La grande tragiconnerie humaine. Parfois on y assiste, parfois on y prend part.
À titre de spectateur, tantôt on est aux premières loges, tantôt on se retrouve confiné aux plus hauts gradins. On se plaît à penser que nos cris, applaudissements, incantations et huées en influencent l'issue, mais jamais on ne sait si c'est le cas. L'entrée est gratuite ou tarifée, parfois coûteuse, mais c'est souvent à la sortie qu'on doit payer.
En tant qu'acteur, à l'occasion on décroche le premier rôle, plus souvent on joue celui de soutien, et notre rôle perd ou gagne en importance à mesure qu'évolue l'action. Rarement le scénario est suivi à la lettre; généralement il y a place à l'improvisation à divers degrés, à la qualité d'exécution variable. Et s'il est facile de retracer les origines du récit, la fin n'en est pas moins imprévisible.
D'acteur il arrive qu'on devienne spectateur et vice-versa, à notre insu ou en toute connaissance de cause. Un tel changement, brusque ou graduel, nous prend régulièrement à contrepied, et il faut du temps pour nous rééquilibrer. D'un tel coup de théâtre certains trouvent un second souffle, d'autres en perdent le souffle.
La grande tragiconnerie humaine. Dans tous les foyers près et loin de chez vous.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire