vendredi 30 décembre 2011

À Torowa Ribuiēru

Je suis dans ma chambre d'enfance du domicile parental, baigné par la lumière reflétée par la neige qui recouvre le sol dehors. Le temps a tendance à se dérober sous nos yeux, et si j'en n'ai pas l'impression, il y a un an déjà je m'embarquais dans cette aventure japonaise. En guise de dernière entrée de l'année, trois observations juliennes sur ce séjour en sol étranger :

L'exotisme des premiers temps s'estompe naturellement, et ce qui était au départ curieux ou surprenant devient banal. Parfois, heureusement, un son, une odeur, un point de vue ou une sensation de déjà-vu me replonge dans cet état d'esprit des débuts, où tout était nouveauté, tout était découverte.

Quand j'aperçois des noms propres d'origine étrangère, j'ai à présent le réflexe de me demander s'ils peuvent être naturellement prononcés par les Japonais. En termes citadins nord-américains, Chicago, Toronto et Miami s'en sortent bien, tandis que Los Angeles, Vancouver et Trois-Rivières (Rosanzerusu, Bankūbā et Torowa Ribuiēru) sont plutôt charcutés.

Le Japon, dont le futur n'était déjà pas tout à fait rose, a subi en mars 2011 le triplé séisme, tsunami et crise nucléaire, sa pire catastrophe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si mon avenir, tout comme celui du pays, demeure incertain, j'ai tout de même décidé de le poursuivre en ces contrées.
Bonne Année à tous celles et ceux qui ont tiré du plaisir à me lire!

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