vendredi 9 décembre 2011
Mitaines-Unies d'Asie
Tôt le matin, en bon travailleur je suis en train, assis entre une dormeuse et un lecteur. À l'arrêt Ochanomizu (御茶ノ水, littéralement eau de thé car à l'époque c'était à la rivière bordant cette gare qu'on puisait l'eau servant à l'infusion de cette boisson), à l'arrêt Ochanomizu donc, les portes du train sont sur le point de se refermer lorsqu'entre en trombe une fille qui venait de débarquer. Elle se penche et, tandis que derrière elle les portes se referment, elle ramasse sa mitaine tombée au sol un instant plus tôt. Pour ne pas faire des orphelines de ses moufles, la pauvre s'est sacrifiée, au prix de devoir revenir sur ses pas, ou plutôt sur ses rails. C'est le prix à payer pour maintenir ses mitaines unies.
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