Je viens d'achever ma préparation de leçon en vue de mon cours de japonais, demain à onze heures. Alors que, jusqu'à tout récemment, je suivais un cours de deux heures chaque jour de semaine, depuis la fin novembre, ma ration d'apprentissage en classe se résume désormais à deux cours privés de trois heures, les lundis et mercredis pour un total hebdomadaire de six heures.
Bien que ma présence en classe ait ainsi diminué de dix à six heures, j'ai nettement l'impression que j'apprends plus efficacement ainsi, car justement il est plus aisé de faire place à une préparation adéquate, pour ainsi optimiser chaque minute face à l'enseignant. C'est presque honteux à dire, mais je crois bien avoir perdu mon temps auparavant, à l'époque des dix heures. Il n'est jamais trop tard pour redresser son mode d'apprentissage.
Lorsque je m'attarde à la maîtrise de nouvelles formes grammaticales particulièrement ardues, je ressens un certain inconfort plutôt tangible au cerveau, comme si le réalignement ainsi occasionné de mes neurones se faisait au prix d'efforts bien ressentis.
Parfois cette gêne cervicale m'irrite un tantinet, mais puisqu'il faut souffrir pour être beau, je persévère, en attendant ce moment chéri où, dans le cadre d'une conversation libre avec mon enseignant ou quelque autre Japonais, je parviens à insérer d'une manière tout à fait à propos ladite forme grammaticale à l'origine du dérangement neuronal. C'est en pareille situation que les fruits de l'effort prennent tout leur sens, mûrs, sains et savoureux à souhait.
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