samedi 15 janvier 2011

Fange

Je me suis procuré un téléphone, fort utile en ce pays.

Malgré qu'en bon parler ce soit une bouette prépayée dont les fonctionnalités laissent à désirer, son achat était conditionnel au scan de mon passeport et de mon visa, à la divulgation des coordonnées de mon école de japonais, ainsi qu'à la transmission d'une preuve de logement émise par l'arrondissement de Setagaya où j'habite (世田谷, Vallée du champ de riz des générations, selon mon interprétation très libérale). La même lourde procédure a été nécessaire pour l'obtention de ma bicyclette. De toute évidence, au Japon si tu ne travailles ou n'étudies pas, il est ardu de se procurer quoi que ce soit.

La bouette en question

Dans le domaine des priorités à la mauvaise place, on ne fait guère mieux : ce cellulaire est doté d'un appareil photo, mais est dépourvu de l'option de prédiction de texte, ce qui rend laborieuse la composition des messages en français.

Frustré par mon rythme de rédaction tortuesque, je me suis mis à rédiger mes messages en japonais, ce qui à terme ira plus vite. Devant l'adversité, on innove. Comme quoi il y a du bon dans tout, bouette incluse!

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