14 heures vingt, heure de Montréal, 4 heures vingt du matin, heure de Tokyo. Retrouver le sommeil sera probablement pénible (si je me fie à mon expérience de voyage en 2009), alors autant en profiter pour relater mes premières impressions au pays de la levance soleillère.
Première réalité avec laquelle composer : ma grosse valise est demeurée à Chicago. Mise en contexte :
Initialement, mes vols sont avec Air Canada de Montréal à Chicago, puis avec Japan Airlines de Chicago à Tokyo.
Depuis l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, le premier avion se remplit normalement, majoritairement de Québécois en partance vers Puerto Vallarta. Tout semble en ordre jusqu’à l’arrivée de l’avion sur le tarmac. Après plusieurs minutes d’immobilisation, au cours desquelles, à moitié endormi, je m’attends à un décollage imminent, le pilote annonce qu’un pépin mécanique le force à revenir à la porte d’embarquement en vue d’une évaluation par l’équipe technique.
Surprise!, notre porte est désormais occupée par un autre avion, qui appartient à WestJet, aux dires de notre pilote (je trouve ça d’ailleurs curieux qu’il nomme ce transporteur concurrent, comme s'il voulait en ternir la réputation. C’est la faute à WestJet si nos avions sont défaillants!).
Après de longues minutes d’attente, nous accédons à une autre porte d’embarquement. Je sais déjà que les quatre-vingts minutes d’escale ne suffiront plus. Un autre vol m’attend à Chicago. Devant l’inéluctable, je m’y fais plutôt bien, et je me surprends au passage, moi qui suis de nature impatient et impétueux. L’équipe technique étant de toute évidence incapable de régler le problème, on nous somme de quitter l’avion pour aller en prendre un autre. Les Puerto vallartiens, pour la plupart âgés, sont envoyés vers d’autres transporteurs. L’avion qui nous aéroporte vers le Midwest est donc presque vide, et c’est au pays des rêves que je consacre la quasi-intégralité de ce vol.
À l’aéroport O’Hare, le représentant Air Canada m’indique de me rendre à la porte B16, pour le vol 881 d’United Airlines vers Bangkok, avec escale à l’aéroport Narita de Tokyo. J’arriverai trois heures plus tard que prévu à Tokyo, mais le même jour, du moins. On a vu pire dans l’histoire aéronautique.
Petite parenthèse : j’ai bien failli manquer mon vol pour cause d’incompétence dudit représentant air-canadien, mais c’est un autre récit, et un peu de couraillage m’a sauvé la peau.
Le vol transpacifique se déroule sans anicroche, avec ses cycles habituels (et pas nécessairement en ordre) d’alcoolisation, d’alimentation, de sommeil, d’arrêt au puits et d’hydratation. Le passage aux douanes est également sans histoire (et donc ne passera pas à l’histoire, et ne mérite pas mention dans cette histoire).
Quelque chose cloche (il y a donc anicloche) lorsqu'au bout d'un moment je me retrouve fin seul devant le convoyeur à bagages, sans bagage. Sans ambages (et remarquez ici que ça rime avec bagage) je me résigne à passer au bureau des objets perdus (ce qui n’est pas nécessairement le nom officiel, mais ça me rappelle la petite école). Le jeune responsable, d’ailleurs fort sympathique, m’offre ses condoléances en m’apprenant la terrible nouvelle : Gustave, mon sac chéri, a posé ses pénates à Chicago, le snoreau!
Me voilà donc debout à cinq heures du mat bien sonnées, à me croiser les doigts pour le retour de Gustave aujourd’hui en fin d’après-midi. J’espère ne pas prêcher par excès d’optimisme.
En compagnie d’Alain, mon ami sur place, je suis passé à Uniqlo, sorte d’H&M nippon, pour me procurer t-shirt, bas et bobettes, dont la facture ira assurément à WestJet, la cause de tous mes maux!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire