J'ai remarqué qu'il avait commencé à pleuvoir au sortir de ma séance de conversation anglo-japonaise avec Nami, de Nagoya. Un stimulus olfactif accompagnait cette averse : le parfum d'asphalte mouillé.

Une pluie odorante. À quand un vent salissant?

mardi 2 novembre 2010

Retour sur la veille de la Toussaint

Trente-et-un octobre, première neige

Je bois mon café d’une tasse à l'effigie de Las Vegas

Halloween tout à fait remarquable, qui servira de jalon à ceux qui suivront

Deux partys de maison, entrecoupés d'un passage dans un débit de boisson avec musique bien dansante

Je le dis sans modestie, mon déguisement c'était le meilleur

lundi 1 novembre 2010

Noir et blanc

En me promenant dans la rue, je croise un chat noir. J'ai l'impression qu'il tient quelque chose dans sa gueule.

Je m'approche et constate qu'il s'agit d'une souris. Fraîchement attrapée sans doute, car elle gigote encore. Alertées par les températures qui refroidissent, ces petits bêtes cherchent frénétiquement un endroit chaud en vue de l'hiver. Je ne pense pas que celle-là était bien contente d'aboutir dans l'endroit chaud qu'est la gueule d'un matou.

Ça me rappelle que l'autre jour au parc, j'ai vu un écureuil albinos. L'écureuil est également un rongeur. Un chat noir tueur de rongeur et un rongeur blanc, ça me laisse songeur un temps...

dimanche 31 octobre 2010

Monologue

Allô Julien! Qu'est-ce qui se passe avec toi? Toujours à TO beach?

Salut mamzelle! J'en suis à mes derniers milles ontariens. Début janvier prochain, c'est mon année nippone qui s'amorce. De Toronto à Tokyo, il n'y a qu'un pas! D'ici là je m'efforce d'optimiser mon apprentissage du 日本語。

De ton côté, quels sont tes projets porteurs?

Tokyo? en quel honneur?

L'apprentissage, et espérons la maîtrise, d'une langue, l'adaptation à une autre culture, la découverte d'un nouveau domaine d'expertise humaine (l'enseignement), un nouveau défi, de nouveaux horizons, une aventure, une huître qui ne demande qu'à être ouverte pour en découvrir la perle...

Et toi mamzelle? Es-tu toujours pilote? Ou as-tu effectué un retour aux études?

[…]

samedi 30 octobre 2010

Costumé

De la cire à chaussure sous les yeux.

Un casque dans lequel loge une grosse perruque.

Des pantalons avec ligne bleue et rouge sur le côté.

Une moustache noircie au bouchon en liège calciné.

Un trophée en plastique tout droit sorti du Village des valeurs.

Un coupe-vent avec logo en tapis d'équipe de base-ball défunte.

Un t-shirt à manches coupées dont le dos porte la mention « hôtesse en formation ».

vendredi 29 octobre 2010

Lacération

L'autre jour, je me suis coupé en préparant le manger. Rien de bien sérieux mais ça a saigné un peu.

Quelques gouttes d’hémoglobine se sont probablement retrouvées dans le repas. Des vitamines scoutes, riches en fer et en protéine, se console-t-on.

Les coupures avec des objets tranchants ont l'avantage de guérir vite. Une entaille régulière permet la régénération rapide des tissus.

Évidemment c'est moins rigolo quand la taillade en question s'est produite sur une articulation souvent en mouvement. Et c'est encore moins drôle quand en plus on est hémophile. Heureusement, je me targue d'une coagulabilité qui n'a rien à envier!

jeudi 28 octobre 2010

La vie est une habitude

On prend l'habitude de manger mal, et la vie est misérable.

On prend l'habitude de fêter tout le temps, et la vie n'est plus très festive.

En revanche

On prend l'habitude de s'activer, et la vie nous en remercie.

On prend l'habitude d'apprendre continuellement, et la vie ne s'en trouve qu'enrichie.

mercredi 27 octobre 2010

De prendre et d'avoir

Le temps, c'est ce qu'on décide d'en faire.

On peut le perdre, le gaspiller, l'investir, l'économiser, le tuer, le consacrer.

On peut en avoir trop, ou en manquer.

Bien souvent on s'excuse en prétendant qu'on ne l'a pas eu.

Ce qu'on veut dire, la plupart du temps, c'est qu'on ne l'a pas pris.

mardi 26 octobre 2010

Appel tardif

Dring dring!

- Oui, allô?

- Bonjour, ici le Centre francophone de Toronto. Puis-je parler à Julien Pitre, s'il-vous-plaît?

- Lui même.

- Monsieur Pitre, en 2007, vous êtes passé au Centre francophone à la recherche d'un médecin. Avez-vous toujours besoin d'un médecin de famille?

- Non merci, j'en ai trouvé un depuis.

- Ah, d'accord. Bonne journée!

Heureusement que je suis en bonne santé, car trois ans, c'est long pour prendre son mal en patience et dégotter un praticien dont on est le patient!

lundi 25 octobre 2010

Invitation festive

L'événement du 23 octobre à ne pas manquer pour tout l'étain du monde!

Un incontournable qui deviendra assurément un inoubliable!

On en parlera encore des années durant, un brin de nostalgie dans la voix, non sans profonde fierté d'y avoir été. On exagère, évidemment, mais juste un peu!

Soyez-y donc, et vos hôtes Jérémy et Julien se feront un immense, gargantuesque dis-je, plaisir de vous divertir dans toutes les règles de l'accueil festif!

Cet événement grandiloquent sera également le théâtre de la célébration anniversarienne de quelques dignes invités. Aurez-vous la sagacité de dévoiler leur identité?

On vous y attend, bras ouverts et sourires déployés. Olé!

dimanche 24 octobre 2010

samedi 23 octobre 2010

vendredi 22 octobre 2010

Sot six

En fin de course aujourd'hui, je passe acheter deux saucisses d'agneau à la boucherie locale, tenue par une famille italienne pas très courtoise qui propose de bonnes victuailles. Ce n'est pas idéal, mais je préfère ça à une famille polie qui vendrait des produits avariés.

Le commerce est situé à environ cinq cents mètres de chez moi. J'en sors les saucisses à la main, et décide de continuer sur ma lancée et courir jusqu'à la maison.

Me voilà haletant en pleine course à relais imaginaire, avec en guise de bâton des tripes remplies de viande, fonçant vers un fil d'arrivée fictif, paré à passer le flambeau à mon coéquipier qui ne viendra jamais. Quelle extase issue d'une imagination débridée!

jeudi 21 octobre 2010

Maux arts

Samedi, pour la toute première fois de ma vie, je serai acteur dans une production cinématographique. Un acteur rémunéré (ou rénuméré pour les intimes), rien de moins. Le nouveau Brad Pitre.

Essentiellement, je jouerai le rôle de représentant d'une société pharmaceutique souhaitant recevoir une formation digne de ce nom.

J'ignore encore quel sera mon cachet pour cette interprétation des plus dramatiques. Espérons seulement qu'il ne s'agira pas que d'un cachet d'aspirine...

mercredi 20 octobre 2010

Sir Constance

Demain, tôt le matin, j'assiste à une leçon d'enseignement de l'anglais langue seconde, donnée par Dina, une amie d'une amie.

C'est la chance d'observer la professeure dans son milieu naturel, et de la voir à l'œuvre face aux moult embûches que sont les difficultés d'apprentissage et l'apathie potentielle des élèves.

Le mieux dans tout ça? Dina m'a indiqué qu'elle enseignait surtout à des Japonaises de ces temps-ci. Je pourrai donc en apprendre davantage sur les difficultés propres aux apprenants nippons.

Non mais, ne suis-je pas choyé par les circonstances?

mardi 19 octobre 2010

lundi 18 octobre 2010

Voisinage surinformé

Dans mon quartier, j'aperçois souvent des pancartes, parfois faites à la main, qui indiquent Garage sale.

Il n'y a rien de honteux à avoir un garage pas tout à fait propre, soit, mais a-t-on vraiment besoin de l'annoncer à ses concitoyens?

dimanche 17 octobre 2010

Couça-couci

Exposons un non-sens, mesdames messieurs.

On dit que l'optimiste voit le verre « à moitié plein », tandis que le pessimiste le considère « à moitié vide ».

Je déplore cette expression repoussante, car si la moitié d'une pleine quantité constitue une quantité réelle, la moitié d'une absence de quantité ne correspond à rien.

Le pessimiste, qui perçoit la moitié de rien, serait-il donc un moins que rien?

samedi 16 octobre 2010

Situation cocasse du jour

Essayer de faire prononcer par des Japonais qui ne parlent aucunement français le virelangue par excellence un chasseur sachant chasser sait chasser sans son chien.

vendredi 15 octobre 2010

Treize mille mètres du bout des pieds

En courant aujourd'hui

Je suis passé par quatre districts électoraux

Dans chacun abondaient les écriteaux des candidats locaux

Tant d'hommes et de femmes rêvant d'un poste au conseil municipal

Le panneau d'un d'entre eux, un certain Kevin Beaulieu, était tout en bleu

En courant aujourd'hui

Par terre un inhalateur bleu, probablement épuisé

Sur une distributrice de journaux un briquet bleu, probablement épuisé

J'ai croisé des coureurs, certains me saluant d'un signe de la main ou d'un hochement de tête, d'autres m'ignorant

Je n’ai jamais compris ceux qui font fi de leurs collègues de course. Nous formons, après tout, une sorte de confrérie, au sein de laquelle règne la volonté de se surpasser!

jeudi 14 octobre 2010

Ambroise

J'ai déjà eu une copine italienne avec laquelle j'aimais bien, par plaisanterie, créer des mots par voie d'« italianisation ».

Par exemple, l'expression of course devenait ofcurso dans la langue de Dante.

J'avais également inventé calepino, pour désigner un carnet de note. J'ai appris dernièrement qu'en réalité, calepin était tiré du nom de famille d'Ambrogio Calepino, religieux italien auteur d'un dictionnaire (le premier « calepin »), paru au début du XVIe siècle. Au fil du temps ce mot a perdu sa signification de dictionnaire, au profit de celle d'agenda de poche. Sans le savoir à l'époque, je n'étais pas si loin d'être dans le mille...

Ofcurso!

mercredi 13 octobre 2010

De l'eau sur la Lune

Être dans la lune, c'est…

Arriver à sa leçon de japonais en vélo alors qu'il commence à pleuvoir, et laisser distraitement son casque dehors, attaché sur le cadenas.

Se rendre compte qu'on a fait un Buzz Aldrin de soi, c'est…

Revenir à sa monture pour constater qu'une douche froide et spongieuse attend son crâne.

mardi 12 octobre 2010

Petit plaisir de la vie

Vous savez ce qui me délecte?

Lorsque je lis un bouquin, j'adore, lorsqu'arrivé en fin de page, réussir à deviner le premier mot de la page suivante. C'est une devinette, et en trouver la solution me remplit de joie. Ça me prend pas grand'chose pour trouver le bonheur!

J'aurais aimé enchaîner avec une phrase en guise d'exemple, mais rien ne me vient pour l'instant. Vous avez donc, chers lecteurs, l'immense privilège de bénéficier d'un texte imparfait, souffrant cruellement de l'absence d'un exemple vécu. Profitez-en pendant que ça passe. Quand je vivrai l'exemple, les présentes en seront probablement modifiées!

lundi 11 octobre 2010

Thérapie de croupe

J'ai déjà eu une coloc

Qui m'a jamais payé sa part de l'Internet

Malgré qu'elle l'ait utilisé pendant des mois

Et malgré mes quelques exhortations à le faire

Une certaine mademoiselle Kohn, et son nom de famille lui va à ravir

J'avais oublié cette fille pas fine

Quand dans Group Therapy du Globe and Mail de ce vendredi

(Une rubrique où les lecteurs conseillent une âme désemparée aux prises avec un problème donné)

J'en ai eu la mémoire rafraîchie

Là voilà qui conseille à une trentenaire tourmentée par sa mère

De suivre ses rêves, en l'occurrence d'aller vivre à New York

Pour cultiver son sens de soi afin de devenir une meilleure personne

Eh bien! Que de judicieux conseils, que de belles paroles, venant d'une canaille nommée Kohn!

dimanche 10 octobre 2010

Valler-retour

N'avez vous jamais remarqué que le verbe aller est pour le moins singulier?

Jeremy, mon colocataire dont la langue maternelle est l'anglais mais qui s'exprime très bien en français, se trompe à l'occasion en disant, par exemple, et ceci est un extrait véritable tiré d'un courriel, J'aille grimper avec Nancy vers 20h. Quand on y pense, c'est vrai qu'aller a une construction plutôt curieuse.

Tantôt il commence par A (allons au parc!), parfois en I (tous ensemble nous irons au parc!) et par moments en V (va-t-en donc au parc, pour voir si j'y suis!).

Pour aller au bout des choses et comprendre l'incongruité de ce verbe, il est de mise d'en explorer l'étymologie.

Aller serait une synthèse de trois mots du latin classique : ambulare (se promener), ire (aller), et vadere (marcher). Le premier nous a donné ambulance, funambule (qui marche sur une corde) et somnambule (qui sommeille en se promenant), le deuxième est à l'origine de subir (sub+ir, aller sous) mais pas de provoquer l'ire (qui provient d'ira, colère, d'où est également tiré irascible), tandis que le troisième constitue la racine d'évasion, d'évasif et d'envahir.

Puisque ce soir nous irons, mes parents et moi, au resto, je vais dès maintenant aller me préparer!

samedi 9 octobre 2010

Au jour d'huile

Vingt-deux heures quatorze

Ma mère joue à la patience sur la table de cuisine

Avec des cartes à jouer à l'effigie du Moulin rouge

Probablement ramenées de Paris par le coloc

Mon père lit le National Geographic, un article concernant la pollution sur le Mont Everest

Il n'est pas si tard, mais on va se coucher bientôt, sans doute

On a marché 7,4 km aujourd'hui

Je connais la distance exacte, parce qu'Armelle, ma mère, m'a demandé de vérifier

À L'hôpital où elle travaille, les travailleurs ont l'objectif

De marcher collectivement une distance équivalant à Québec-Hawaï à vol d'oiseau

Pour encourager la forme physique

D'autres kilomètres vont s'ajouter demain

Car il faut se rendre, entre autres, au Musée royal de l'Ontario

Pour y admirer des artefacts de l'armée chinoise en terre cuite
Maman, comment elle se passe ta partie de patience?

Elle est presque mourue! Elle est presque mourue!

vendredi 8 octobre 2010

2 h 33 du matin dans mon arrière-cour

Soirée plutôt chargée, si vous voulez mon avis

Tout a commencé par une leçon de japonais plutôt réussie

Les mots me venant facilement, c'est la langue qui rentre

La sieste de l'après-midi a dû aider

Ensuite, direction mon ancien quartier, à savoir Cabbagetown

La ville du chou, baptisée du fait que les immigrants irlandais

Au tournant du siècle supposément plantaient leurs choux partout

Ou du moins c'est ce que j'ai lu quelque part

C'était en tous cas spécial de repasser dans le quartier où j'ai habité pendant trois ans

Trip down memory lane, qu'on dit en anglais

Une fois retourné au logis, c'est avec Eric Dolphy en trame de fond (l'apothéose du jazz, à mon humble avis) que j'ai fait le ménage en vue de l'arrivée des parents

Ils passent voir leur fils pour la fin de semaine, mes chers parents. Belle Action de grâce en vue!

Je viens à l'instant de recevoir le message texte de mon ami Julien (ent'Julien on s'entend!) qui va comme suit :

j'viens rentrer au bercail et j'ai un creux, j'vais passer ma poule à la casserole!

À vous de tirer votre conclusion...

Histoire de bien enchaîner, et pour en finir à moment donné, car les trois heures approchent, et il faut rester concis après tout, j'ai jugé bon de clouer ma soirée

Par une promenade nocturne

Qui m'a apportée à Dovercourt Park

Parc intéressant, quoique méconnu

Là, j'ai failli me faire accoster par des policiers

Ce que j'espérais un peu, d'autant plus que je n'avais rien à me reprocher

Mais ceux-ci ont fait leur poule mouillée, sont restés barricadés dans leur auto-patrouille

Un peu comme s'ils avaient la trouille!

C'eut été une bonne histoire, une anecdote salée, voire grivoise, pour ce blogue

Mais bon, ce sera pour une prochaine fois!

jeudi 7 octobre 2010

Bière au p'tit-déj

Laissez-moi me confesser : je suis un snoozeur en série. Chaque matin, je laisse mon réveille-matin retentir aux dix minutes, parfois une heure durant. C'est un défaut, j'en suis conscient.

Toujours est-il que ce matin, le réveil étant syntonisé sur une station jazz, j'ai entendu, encore ensommeillé, une publicité pour le moins inusitée à cette heure matinale :

Le prochain segment vous est présenté par la brasserie Mill Street.

C'est un peu comme une annonce de céréales en soirée. À l'exception des alcooliques invétérés, peu de gens ont la tête à la boisson à huit heures vingt du matin, et hormis les travailleurs de nuit, rares sont ceux en mode céréales à huit heures vingt du soir.

Mill Street propose d'ailleurs d'excellentes microbrassées pour toute heure de la journée, sauf peut-être pour le petit-déjeuner, vous en conviendrez!

mercredi 6 octobre 2010

Erratum

J'ai indiqué hier que la collision entre les satellites Kosmos 2251 et Iridium 33 s'était produite le 14 février 2009. Il s'agissait plutôt du 10 février, le 14 étant la date de l'article consulté. Mea culpa!

Puisque, pour la suite du texte, ce crash devait absolument avoir eu lieu à la Saint-Valentin, j'ai décidé de ne pas corriger directement l'erreur. Vous me pardonnerez, j'espère.

Relativement au nom de ces satellites, le hasard a fait en sorte que j'ai traduit aujourd'hui un texte concernant les cartes Iridium de MasterCard, des cartes prépayées tout droit sorties de l'enfer.

L'erratum à présent noté, le moment est venu de vous apprendre quelque chose. Au Japon, le 9-1-1 est en fait le 1-1-9. À l'autre bout du monde, c'est le monde à l'envers!

mardi 5 octobre 2010

Romantique Rome antique

Le 14 février 2009, pour la première fois de l’histoire, deux satellites intacts sont entrés en collision dans l’espace. L’impact violent, qui les a réduits en poussière, s'est produit à la vitesse de 10 km/s. Faits l'un pour l'autre, ils ont connu leur destin par un coup de foudre foudroyant le jour de la Saint-Valentin.

Au Brésil, la frénésie du 14 février a plutôt lieu le 12 juin, lors du dia dos Namorados (jour des amoureux).

Le 12 juin 2008, j'étais à São Paulo où j'ai assisté à une joute de futebol. Palmeiras, l'équipe locale, a battu Cruzeiros, alors en tête de championnat, par la marque de 5-2. Il n'en fallait pas plus pour que je tombe sous le charme.

La foule était plutôt clairsemée pour ce match, plusieurs fans ayant probablement jugé bon, pour la pérennité du couple, de gâter leur douce moitié.

Le club Palmeiras a été formé en 1914 par des membres de la communauté italienne de São Paulo. La Saint-Valentin souligne le martyr Valentin de Terni, décapité à Rome le 14 février 269. Rome est aujourd'hui la capitale, vous avez deviné, italienne.

Ce qui m'amène à cette observation : entre données d'apparence dissemblable, on peut toujours déterrer des liens, aussi ténus et obscurs soient-ils!

lundi 4 octobre 2010

Hockey, drogue, aviation et octobre

J'ai découvert, par l'intermédiaire du blogue La vie est une puck, qu'un certain Jacques Richard (sans lien de parenté avec Maurice et Henri) avait déjà marqué 52 buts en une saison avec les Nordiques.

J'ai également appris qu'en 1989, s'étant fait pincer en possession de cinq livres de cocaïne à l'aéroport Mirabel, il avait été condamné à sept ans de pénitencier. Tu parles d'un 5 à 7!

Incidemment, Jacques Richard (né en octobre 1952) est décédé en octobre 2002, tandis que l'aéroport Mirabel (inauguré en octobre 1975) a été fermé au trafic de passagers en octobre 2004. Pierre Elliot Trudeau (né en octobre 1919), l'instigateur du désastreux éléphant blanc qu'a été cet aéroport, est presque décédé en octobre 2000 (le 28 septembre). Pour souligner le manque de jugement monumental de m'sieur Trudeau, on a renommé l'aéroport Dorval en son honneur.

Comment donc clore ce texte? Comme ça : avez-vous déjà remarqué que Dorval, c'était Val-d'Or inversé?

dimanche 3 octobre 2010

Signes de l'automne bien installé

Une douche chaude devient autrement plus réconfortante.

Les abreuvoirs dans les parcs ont été condamnés en vue de la saison froide.

Les écureuils travaillent d'arrache-patte pour se constituer un garde-manger hivernal.

Les bouches d'égout, comme la bouche des gens, commencent à générer de la buée.

samedi 2 octobre 2010

Ragoûtant

J'affectionne les ragoûts. Voilà un mets qui se peut se composer de pratiquement n'importe quel ingrédient. Son goût est ainsi un mélange complexe des saveurs et arômes de ses éléments constituants.

Il est possible d'en faire en grande quantité, la seule limite étant la capacité de la marmite utilisée. Un seul plat cuisiné peut ainsi facilement devenir plusieurs repas ragoûtants!

Le ragoût joue également le rôle prisé de vide-frigo. Aujourd'hui même, par exemple, partant d'une recette toute simple à base de lentilles, j'en ai profité pour y ajouter des poivrons rouges, du jus de tomate et de la salsa, qui autrement auraient été perdus.

Puisqu'un ragoût se doit d'être mijoté lentement, mon logis ne manque jamais de s'emplir d'un agréable parfum. Fragrance envoûtante d'aliments appétissants!

Ce n'est pas pour rien que durant l'Antiquité, les cuistots romains avaient l'habitude de prononcer cette maxime :

Ave ragoût, ceux qui te dégusteront te saluent!

vendredi 1 octobre 2010

Définition alternative

Vélocité n.f. (de vélo et cité)
Foncer à toute allure en bicyclette dans les rues de la ville.

Exemple, vécu à l'instant :
J'étais sur mon erre d'aller, tête baissée et enfoncé dans la vélocité, exalté à l'idée de ce vendredi inouï!

jeudi 30 septembre 2010

Ma parole!

Le parlementaire ne fait que lancer des paroles en l’air

L'acteur porte-parole est finalement passé de la parole aux actes

Le grand parleur nous casse la tête avec ses belles paroles

Le parolier ayant de la parlotte a été libéré sur parole

mercredi 29 septembre 2010

日-月-火-水-木-金-土

Avez-vous déjà réfléchi à l'origine du nom des jours de la semaine?

Lundi : jour de la Lune

Mardi : Mars

Mercredi : Mercure

Jeudi : Jupiter

Vendredi : Vénus

Samedi : Sabbat

Dimanche : Dieu (dies dominicus en latin).

Fait intéressant, en japonais, le lundi (月曜日) signifie aussi jour de la lune. Le dimanche (日曜日) signifie jour du soleil, ce qui correspond à l'anglais Sunday.

Comme quoi tout est dans tout, les autres jours nippons correspondent à des éléments primitifs, et ces éléments se rapportent aux mêmes planètes que les jours en français, tirés du latin. Ainsi, le mardi est le jour du feu (火曜日; planète Mars : 火星), le mercredi l'eau (水曜日; Mercure : 水星), le jeudi l'arbre (木曜日; Jupiter : 木星), le vendredi l'or (金曜日; Vénus : 金星), et le samedi la terre (土曜日; Saturne : 土星. À ce chapitre le Saturday anglais est plus proche).

Ce cycle hebdomadaire d'éléments proviendrait originalement de Babylone, et aurait été adopté tant par les Romains et les Grecs que par les Chinois et plus tard les Japonais. Voilà donc un exemple de mondialisation plutôt précoce!

mardi 28 septembre 2010

Je vise

À aller au bout de tout ce que j'entreprends

À rester concentré sur l'essentiel

À avoir mes objectifs bien en vue

À être déterminé à les atteindre

lundi 27 septembre 2010

Un lundi pas tout à fait comme les autres

Tôt l'matin, d'bon train

En vélo jusqu'au centro

Là où les gros gratte-cieux se dressent

Au consulat-général du Japon

Dans un édifice édifiant conçu par Ludwig Mies van der Rohe

(le deuxième plus grand Ludwig de l'histoire)

Je présente ma demande de visa

Moment plutôt anticlimatique, s'il faut parler en termes cinématographiques

Tout s'y est passé si vite, c'en était banal

Pour moi c'était pourtant un événement se méritant une place dans les annales!

dimanche 26 septembre 2010

L'amitié est un feu de camp

Le degré de difficulté de l'allumage d'une amitié dépend des conditions (météo, emplacement, qualité du bois, expérience et motivation de l'allumeur).

Une fois l'amitié bien enflammée, il n'est pas nécessaire de rajouter des bûches continuellement pour la garder en vie.

Il faut prendre garde, toutefois, car l'amitié finira par s'éteindre si vous omettez d'en prendre soin et de l'alimenter périodiquement.

Même au bout d'une nuit, l'amitié à première vue défunte peut reprendre vie, ses braises toujours embrasées, pour autant qu'on lui redonne un peu de combustible.

samedi 25 septembre 2010

Retour au bercail

En voiture je suis revenu chez moi

Mon vélo resté où je l'ai attaché

C'était, en effet, une bonne soirée

vendredi 24 septembre 2010

Vin et argent

J'écris ces lignes en ce samedi 25 septembre à 11h02. Je me suis levé il y a environ une heure avec la gueule de bois, mais juste un peu.

Mon vendredi soir s'est composé d'un curieux mélange de foire de vins du Sud-Ouest de la France, suivie de show de punk rock au Silver Dollar, bar miteux s'il en est un. Dans l'échelle d'hétéroclisme, on ne fait guère mieux.

Dans tout ça, j'ai omis d'ajouter l'entrée quotidienne à ce blogue, une première depuis 73 jours. Fort heureusement, j'ai découvert que Blogger permettait d'antidater les textes, ce que je fais ici même. Je rédige aujourd'hui, je publie hier, et vous n'y voyez que du feu. Une chronique anachronique, en somme!

jeudi 23 septembre 2010

Objets perdus

L'imperméable Goretex vert, laissé où, je ne l'ai jamais su

Le calepin de notes à peine entamé, dans la boîte de nuit, probablement volé

La vieille casquette, si utile dans ce pays chaud, abandonnée nonchalamment sur une table

Une partie du plombage de molaire, à Sciences Po Paris, en croquant dans une baguette un peu sèche

L'appareil photo, au post-bal de finissants dans le terrain de camping exploité par les motards, disparu dans le brouillard éthylique

Le canif suisse, un cadeau de Noël des parents d'il y a longtemps, non transféré de mon sac de cabine à celui de soute, puis confisqué par les autorités de l'Aéroport Suvarnabhumi

Le chandail noir en coton ouaté, doté d'un écusson de voiture communiste déniché à Berlin, bêtement oublié dans la salle sombre du cinéma de Córdoba, tout ça pour un film médiocre doublé en espagnol avec Keanu Reeves en tête d'affiche

mercredi 22 septembre 2010

Improvisée

Je commence cette entrée quotidienne sans sujet prédéterminé. Je vous le jure. Reste à savoir sur quoi ça va déboucher.

Si j'avais su mon sujet, j'aurais pu réfléchir, mais voilà, tout ici n'est que premier jet, comme une jetée qui s'avance dans des eaux inconnues et troubles.

Le roi a ses sujets, sans sujet je ne peux être roi. Je suis plutôt assujetti à ma condition de bougre ayant décidé d'écrire sans ligne directrice.

Tant qu'à donner dans l'absurde, et en l'absence de thème, le paragraphe suivant consistera en une construction bigarrée des mots du présent alinéa et de ceux qui précèdent.

Bougre absurde premier assujetti à l’absence d’alinéa, commence cette condition de construction quotidienne. Décidé de déboucher le présent prédéterminé, plutôt n’ayant qu’à écrire thème, tant d’eau jetée. Le roi reste roi, s’avance, ses sujets le suivant.

mardi 21 septembre 2010

Vert-jaune-rouge



Lorsque je suis allé à un chalet dernièrement

J'ai trouvé par terre trois douilles d'arme à feu, à divers états d'oxydation

La première, la moins rouillée, de calibre .12

La deuxième, un peu plus rongée, de .20

La troisième, la plus maganée, de .410

Pourquoi donc les avoir ramenées?

Aucune idée

C'est mon côté ramasseux, j'imagine

D'ailleurs, combien de Torontois sont en possession

De trois douilles de fusil de chasse

De différent calibre

Et de couleur distincte?

lundi 20 septembre 2010

Créance à outrance

il n'y pas si longtemps

j'ai dû

servir une mise en demeure

à une demeurée

qui ne m'avait jamais payé

mon dû

j'ai fini par gagner

elle m'a versé la somme exigée

et j'ai pensé, ça fait

don' du

bien de voir le système de justice

fonctionner à mon avantage lucratif

dimanche 19 septembre 2010

Visées de visa

Sous peu, un nouveau départ

Sous peu, un an à l'étranger

Sous peu, un changement d'air

Sous peu, une société à laquelle s'adapter

Sous peu, la maîtrise d'une nouvelle langue

Sous peu, le Japon

samedi 18 septembre 2010

J'ai vu

Hier en début de soirée j'ai remarqué une femme fortement enceinte faisant la file pour acheter de la bière. Je vais lui apprendre à cet enfant à boire convenablement! Faut l'éduquer tôt!

vendredi 17 septembre 2010

Pourquoi la course à pied?

Pour bouger

Pour éloigner la mort

Pour repousser mes limites

Pour suer les toxines accumulées

Pour demeurer en bonne forme physique

Pour faire contrepoids aux activités malsaines

Pour servir d'exutoire aux frustrations du moment

jeudi 16 septembre 2010

Allemagne-toi!

Vous savez ce qu'est un magnum? Je ne parle pas des cartouches de .357 Magnum, fidèles compagnes des policiers moustachus des séries des années 70. Je me réfère plutôt aux bouteilles de vin de 1,5 litre, soit deux bouteilles standard.

Si j'en parle, ce que j'en apporte une ce soir chez des amis qui m'invitent à manger.

Le nom provient du latin magnus, qui signifie grand. On retrouve magnus dans les mots Charlemagne (Carolus Magnus, Charles le Grand) et magnifique. Toutefois, l'expression française se magner le cul proviendrait plutôt de manus, la main.

Vous avez probablement déjà vu opus magnum, qui signifie grand Art, ou chef-d'œuvre. Une grande bouteille de grand cru serait donc un opus magnum de bon aloi!

mercredi 15 septembre 2010

Les boucs

Dimanche dernier, je passe au club vidéo. Je sais déjà ce que je veux, comme presque toutes les fois, mais j'aime reluquer les nouvelles sorties et autres œuvres obscures. Je prends mon temps, pour ne pas entrer et sortir en coup de vent.

Le film qui joue sur l'écran dans le coin a été mis en sourdine, et de la musique remplace la trame sonore. Un morceau particulièrement accrocheur, d'ailleurs. La curiosité piquée, en me rendant au comptoir demander mon film au préposé, j'en profite pour lui poser la question :

Pardon, mais qu'est-ce qui joue présentement? C'est excellent.

C'est The Books. J'aime bien. Ils viennent de sortir un album.

En effet, ça rentre au poste. Je vais me souvenir du nom.

Laisse-moi te l'écrire sur un papier.

Je trouve ça d'abord un peu curieux, vu la simplicité du nom. Il ne s'agit pas de Someone Still Loves You Boris Yeltsin, par exemple. Je me dis qu'il doit vouloir m'écrire le nom de l'album récemment paru.

Il me tend le bout de papier, sur lequel est gribouillé The Books en majuscules. Impossible de me gourer à présent. Sait-on jamais, j'aurais pu avoir un trou de mémoire de retour à domicile :

C'était quoi déjà ce groupe? The Magazines? The Newspapers? The Brochures? Je me souviens que c'était un média imprimé au pluriel, mais lequel?! Si seulement le gars me l'avait écrit sur un bout de papier!

mardi 14 septembre 2010

Cicatrice

Elle a la forme d'un crochet sur mon annulaire droit, héritée d'un détestable petit chien.

Elle traverse mon bras gauche, les marques de points de suture encore visibles, résultat d'une collision cycliste à toute allure avec une portière.

Elle se retrouve sur mon arcade sourcilière droite, un peu estompée, lieu de contact de la guitare du musicien acrobate.

Elle est ovale et brune sur mon mollet droit, ce qui reste d'une vilaine brûlure sur l'échappement de la mobylette thaïlandaise.

La prochaine, où sera-t-elle?

lundi 13 septembre 2010

Branlette sur Internet

Érotologie
Étude scientifique des œuvres érotiques et de tout ce qui se rapporte à l’amour charnel.

Se défendant d'être un pervers naviguant le net la braguette baissée, Roland se prétend plutôt érotologue agréé.

dimanche 12 septembre 2010

Le centre de la mappemonde

thesocietypages.org


Vous avez probablement déjà vu ces cartes de la planète, dans lesquelles l'Amérique est placée au centre, au détriment de l'Asie, scindée en deux. L'Asie qui, rappelons-le, représente soixante pour cent de la population mondiale et qui comporte onze des quinze villes les plus populeuses du monde. Voilà une vision plutôt américano-nombriliste!

samedi 11 septembre 2010

Bien-pansante

Cette bedaine-la, c'est juste de la bière, déclare la bonne femme en pointant sa panse bien en rondeur. Elle vient d'ingurgiter son Mcdo et s'apprête à entamer un sac de Doritos.

Je serre les dents en silence.

vendredi 10 septembre 2010

Vol manqué

Jeudi dernier, j'ai raté mon vol vers Québec. Une première pour moi. J'en suis pas fier.

J'aurais beau inventer toutes sortes d'excuses – transport en commun en retard, congestion routière, traversier vers l'aéroport tout juste manqué – mais soyons honnêtes, je n'ai que moi à reprocher.

J'ai pu heureusement prendre le vol suivant, quatre heures plus tard, sans frais supplémentaires.

Quelques bières de la microbrasserie voisine, les mémoires d'un polytoxicomane et un coin de verdure sur le site du Fort York ont transformé ce quatuor d'heures en simple moment un tantinet irritant.

Je tire une leçon de ces tribulations d'aviation : sortir du logis une heure dix avant le départ de son Bombardier, c'est se foutre dans le merdier!

jeudi 9 septembre 2010

L'épouse du motocycliste accidenté

Mieux vaut tard que jamais

Vieux motard que j'aime, j'aimais, et j'aimerais


On récolte ce que l'on sème

Tiens bon chéri, car on s'aime!


À la vie à la mort, mon amoureux

Allez vis, pour l’amour de Dieu!

mercredi 8 septembre 2010

J'en Suisse sorti étonné

Vous connaissez probablement l'expression Tous pour un, un pour tous. Celle-ci provient de la locution latine Unus pro omnibus, omnes pro uno.

Je l'ai toujours associée aux Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas. Eh bien, imaginez-vous donc que j'ai découvert aujourd'hui qu'il s'agissait également de la devise traditionnelle de la Suisse.

Au panthéon des héros légendaires, Guillaume Tell le Suisse serait donc épaulé de d'Artagnan et sa bande de Français. De quoi favoriser une vague de solidarité européenne!

mardi 7 septembre 2010

Métro Paul

De la station Berri-UQÀM, je monte à bord du métro, destination Mont-Royal, deux stations plus loin. Je m'en vais dormir chez mon ami Pierre-Olivier, avant de retourner à Toronto, le lendemain matin.

En avant-midi, je suis revenu de la zec du Gros-Brochet, après une fin de semaine de chalet géniale entre amis, là où l'électricité ne se rend pas. Le nom de l'endroit est représentatif : j'y ai pêché cinq brochets en moins de deux heures, dont trois de bonne taille, vite remis à l'eau.

Agrippé à un poteau au-dessus des rails, je suis fatigué et un brin rêvassant.

Le métro s'immobilise à une station, et j'observe une fille mignonne et un peu marginale monter dans mon wagon. Je remarque qu'elle a un écusson de GBH, mythique groupe punk britannique, cousu sur sa veste. Ça me fait sourire et penser aux nombreux punks que j'ai vus dont le logo de ce groupe apparaissait quelque part sur leurs loques.

Au moment où les portes se referment, je lève la tête et vois, droit devant moi, l'écriteau MONT-ROYAL. Oups!

Je suis contraint de débarquer à la station suivante, Laurier, puis de revenir sur mes pas. L'air frais rend ce parcours allongé moins pénible. S'il faut en déduire quelque chose, c'est qu'en m'assoyant sur mes lauriers, je me suis ramassé à Laurier. L'auriez-vous vécu de la même manière?

lundi 6 septembre 2010

Solitude en commun

Maudite marde, se murmure le jeune rebelle

En voyant les sièges presque tous occupés

Ô qu’il aurait aimé avoir l’autocar

À lui seul

dimanche 5 septembre 2010

Véritables maladies imaginaires

Vous arrive-t-il d’être incapable de trouver le mot juste? De ne pas être en mesure de décrire adéquatement un état d’esprit, un sentiment?

Peut-être souffrez-vous de paralélie.

Avez-vous parfois de la difficulté à associer un mot avec sa signification?

Dans ce cas, vous êtes indubitablement victime de schizoparaphasie.

Et durant votre tendre enfance, vous arrivait-il de mouiller votre pantalon, sous l’effet du stress?

Ce que vous étiez aux prises avec l’énurésie!

Et si vous étiez schizoparaphaseur paraléliste énurésique? La question mérite de ne pas être posée.

samedi 4 septembre 2010

Pitrerie du jour

Chapitrer
Faire la leçon à quelqu’un, le rappeler sévèrement à l’ordre.

Pour ses pitreries pitoyables, Julien Pitre s’est justement fait chapitré sous le chapiteau.

vendredi 3 septembre 2010

Trio de mots peu flatteurs

Vaticinateur
Personne qui prétend prédire l'avenir sous l'effet d'une inspiration surnaturelle.
Vaticiner
Tenir des propos à caractère prophétique.

Le politicien aimant prophétiser peut, au terme d’une carrière politique prolifique, être nommé au sénat, auquel cas il devient un sénateur vaticinateur. Dans une autre vie, peut-être a-t-il été un docteur vaccinateur, qui sait?

D’ailleurs certains politiciens sont passés maîtres dans l’art des deux autres mots du jour.

Logomachie
Réunion de mots creux dans un discours, un raisonnement.

Flagornerie
Flatterie basse, servile et grossière, le plus souvent intéressée.

Je vous entends scander, complétement scandalisés : Ce politicien véreux, quel manipulateur logomachique flagorneur d’électeurs!

jeudi 2 septembre 2010

Contraires impossibles II

De nouveaux contraires impossibles bien frais au menu. Contemplons débauche et dévergondage.

Une fille sage comme une image, sainte nitouche et abstinente n'est-elle pas bauchée? Elle n'est pas du genre à sortir de ses gonds, cette demoiselle vergondée!

mercredi 1 septembre 2010

Passe-moi la balle qu'on s'amuse

Sur mon balcon

Devant moi l’avenue résonne de ses véhicules

Le ciel s’assombrit lentement

Bientôt la nuit

Il a fait chaud aujourd’hui

La fraîcheur croissante est bienvenue

Une fille aux bottes de cowboy passe

Bientôt la nuit

mardi 31 août 2010

La régularité a un nom, et une moustache

notrehistoire.canadiens.com


Tout au long de sa carrière, passée majoritairement avec Canadien, Mike Mcphee a été un modèle de régularité, propre à rendre jaloux les plus constipés d'entre nous.

Pendant ses sept premières saisons complètes avec la flanelle, de 1984 à 1991, le beau Mike n'a jamais obtenu moins de 39 points ni plus de 43 points. Voilà un gars qui trône au temple de la fiabilité!

En tenant compte de ses huit saisons avec le Montréal, en plus de son séjour de 1992 à 1994 avec les Étoiles, d'abord du Nord au Minnesota, puis tout court à Dallas, le fulgurant McPhee a maintenu une moyenne saisonnière de 39,2 points, n'ayant jamais connu de fiche individuelle bien divergente (43 points au maximum et 31 points au minimum).

Le moins que l'on puisse dire, c'est que son jeu était riche en fibres et qu'il alimentait de manière équilibrée ses coéquipiers!

lundi 30 août 2010

Une question d'alptitude

J'aime la montagne. Cette dernière exerce sur moi un pouvoir d'attraction bien plus grand que celui de la mer. J'ai fait partie d'un voyage organisé d'alpinisme dans les Pyrénées en 2002, ou devrais-je dire de pyrénéisme, et je rêve d'y retourner un jour.

Pourquoi donc habite-je en Ontario, dont le point culminant, la crête Ishpatina, a une altitude risible de 693 mètres? Quand le toit de ton territoire n'est qu'une crête, il n'y pas de quoi se bomber le torse!

Heureusement, l'an prochain je vais vivre au Japon, pays qui compte, en plus de l'archiconnu mont Fuji, ses propres Alpes, dont plusieurs sommets dépassent les 3 000 mètres. De quoi me rattraper en termes d'escapades montagnardes!

dimanche 29 août 2010

Ferrobservation

Dans le train

L’homme assis à ma droite demande à l’agente de bord

Pourquoi sa lampe de lecture ne fonctionne pas

Elle est brisée, mais vous pouvez vous asseoir ici, dit-elle

En pointant du doigt un siège libre à côté d’une femme noire

L’homme décide de rester en place

samedi 28 août 2010

Un cossin insensé pour tous vos sens!

Vos yeux n’en croiront pas leurs yeux!

Vos pieds et vos mains en feront des pieds et des mains!

Votre cœur connaîtra ce produit par cœur!

Achetez cette bébelle dont vous n'avez pas besoin

Et dites-vous « Eh bien, que la vie est belle! »

vendredi 27 août 2010

Mort vivant

« Cette dernière chanson est dédiée aux fans de punk réunis ce soir, et à ceux de partout sur la planète! Le punk est bien vivant! », s'est écrié le chanteur de ce groupe d’une platitude effarante.

C'est drôle, en écoutant leur musique totalement dépourvue d’originalité, je m'étais justement dit que le punk était bel et bien mort et enterré.

jeudi 26 août 2010

Le cœur sur l'humain

Prenons l'humanité au grand complet, qui consiste en 6 886 866 673 personnes au moment d'écrire ces lignes, selon un site d'horloge démographique choisi au hasard.

Le cœur de tous ces homo sapiens, combien de battements fait-il par année? Permettez-moi de m'improviser mathématicien.

1. Supposons que nous sommes déjà sept milliards sur Terre, plateau qui de toute manière sera atteint sous peu.

2. Présumons que le rythme cardiaque moyen est de 70 battements par minute.

3. Il y a 60 minutes dans une heure, donc 1 440 minutes par journée.
    Calcul

7 000 000 000 humains × 70 battements/minute × 1 440 minutes/jour × 365 jours
257 544 000 000 000 000 battements de cœur par année
(2,5754417 en notation scientifique)

Pour vous donner une idée du caractère colossal de ce nombre, la lumière prend environ 28 ans à parcourir 2,5754417 mètres. Quand on pense que la lumière a une vitesse de presque 300 000 kilomètres par seconde, ça en fait des pulsations cardiaques!

mercredi 25 août 2010

Dans de beaux draps anglais

Mesdames messieurs, voici trois mots commençant par dra et provenant de l'anglais :

Drabe (de drab)
Ennuyeux, terne, morne. Ce mélodrame à la télé était plutôt drabe. Autant parler de mélodrabe!

Draveur (de driver)
Personne qui fait la flotte du bois. Le mélodrabe en question racontait l'histoire d'un draveur qui toute la journée s'assurait du bon débit des pitounes dans le Saint-Maurice.

Drageur (de drag)
Personne qui séduit, qui aime séduire. Le soir venu, le draveur se transformait en dragueur, à la chasse aux pitounes dans les meilleurs bars de rencontre de La Tuque.

mardi 24 août 2010

Détextable



J'exècre quand, dans des textes comme celui ci-dessus, des segments choisis sont indiqués en gras, un peu en retrait. J'en croise souvent, et naturellement je suis porté à les lire. Ça m'embête à tous les coups de relire le même passage dans le texte principal.

C'est difficile de se conditionner à ne pas regarder ces extraits inutiles, les yeux étant irrésistiblement attirés par ceux-ci. Si seulement les éditeurs pouvaient cesser de les employer, ou du moins y mettre des renseignements qui ne se trouvent pas dans le corps de texte!

lundi 23 août 2010

Vitamines scoutes

J'ai avalé une mouche en courant aujourd'hui, bien malgré moi. Des vitamines scoutes, que dirait mon père.

Cet incident m'inspire des questions existentielles concernant l'ingestion de muscidés :

Quelle est la valeur nutritionnelle d'une mouche?

Quelle en est la teneur en matières grasses? Et en protéines?

La flore intestinale d'un moucheron peut-elle contribuer à ma propre flore intestinale?

Une mouche peut-elle avoir le rhume? Auquel cas, peut-elle me le transmettre si elle finit dans mon gosier?

La prochaine fois, nous ausculterons les cogitations qui animent ma cervelle lorsque dans une crotte de chien je mets le pied.

dimanche 22 août 2010

Enseignement : leçons tirées

Ne jamais surestimer le niveau de langue des apprenants.

Apprendre à me la fermer, et savoir quand le faire.

Me souvenir du nom des élèves.

Savoir faire preuve de tact.

Être positif, toujours.

samedi 21 août 2010

Crevaison malvenue

Je sors de chez moi et il est huit heures quarante-cinq. Parfait. Mon cours commence à neuf heures, et un parcours de douze minutes de vélo me sépare de la salle de classe. Tout va bien, je suis en forme.

Ah non! Mon pneu arrière est crevé. Maudite affaire. En fait, maudite marde! Pourquoi maintenant?! J'ai pas l'temps pour ça! Tabarnac!

Ok Julien, respire lentement. Perds pas tes pensées positives. C'est pas plus grave que ça. Au pire, t'arrives dix minutes en retard. On a vu pire dans l'histoire. En plus, t'as une bonne raison!

Ça va bien aller. Ça va bien aller.
Vous savez quoi? Ç'a effectivement bien été.

vendredi 20 août 2010

La funeste fenêtre

Défenestration
Action de jeter une personne ou de se jeter par une fenêtre élevée. Défenestré du treizième étage, Marcel le motard a connu une fin plutôt abrupte.

Fenestré
Percé de petits trous. Encore vivant malgré sa chute, Marcel a été criblé de balles par ses défenestreurs, ces derniers souhaitant ressentir le sentiment du devoir accompli. Marcel, fenestré, gît sans vie sur le parquet.

Jeter son argent par les fenêtres
Gaspiller son argent en faisant une multitude de dépenses inutiles. Marcel raffolait de jeu, de drogues et de sexe. Aimant donc jeter son argent par les fenêtres, il a contracté bon nombre de dettes auprès d'un usurier louche dont l'entreprise de portes et fenêtres ne servait qu'au blanchiment d'argent.

jeudi 19 août 2010

Les inséparables

Pensons bled. Quel adjectif nous vient automatiquement? Perdu. Bled enchanteur, ça sonne plutôt faux. Elle est si heureuse dans son bled pittoresque et bucolique! Tant qu'à y être, au lieu d'avouer qu'on réside dans un trou perdu, prétendons d'avoir trouvé le bonheur dans un trou trouvé! Un trou V!


Dites-moi, un luron peut-il être autre chose que joyeux?
Un luron agoraphobe? Un luron bipolaire? Torontois que je suis, suis-je un luron tarien? Luron, t'as rien!


Quant aux tarés, qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'en existe que des pauvres! Il doit bien y avoir quelques richissimes tarés qui traînent par-ci, par-là...

mercredi 18 août 2010

Manger amas

Voici quelques anagrammes savoureux pour votre plaisir.

Décortiquer : détruire coq
C'est effectivement ce qui se passe lorsqu'un décortique sa volaille.

Imposteur : ruse impôt
L'imposteur qui se respecte n'est-t-il pas en mesure de bien contourner le fisc?

Accomplissement : cas complimentés
D'aucuns mesurent leurs accomplissements au nombre de compliments reçus. L'opinion d'autrui leur est primordiale.

Tergiverser : rester givré
Quand on est transi par la tergiversation, on fige, on est de glace, bref on reste givré...

Parc national : aplanir canot
Lorsqu'on s'adonne au canot-camping dans une aire protégée, la dernière chose que l'on souhaite est qu'un énorme rocher aplanisse notre beau canot de location, non?

mardi 17 août 2010

Une aptitude à améliorer

Il est toujours gênant de se retrouver devant quelqu’un qu’on a déjà vu à quelques reprises et d’être incapable de se souvenir de son nom. Hé! Salut, euh… toi! Comment va? C’est encore pire lorsque l’interlocuteur tourne malgré lui le fer dans la plaie en se rappelant du nôtre, sans effort aucun.

Dans de telles situations embarrassantes, quatre avenues s’offrent à nous. Le contexte nous dicte celle qu’il convient d’emprunter :
  1. Jouer cartes sur table et avouer l’oubli au principal intéressé. Une telle preuve d’humilité passe généralement bien. Bien entendu, cela devient moins pardonnable lorsque c’est la cinquième fois qu’on nous répète le prénom.
  2. Se creuser les méninges en silence en espérant que Robert apparaisse comme par magie dans notre esprit.
  3. Attendre en souhaitant ardemment qu’une autre bonne âme dans la pièce prononce le nom oublié. Robert, lance-moi donc une bière!
  4. Subtilement et avec un brin de honte, demander à quelqu’un qui s’y connaît de nous rafraîchir la mémoire. Lui? C’est Robert. Me semble que tu l’as déjà rencontré auparavant, non?

Évidemment, on évite le problème en n'oubliant pas les prénoms. Comment s'y prendre? Il faut tout d'abord reconnaître notre lacune.
  • Je l’avoue : j'ai de la difficulté à retenir les prénoms.
Il est également crucial de se donner un objectif.
  • Je dois améliorer ma capacité de rétention des prénoms.
Une fois l'objectif déterminé, il suffit d'établir un moyen de l'atteindre.
  • Je vais recourir à la mnémotechnique pour ce faire. Robert le moustachu aux oreilles poilues.

En appliquant ces préceptes à la lettre, la prochaine fois je pourrai exclamer en toute confiance : Robert! Mon grand taquin, quoi de neuf dans ton coin?!

lundi 16 août 2010

À quoi ça serbe?

J'ai écris ces quelques lignes en chemin vers Montréal, il y a quelques semaines.

Me voici dans la camionnette qui me mène au Québec.

À ma droite, une Philippine de dix-neuf ans, mère d’un mioche de deux ans.

Elle parle fort la dame, et ça devient lassant.

Heureusement, elle s’est tue depuis peu.

Devant à ma droite, un Serbe de trente-neuf ans un peu trop loquace. Je sais déjà qu’il était pilote de chasse pour l’armée serbe au milieu des années quatre-vingt-dix, pendant la ou les guerres qui ont secoué les Balkans. Aurait-il fait partie des méchants?

Il fait trop sombre pour lire et j’ai oublié d’apporter ma lampe frontale. Erreur cruciale. Voilà pourquoi j’écris. Pour passer le temps, faute de vouloir dormir.

Je viens de régler mon portable en mode économie d’énergie. Inutile d’abuser de mes yeux. Je cesse de regarder l’écran et compose librement, sans aide oculaire.

Le Serbe est l’un de ces personnages qui aiment s’écouter parler. On sent qu’il sait d’emblée que les autres n’auront rien à lui apprendre d’intéressant. Il s'est lancé dans un monologue à n'en plus finir que doit subir le Canadian à lunettes et à chemise carreautée à ses côtés. Je ne voudrais pas être à la place de ce dernier.

J’ai des bouchons insérés dans les oreilles, car évidemment je n'ai pas cru bon d'apporter des écouteurs. Je ne perçois pas tout à fait ce que le Serbe dit, et ça m’arrange. Un mot ici et là, mais sans plus.

C’est surprenant la manière dont la perception change avec des bouchons. Tout est feutré. Je perçois bien mieux les vibrations de la route, ou bien j’y suis plus attentif.

La Philippine mentionne la grosse pomme, point d’attrait de la 401. Je crois qu’on l’a déjà passée.

Moment d’accalmie : le temps d’un instant, personne ne parle. Le Serbe rompt vite le silence en énumérant les langues qu’il connaît, pour la plupart slaves, du moins selon celles que je crois entendre. Il mentionne qu’il pigeait la conversation en français que la Philippine et moi avons eue. Peut-être. Peut-être est-il réellement polyglotte. Good for him.

Good for him/her/you me semble une expression anglaise qui ne peut être utilisée qu’ironiquement, ou pour marquer l’indifférence. Ah! Tu as reçu une excellente note à ton examen? Good for you!

Nous croisons un panneau indiquant la sortie 730 de la 401. Il fait noir et Trois-Rivières m’attend au bout du chemin.

dimanche 15 août 2010

Amnésies maniées

L'amnésie antérograde est un trouble de la mémoire caractérisé par une incapacité à fixer durablement de nouveaux souvenirs. La personne qui en est victime sait qui elle est, se souvient de son enfance, mais est incapable de se rappeler ce qu'on lui a dit quelques minutes auparavant.

Je vous pose la question : comment l'amnésique antérograde peut-il savoir qu'il souffre d'amnésie antérograde? On aurait beau lui dire qu'il l'oublierait l'instant d'après.

Globalement, les amnésiques de ce type vivent dans le passé, du moins dans le passé pré-amnésie archivé dans leur mémoire à long terme. Le présent et le passé récent, si vite oubliés, demeurent insaisissables.

Pour concevoir le futur, pour le rendre intelligible, on doit pouvoir le mettre en rapport avec le présent, qui évolue sans cesse. Pour ceux et celles souffrant d'amnésie antérograde, ce présent se dérobe sans cesse sous leurs pieds. Puisque, malgré eux, ils font sans cesse table rase du moment présent, les événements de leur vie s'enchaînent alors que cet enchaînement leur échappe.

Cela dépasse l'entendement des gens dotés, comme moi, d'une mémoire intacte. Comment visualiser mentalement le fait de perdre régulièrement le fil de ses pensées, et ce, sans espoir de rappel? Non seulement on oublie, mais on n'a pas conscience de cet oubli. Et comment se mettre dans la peau d'un individu qui, spontanément, ne se rappelle plus la raison de sa présence dans le lieu qu'il occupe, ni même l'emplacement de ce lieu?

samedi 14 août 2010

Samedi matin neuf heures

Dans mon certificat d’enseignement d’anglais langue seconde

Un James à moustache qui pose trop de questions

Un Mahmoud qui veut se faire surnommer Moody

Une Agata dont le prénom est exempt de « h »

Une Kristina répandant un parfum plaisant

Un Peter qui a l’unifolié tatoué sur le tibia

Une Samantha aux cheveux frisés

Un Éric qui se dit charismatique

Dans mon certificat d’enseignement d’anglais langue seconde

J’observe et j’apprends

vendredi 13 août 2010

Traduction en folie

Adonnons-nous à un jeu de traduction cybernétique. Il suffit de faire traduire le présent paragraphe sur Google Translate vers une autre langue, puis de retraduire cette traduction vers le français. Le segment ainsi obtenu nous donne une idée du degré de fidélité de la traduction automatique pour la langue sélectionnée. Voyons ce que ça donne.

Arabe
Permettez-nous d'un ensemble de traduction cybernétique. Seulement pour la traduction de ce paragraphe à traduire d'autres langues de Google, puis de traduire la traduction en français. Dont une partie a été obtenue et nous donne ainsi une idée du degré de précision dans le mécanisme de traduction pour la langue choisie. Voyons voir ce qui se passe.

Basque
Offrez-nous un ensemble de la traduction de la bibliothéconomie. Que cette partie de revenir à Google Translate dans une autre langue, puis la traduction en français de retour. Ce segment accompli nous donne une idée de la traduction en langue du niveau choisi de fidélité. Voyons voir ce qui se passe.

Chinois
Nous sommes accros aux jeux en ligne de la traduction. Il s'agit d'une traduction de Google Translate dans une autre langue, puis traduit en français. Le revenu d'entreprise nous fournit une loyauté idéologique de la traduction automatique de la langue sélectionnée. Voyons voir ce qui se passe.

Hébreu
Offrez-nous avec un groupe de la cybernétique de traduction. Seuls les traduire ce paragraphe Google Translate dans une autre langue, puis de traduire la traduction en français. Section obtenu nous donne ainsi une idée du degré de fidélité de la traduction automatique pour cette langue. Voyons voir ce qui se passe.

Japonais
La cybernétique est un ensemble de traduire notre luxe. En ce moment, une autre langue, traduite en français Traduire Google Translate pour traduire cette section. Vous donne une idée de la fidélité dans notre segment de langue de traduction choisie machine a été obtenu. Voyons voir ce qui se passe.

D'après vous, quelle langue est la plus fidèle?

jeudi 12 août 2010

Plein d'entrain en train

Dans le train qui file vers Ottawa, il y a quelques années

Je jase un certain temps avec la fille à ma droite

Qui s’en va visiter ses parents

Elle me plaît

Une conversation agréable, pas forcée

Au bout d’un moment, je me lance

Aimerais-tu aller prendre un café

À Toronto à moment donné?

Je sais pas, qu’elle me répond

Un refus poli, mais clair

Au moins dans tout ça

Je suis heureux de lui avoir demandé

Car j'ai su qu'elle ne savait pas

mercredi 11 août 2010

Des astres désastreux pour désaxés

On attribuait à l'époque les catastrophes et autres malheurs au mauvais alignement des astres dans le ciel, d'où l'origine du terme désastre.

Les astres, s'ils étaient dans l'axe, pouvaient également, pensait-on, entraîner des répercussions positives, comme dans l'expression né sous une bonne étoile.

Aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui croient dur comme fer à l'influence astrale sur leur vie. Férus d'astrologie, ils rêvent de trouver, dans la voûte étoilée, le secret du bonheur, la clé du succès ou même la recette pour faire la grosse piastre.

mardi 10 août 2010

Des homophones dont vous ignoriez l'existence

cynanthropie
Du grec ancien κύων (chien) et άνθρωπος (homme)
Délire d’un malade qui se croit transformé en chien.
Roger, ce cynanthrope, avait vraiment l’air d’un gros chien sale.

synanthropie
Du grec ancien σύν (avec) et άνθρωπος (homme)
Type particulier de relation liant certains animaux non domestiques avec les humains à proximité desquels ils vivent.
Roger commence à en avoir plein le cul de la relation synanthropique qui le lie aux coquerelles de son logis.

lundi 9 août 2010

Samionnette

Dans la camionnette

Conduite par Sam, originaire d’Afghanistan

Qui parlait dari au téléphone

Dans la camionnette

Un punk un peu crotté

Un écusson de Maudite sur son froc

Assurément un Québécois

Dans la camionnette

Un Chilien pour converser

Qui m’a raconté avoir, il y a longtemps

Voyagé de Montréal à Mexico en moto

Puis de Mexico à Santiago sur le pouce

Dans la camionnette

Un grand barbu

Un portrait tout craché de mon ami Guillaume

Si Guillaume mesurait un pied de plus

Dans la camionnette

Depuis le siège passager à l'avant

Car premier arrivé, premier servi

Je suis revenu chez moi

dimanche 8 août 2010

La parlotte en maintes langues

Le verbe hablar, vite appris par quiconque se met à l’espagnol, nous a donné hâbleur, un individu qui parle beaucoup en se vantant.

Le verbe italien ciarlare, qui signifie bavarder, nous a donné charlatan, un escroc passé maître dans l’art d’exploiter la crédulité des bonnes gens.

Justement, s’il est un endroit propice au bavardage, c’est bien le parlement, qui provient de parler, et qui lui est passé du français à l'espagnol et l'italien. Ainsi, qu’ils soient d’Espagne, d’Italie ou d’ici, les hâbleurs et charlatans de toutes sortes se sentent comme chez eux au parlamento!

samedi 7 août 2010

Le partage du trottoir

Dimanche après-midi. Je sors d’une ruelle et tourne à gauche dans une rue tranquille. C’est le dernier droit de mon parcours de jogging et j’ai hâte d’arriver à la maison.

Devant moi, à deux cents mètres environ, un gars et une fille, peut-être un couple, marchent côte à côte en tenant leur vélo. Ils occupent toute la largeur du trottoir.

Ils ont amplement le temps de me voir. Je me dis que l’un d’eux se rangera derrière l’autre pour me laisser passer. N’est-ce pas là une politesse élémentaire?

La distance qui nous sépare fond à vue d’œil, et toujours rien de leur part. Ils marchent tout bonnement, comme si je n’approchais pas à grands pas.

À dix mètres environ, je me fais à l’idée qu’ils n’ont pas l’intention de me faire une petite place.

Je me résigne à devoir descendre du trottoir pour les croiser, non sans leur faire un reproche en arrivant à leur hauteur.

« Allez-vous vous tasser ou pas? » Je leur dis ça en anglais, sans prendre la peine de m’arrêter, car il n’y a rien à ajouter.

J’entends le gars qui se met à me crier des bêtises, me traitant de fucking quelque chose, mais bien vite sa copine le fait taire en y allant d’un « chuuuuut! ».

Ça me fait sourire. Inutile de s’énerver quand on a raison. Je finis ma course quelques instants plus tard et repense à ce qui vient de se passer.

Deux leçons émanent de cette péripétie. Primo, certains auraient avantage à savoir que les trottoirs, ça se partage. Secundo, quand on a tort, il faut avoir l’humilité de le reconnaître, au lieu de s’obstiner dans sa bêtise.

vendredi 6 août 2010

Mot du jour pour les malfrats

S'encanailler

1. Côtoyer des gens douteux, des canailles; adopter leurs manières.
2. Fréquenter des gens de mauvaise vie.

Synonyme : s'encrapuler.

Fait rigolo : le mot japonais 家内, qui se prononce canaille, signifie « ma femme ».

jeudi 5 août 2010

Préparatifs hâtifs

Je suis en train de faire mes bagages. D’ici environ quarante minutes je dois sortir de la maison, direction Trois-Rivières.

Demain, toute la famille du côté de ma mère converge vers l’Auberge Lac-à-l'Eau-Claire de Saint-Alexis-des-Monts. On sera seize, peut-être dix-sept, réunis dans deux chalets, pour célébrer le soixantième anniversaire de mariage de mes grands-parents, Romuald Deschamps et Thérèse Pellerin.

J’ai bien hâte d’y être. J’ai hâte aussi d’être chez mes parents, sachant qu’environ dix heures doivent s’écouler entre ma sortie du logis torontois et la porte du domicile parental. Parfois, j’aimerais que ça soit moins loin.

Mais dans tout ça, que je me suis dis, aurais-je le temps d’ajouter la nouvelle entrée quotidienne à mon blogue? J’ai bien sûr quelques débuts d’idée, quelques pistes, mais rien de bien concret, et ça prend du temps, le concret. Dans l’immédiat, je n’ai rien qui puisse émerveiller, inspirer, faire sourire.

Attends une minute, songeai-je, pourquoi ne pas justement relater ce qui m’attend en fin de semaine? Parler de cette réunion familiale qui promet? Tout le monde ou presque aime les partys de famille, et pour qui chalet n’est pas synonyme de détente?

La voilà donc mon entrée de blogue! Une douzaine de minutes et hop! voilà qui est fait! J’irai me baigner dans le lac à votre santé!

mercredi 4 août 2010

L'imposture

Début de l’été 2003. J’ai dix-neuf ans. Je fais du pouce un peu partout en France, l’esprit aventurier.

Je déambule dans les rues d’Aix-en-Provence par un après-midi ensoleillé. La ville est belle et je ne suis nullement pressé.

J’arrive à la hauteur d’un édifice qui se distingue des autres. C’est l’hôtel de ville. Je décide d’aller dans la cour intérieure, sans trop y réfléchir.

D’une fenêtre ouverte du deuxième étage, j’entends quelqu’un qui parle, qui semble en plein discours. Ça m’intrigue.

Je monte à l’étage. La porte de la salle est grande ouverte. Je la franchis. La pièce est remplie. On y sert hors-d’œuvre et champagne.

Le serveur m’approche. Son plateau est rempli de flûtes. J’en prends une volontiers. Voilà une offre que je ne peux refuser!

J’écoute la fin de l’allocution entendue depuis l’extérieur, puis j’applaudis, histoire de me fondre au groupe.

Un autre personnage prend le relais. Mais quelque chose cloche dans son discours, comme dans celui de son prédécesseur. Je ne comprends qu’environ le tiers de ce qui est dit. Quelques mots me sont intelligibles, puis je ne pige plus rien. Ça m’amuse. Le champagne commence à faire effet.

Les discours terminés, les gens se mêlent entre eux et le temps est à la causette. Un peu éméché, je n’ai aucune difficulté à me livrer à cet exercice mondain.

« Un événement en l’honneur de l’occitan, vous dites? Fascinant! »

« Oui, j’aime beaucoup la langue occitane, même que j’ai pu en discerner quelques passages. »

« Ce que je fais ici? Je dois vous avouer que je n’ai aucune raison de me retrouver en ces lieux. Je suis entré dans cette salle un peu par hasard. D’où viens-je? Du Québec. Ah! vous aimez les Canadiens? Ça tombe bien! »

Au bout d’un moment, je juge bon de tirer ma révérence, non sans avoir dégusté de succulents hors-d’œuvre au saumon.

En quittant la salle, je saisis une petite bouteille de Coca-Cola, comme dernier butin.

« Monsieur! Attendez monsieur! », que j’entends soudain derrière moi. Je me retourne. C’est le serveur, qui se dirige vers moi à grands pas.

Ça y est, je suis cuit. Mon subterfuge ne tient plus.

« Permettez-moi ». Il empoigne la bouteille et l'ouvre d’un vif mouvement de décapsuleur.

« Merci, mon brave! », je lui dis, soulagé.

Je descends les escaliers. Au palier, je prends une gorgée. L'imposteur l'a échappé belle.

mardi 3 août 2010

Le radotage du rat doté d'un radeau de sauvetage

Quand j'ai l'impression que je rabâche de vieilles histoires

Que je ressasse les mêmes jeux de mots usés

Bref, que je me répète

Je me console en me disant

Que même les musiciens des meilleurs orchestres doivent répéter!

Ramené à la raison, je reprends sans hésitation

La tâche d'ajouter de meilleures histoires à mon répertoire!

lundi 2 août 2010

Histoire d'Albert

Parfois, très peu de temps après avoir appris quelque chose, je recroise cette notion nouvellement acquise. Je suis toujours émerveillé par ces coïncidences. Je présume que cela vous arrive aussi.

Voici par exemple un passage attribué à Albert Einstein :

Je méprise profondément ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau; une moelle épinière leur suffirait amplement.

Cette citation contre l’endoctrinement et le conformisme, je ne l’avais jamais vue avant avant-hier, au moment où je l’ai découverte sur le blogue de Paul Coelho, l’auteur de L’Alchimiste. M. Coelho avait dressé un portrait d’Einstein dans sa plus récente entrée.

À mon grand étonnement, j’ai revu la même citation hier, dans un article du Globe and Mail portant sur Julian Assange, la figure de proue de Wikileaks, qui a récemment défrayé la chronique pour avoir rendu publics des milliers de documents classés secrets sur le déroulement de la guerre en Afghanistan.

Ce sentiment d’agréable surprise, je le ressens aussi quand, quelques minutes à peine après avoir fait la connaissance de quelqu’un, je me rends compte que nous avons des amis en commun. Cela m’est arrivé l’an dernier pendant mes vacances au Japon, si bien que j’ai vu double à Kyoto, mais ça, c'est une autre histoire!

dimanche 1 août 2010

Le soleil

Adonnons-nous à un jeu de dictionnaire. Il suffit de choisir un nom, « soleil » dans ce cas-ci, d’en trouver la définition dans le dictionnaire, puis d’étoffer cette définition en remplaçant les mots qu'elle contient par leur propre définition. Cet exercice peut se prolonger à l’infini. Voyons ce que ça donne, au bout de seulement huit étapes :

Soleil

Étoile autour de laquelle gravite la Terre.

Astre qui brille dans le ciel autour duquel gravite la Terre.

Astre qui brille dans le ciel autour duquel gravite la planète du système solaire habitée par l'homme.

Corps céleste naturel qui brille dans le ciel autour duquel gravite la planète du système solaire habitée par l'homme.

Corps céleste naturel qui brille dans l’espace visible au-dessus de nos têtes autour duquel gravite la planète du système solaire habitée par l'homme.

Corps céleste naturel qui brille dans l’espace visible au-dessus de nos têtes autour duquel gravite le corps céleste du système solaire, non lumineux par lui-même, habité par l'homme.

Corps céleste naturel qui brille dans l’espace visible au-dessus de nos têtes autour duquel gravite le corps céleste du système solaire, non lumineux par lui-même, habité par le mammifère de l'ordre des primates, à locomotion bipède, doté de mains préhensiles, d'un langage articulé et d'un cerveau volumineux doué de la pensée abstraite, et vivant en sociétés très structurées.

Corps céleste naturel qui brille dans l’espace visible au-dessus de nos têtes autour duquel gravite le corps céleste du système solaire, non lumineux par lui-même, habité par l’animal vertébré caractérisé par la présence de mamelles, d'une peau généralement couverte de poils, d'un cœur à quatre cavités, d'un encéphale relativement développé et d'une température constante de l'ordre des primates, à locomotion bipède, doté de mains préhensiles, d'un langage articulé et d'un cerveau volumineux doué de la pensée abstraite, et vivant en sociétés très structurées.

Imaginez à présent ce que ça donnerait à la centième étape!