lundi 31 janvier 2011
Carté
Je reviens d'aller prendre possession de la carte de résident étranger au bureau municipal de Setagaya, mon ancien arrondissement. Je suis donc un 外国人 (gaikokujin, ressortissant étranger) à part entière. Suffit à présent de passer à l'office de mon nouvel arrondissement, Shinjuku, pour mettre cette pièce d'identité à jour.
Ça m'a fait une drôle d'impression de retourner dans mon ancien quartier, même si je n'y ai vécu que dix jours, et de passer devant l'épicerie, le dépanneur du coin et la station de métro de naguère. Un retour à la source, aussi éphémère a-t-elle été.
Que me suis-je dit à la fin de mon trajet aller-retour cycliste d'une vingtaine de kilomètres, du centre de la ville vers la périphérie?
Maudit que j'ai bien fait de déménager.
dimanche 30 janvier 2011
Pas en vin
Cette cuvée n'a polaire mauvaise du tout |
Bien que le Japon ne fasse pas partie des vingt-cinq principaux producteurs vitivinicoles de la planète, une petite industrie domestique existe, principalement concentrée dans les préfectures d'Hokkaido et d'Yamanashi.
Je n'ai pas encore eu l'insigne honneur de déguster du vin nippon, mais je me promets de le faire, question d'honneur, aussi insigne-nifiant soit-il...
samedi 29 janvier 2011
Nuit
Insomniaque dans mon lit, autant en profiter pour faire le récit d'aujourd'hui.
En après-midi, grande finale de la Top League, la plus importante ligue japonaise de rugby, en compagnie de Markus, un camarade de classe autrichen, et de sa femme. L'équipe locale, Sungoliath (commanditée par la brasserie Suntory, d'où le nom un peu ridicule), s'est inclinée devant les Wild Knights. Le logo des Sungoliath est composé d'un gros gorille. Le concept de Goliath n'a pas tout à fait été saisi. Semble-t-il que ce primate ait rencontré son David. Tout de même, quel sport brutal que le rugby! Brutale était également la météo dans ce stade extérieur. Il s'est même mis à neiger à moment donné, à la surprise audible de la foule.
Après le match j'ai postulé en ligne à une école d'anglais recommandée par Alain. La nécessité de travailler s'intensifie à mesure que l'argent se raréfie...
Le tout s'est terminé par un souper avec Shin et deux Italiennes à manger des pizzas napolitaines. C'était bien de m'exercer le temps d'une soirée dans la langue de Dante!
Sur ce, buona notte!
En après-midi, grande finale de la Top League, la plus importante ligue japonaise de rugby, en compagnie de Markus, un camarade de classe autrichen, et de sa femme. L'équipe locale, Sungoliath (commanditée par la brasserie Suntory, d'où le nom un peu ridicule), s'est inclinée devant les Wild Knights. Le logo des Sungoliath est composé d'un gros gorille. Le concept de Goliath n'a pas tout à fait été saisi. Semble-t-il que ce primate ait rencontré son David. Tout de même, quel sport brutal que le rugby! Brutale était également la météo dans ce stade extérieur. Il s'est même mis à neiger à moment donné, à la surprise audible de la foule.
Après le match j'ai postulé en ligne à une école d'anglais recommandée par Alain. La nécessité de travailler s'intensifie à mesure que l'argent se raréfie...
Le tout s'est terminé par un souper avec Shin et deux Italiennes à manger des pizzas napolitaines. C'était bien de m'exercer le temps d'une soirée dans la langue de Dante!
Sur ce, buona notte!
vendredi 28 janvier 2011
À la mauvaise place
Hormis certains îlots réservés à cet effet, où les fumeurs se massent autour d'un cendrier public, les trottoirs sont des zones où l'usage de tabac est interdit.
Dans les restaurants et les bars, on peut toujours fumer, et on s'en donne à poumons joie. Se lever le matin en ayant des vêtements qui empestent la boucane, ça me ramène à une époque pas si lointaine, désagréable et heureusement révolue au Québec où fumer en d'dans, c'tait correct.
Je vote pour une inversion de ces règles : permettre aux gens de fumer en se baladant, mais leur interdire de le faire dans les établissements. Car si ce n'est jamais agréable d'arriver à la hauteur d'un marcheur fumeur, mes vêtements ne s'empreignent pas d'une vilaine odeur pour autant!
jeudi 27 janvier 2011
Kabukichō rock
Le Hiro de la soirée, guitare rouge au cou |
Show jeudi soir de mon ami Hiro (diminutif d'Yukihiro) dans le quartier chaud de Kabukichō. Il fait partie d'une troupe musicale dénommée Christopher Allan Diadora.
Un bon pestac, en compagnie de Shin, un Japonais né à New York rencontré à ma première résidence, ainsi que de Shi Han et Ekatarina, camarades de classe, la première de Chine et la seconde de Russie. Shin a d'ailleurs été sidéré par le décolleté ample et osé de la Russe. En ces lieux, les gros nibards sont choses rares, les seins énormes, c'est pas la norme.
Camarades de classe |
Le concert étant déjà commencé à notre arrivée, Hiro a crié « Julien! » depuis la scène dès qu'il m'a vu, pour ensuite me serrer la pince, ce qui a provoqué le rire des membres de la foule. C'était drôle de se présenter à certains d'entre eux par la suite, en sachant qu'ils connaissaient déjà mon nom!
Avoir l'air petit entouré de Japonais, c'est inusité. Shin est le bougre à droite. |
mercredi 26 janvier 2011
Lourdes paupières
Réunion d'affaires avec le marchand de sable |
Il m'arrive d'aller dans un café en après-midi, où il y a toujours quelques salarymen en train de faire la sieste. C'est à se demander s'ils s'achètent un café uniquement pour avoir le droit de faire un petit roupillon, bien installés dans leur siège. Qui a dit que la caféine maintenait éveillé?
Erreur sur l'établissement
Le quartier dans lequel j'habite depuis maintenant une semaine, Arakichō, regorge de restaurants, bars et izakayas, des pubs typiquement japonais.
Je sors de chez moi vers vingt heures, l'estomac dans les talons, déterminé à manger local. Après avoir observé depuis l'extérieur une bonne dizaine de restos, certains ayant des fenêtres minuscules, j'opte pour un établissement qui semble bien achalandé, signe d'un bon roulement et donc de nourriture fraîche, si rien d'autre.
J'y mange de l'excellent sashimi, et je suis pleinement satisfait du service et de l'accueil qu'on m'y réserve.
Au sortir, je me dis qu'il serait de mise d'aller boire une bière quelque part, par respect pour le quartier. Je me mets à la recherche d'un endroit sympa, mais les débits de boisson sont en grande majorité vides ou presque. Il est mardi soir après tout.
Après quelques détours dans des rues étroites au mille portes, j'accède au balcon d'une bâtisse à deux étages où il y a quatre portes sans fenêtre dotées d'écriteaux colorés, une pour chaque bar. Je tends l'oreille à chaque porte, pour déterminer celle derrière laquelle il semble y avoir le plus d'action. Il s'agit de la quatrième. J'entre.
À l'intérieur, une grande table en U, autour de laquelle sont assis hommes et femmes. Je crois initialement qu'ils font tous partie du même groupe, et donc que je n'ai pas trop rapport là, mais le barman vient me voir et m'invite à m'asseoir. Tout est en règle. L'atmosphère semble bien vivante.
Ce n'est qu'installé à ma chaise que je me rends compte que les filles sont toutes à l'intérieur du U, les gars étant en périphérie. Bien qu'elles soient plutôt moches, je comprends bien vite que j'ai mis les pieds dans un de ces snack bars, variante des fameux et nombreux hostess clubs. À ce moment-là, je ne sais pas que ça s'appelle un snack bar. Je le découvre en faisant mes recherches par après.
Je décide de la jouer cool, de boire une seule bière puis de m'en aller. La conversation avec les deux clients immédiats et ma serveuse, bien éméchée si je me fie à ses yeux rougis, est tout de même rigolote, et je pratique mon japonais, après tout. Ils m'apprennent même quelques mots vulgaires.
Une seule bière, de toute manière, que je me dis, combien ça peut me coûter?
Après la dernière gorgée, la réponse, gracieuseté du barman :
-Sanzen yen, onegaishimasu.
Au début je crois comprendre trois cents yen (moins de quatre dollars). Pas mal! Je tends un billet de mille yen, mais le barman me fait signe que ce n'est pas suffisant. Ça me revient : sanzen yen, c'est trois milles yen! Ouch, ça fait mal!
Je paie le barman sans faire d'histoire, en lui promettant faussement de revenir bientôt.
Que tirer de tout ça? Une bière, vingt minutes, trois milles yen et une leçon : gare aux snack bars!
Correction : une bière, vingt minutes, trois milles yen, une leçon, et une bonne histoire à raconter sur le blogue!
Je sors de chez moi vers vingt heures, l'estomac dans les talons, déterminé à manger local. Après avoir observé depuis l'extérieur une bonne dizaine de restos, certains ayant des fenêtres minuscules, j'opte pour un établissement qui semble bien achalandé, signe d'un bon roulement et donc de nourriture fraîche, si rien d'autre.
J'y mange de l'excellent sashimi, et je suis pleinement satisfait du service et de l'accueil qu'on m'y réserve.
Au sortir, je me dis qu'il serait de mise d'aller boire une bière quelque part, par respect pour le quartier. Je me mets à la recherche d'un endroit sympa, mais les débits de boisson sont en grande majorité vides ou presque. Il est mardi soir après tout.
Après quelques détours dans des rues étroites au mille portes, j'accède au balcon d'une bâtisse à deux étages où il y a quatre portes sans fenêtre dotées d'écriteaux colorés, une pour chaque bar. Je tends l'oreille à chaque porte, pour déterminer celle derrière laquelle il semble y avoir le plus d'action. Il s'agit de la quatrième. J'entre.
À l'intérieur, une grande table en U, autour de laquelle sont assis hommes et femmes. Je crois initialement qu'ils font tous partie du même groupe, et donc que je n'ai pas trop rapport là, mais le barman vient me voir et m'invite à m'asseoir. Tout est en règle. L'atmosphère semble bien vivante.
Ce n'est qu'installé à ma chaise que je me rends compte que les filles sont toutes à l'intérieur du U, les gars étant en périphérie. Bien qu'elles soient plutôt moches, je comprends bien vite que j'ai mis les pieds dans un de ces snack bars, variante des fameux et nombreux hostess clubs. À ce moment-là, je ne sais pas que ça s'appelle un snack bar. Je le découvre en faisant mes recherches par après.
Je décide de la jouer cool, de boire une seule bière puis de m'en aller. La conversation avec les deux clients immédiats et ma serveuse, bien éméchée si je me fie à ses yeux rougis, est tout de même rigolote, et je pratique mon japonais, après tout. Ils m'apprennent même quelques mots vulgaires.
Une seule bière, de toute manière, que je me dis, combien ça peut me coûter?
Après la dernière gorgée, la réponse, gracieuseté du barman :
-Sanzen yen, onegaishimasu.
Au début je crois comprendre trois cents yen (moins de quatre dollars). Pas mal! Je tends un billet de mille yen, mais le barman me fait signe que ce n'est pas suffisant. Ça me revient : sanzen yen, c'est trois milles yen! Ouch, ça fait mal!
Je paie le barman sans faire d'histoire, en lui promettant faussement de revenir bientôt.
Que tirer de tout ça? Une bière, vingt minutes, trois milles yen et une leçon : gare aux snack bars!
Correction : une bière, vingt minutes, trois milles yen, une leçon, et une bonne histoire à raconter sur le blogue!
lundi 24 janvier 2011
L'alcool au guidon, c'est criminel
Ici, on ne badine pas avec l'alcool au guidon. Va falloir faire gaffe!
Et s'il existait l'équivalent de Nez Rouge, mais pour cyclistes? Suffirait d'appeler quand on est trop chaudasse pour revenir à bon port sur sa bécane, et deux bénévoles arriveraient en tandem. Celui à l'arrière enfourcherait le vélo du fêtard, et le fêtard prendrait sa place sur le tandem. Ce dernier se laisserait ainsi gentiment et prudemment raccompagner chez lui, sans risquer cinq ans de taule et une dette millionnaire.
Idée à soumettre au gouvernement municipal tokyoïte, peut-être?
dimanche 23 janvier 2011
Arrêt aux puits
La légende |
De par leur sophistication, les toilettes japonaises sont légendaires.
Il y a d'abord le siège de toilette chauffant, auquel je me suis initialement montré rébarbatif, car j'ai toujours associé cette chaleur au fait qu'un cul autre que le mien venait d'y trôner. J'ai fini par m'y faire. J'apprécie maintenant cette chaleur de source électrique.
Les toilettes sont également équipées d'un bidet, pour un nettoyage en « profondeur » une fois la besogne accomplie. Comme vous pouvez voir sur l'image de la Shower Toilet, on peut même en choisir l'intensité, jusqu'à la powerful shower. Faudrait bien que j'essaie ça un jour.
L'option la plus surprenante, à mon avis, demeure la tonalité de chasse d'eau (flushing sound), afin de dissimuler la pétarade gazière accompagnant souvent le passage aux chiottes, car ces bruits disgracieux sont vus comme honteux, et la honte, les Japonais veulent l'éviter à tout prix. Alors, on déclenche un faux fouish fouish pour faire de vrais prout prout...
samedi 22 janvier 2011
K.O. au karaoké
karaoké nom masculin
(du japonais kara , 空, vide, et oke, diminutif de ōkesutora, orchestre)
Divertissement collectif consistant à chanter sur une musique préenregistrée.
Vendredi soir, je me suis adonné à ce grand classique en compagnie de trois Françaises, dont ma coloc, et d'un Japonais (qui n'a rien voulu chanter, le pas fin!).
La tarification fonctionne selon un prix horaire par personne. Dans l'établissement où nous étions, en plein cœur du quartier branché de Shibuya, le tarif était fixé à 1 500 ¥ de l'heure (environ 18 $).
Ce n'est pas donné, j'en conviens, mais les consommations à volonté sont incluses. Pour rentabiliser son karaoké, suffit donc de commander sans arrêt de la boisson, en appelant la réception grâce au téléphone accroché au mur.
Au final, le karaoké c'est souvent une manière de se mettre en état d'ébriété à prix abordable avant d'aller dans les clubs, dont le prix d'entrée à lui seul peut avoisiner
les 4 000 ¥.
Alors tous en chœur, commandons-nous trois gin & tonic chacun et chantons fort et mal Bohemian Rhapsody!
vendredi 21 janvier 2011
Le français version tokyoïte
Au cours de mes premiers jours dans cette ville, j'ai été surpris par le grand nombre d'écriteaux comportant du français, dont l'utilisation est parfois douteuse. Selon les dires de mon ami Alain, quand il y a du français, c'est plus dispendieux. Qui a dit que les Français étaient cheap? Voici donc une cuvée de ceux qui m'ont fait rigoler :
Quoi de mieux que de siroter un café cher en deçà de ses attentes?
Les poètes, on le sait, ne mènent pas toujours une vie toute à fait saine. En boire le sang nous intoxique à coup sûr...
Mais qu'est-ce qu'un piat? Je ne connais qu'Édith Piat, qui avait effectivement une voix dorée...
Mais qu'est-ce qu'un piat? Je ne connais qu'Édith Piat, qui avait effectivement une voix dorée...
Il s'agit d'une clinique d'esthétique. Métaphore de notre société obsédée par la beauté?
Je crois qu'il s'agit d'une société d'assurances. Entre assurés, onze fait confiance!
Aucune remarque de ti-coune à faire ici. J'aime seulement la manière dont le nom est également indiqué en japonais. パリ : Paris, 空 : ciel, et 下 : sous, bref sous le ciel de Paris...
jeudi 20 janvier 2011
Petit-déjeuner de champion
Voici mon petit-déjeuner, pour partir la journée du bon pied. Des céréales baignant dans le lait, une banane et deux clémentines (en fait, une seule clémentine, mais je voulais faire un bonhomme sourire). Version tout à fait nord-américaine.
Le lait, en format non pas d'un litre mais de mille millilitres, les Japonais en boivent pas beaucoup, donc ça coûte cher.
Les céréales, les Japonais en raffolent pas, donc ça coûte cher et les boîtes sont petites.
Les fruits, les Japonais n'en sont pas férus, et ils sont importés, donc ça coûte cher.
En somme, c'est chérant d'être champion!
Que mangent donc les habitants de cette contrée pour se sortir du jeune (dé-jeuner)? Indice : une des locutions désignant ce repas, c'est asagohan (朝御飯), littéralement riz du matin...
mercredi 19 janvier 2011
De se faire aller la patate
Première course aujourd'hui, par une température de 9 °C, ce qui est quelque peu au-dessus des normales de saison. Depuis mon arrivée, il a fait soleil tous les jours sauf samedi dernier. Je trouve l'hiver ici plutôt plaisant.
J'ai parcouru sept kilomètres et des poussières, une distance raisonnable et pas trop abrupte après plus de deux semaines d'inactivité. Faut pas lui en demander trop à cette patate.
Dans la piste ovale du parc (partie inférieure de l'image), j'ai croisé nombre de coureurs, dont beaucoup de jeunes d'une équipe de base-ball (野球, yakyū, de 野 champ, et 球 balle), probablement forcés par leur entraîneur à faire x tours de piste pour garantir une forme optimale pour ce sport si peu intense. Au Japon, le jeu, c'est sérieux...
Après un certain temps j'ai fini par remarquer que j'étais le seul à courir en sens horaire. J'ai dû contrevenir à une loi non écrite des joggeurs nippons. Aurais-je ainsi commis un impardonnable faux pas de course?
lundi 17 janvier 2011
Proximité
Enfin arrivé dans mon nouveau chez moi, le dos et les épaules éreintés du déménagement. J'ai beau avoir tenté d'opter pour le strict minimum, ils sont lourds ces bagages pour tout un an.
Me voilà donc dans un appartement doté de deux chambres verrouillables. La mienne me donne un accès exclusif à un immense balcon, idéal pour sécher mon linge, et siroter une petite bierette le soir venu.
Je n'ai pas encore rencontré ma coloc, une Française paraît-il. Je suis toutefois convaincu qu'on va bien s'entendre, tant qu'elle ne fume pas dans l'appartement. Généralisation peut-être, mais je ne connais pas beaucoup de cousins français de mon âge qui ne fument pas. Bien le bonjour à mes amis hexagoniens nicotinomanes!
Demain c'est l'esprit heureux que je marcherai pénard jusqu'à l'école. D'ailleurs mon japonais s'est amélioré sensiblement depuis mon arrivée, tant grâce aux heures en classe qu'aux conversations quotidiennes. J'ai été plusieurs fois capable de faire rire les gens du pays dans leur langue, jalon crucial à mon avis dans l'apprentissage de toute langue. D'ailleurs, qu'est-ce que se disent deux chiens en plein Tokyo?
Jappons!
Me voilà donc dans un appartement doté de deux chambres verrouillables. La mienne me donne un accès exclusif à un immense balcon, idéal pour sécher mon linge, et siroter une petite bierette le soir venu.
Vue balconière époustouflante à couper le souffle |
Je n'ai pas encore rencontré ma coloc, une Française paraît-il. Je suis toutefois convaincu qu'on va bien s'entendre, tant qu'elle ne fume pas dans l'appartement. Généralisation peut-être, mais je ne connais pas beaucoup de cousins français de mon âge qui ne fument pas. Bien le bonjour à mes amis hexagoniens nicotinomanes!
Demain c'est l'esprit heureux que je marcherai pénard jusqu'à l'école. D'ailleurs mon japonais s'est amélioré sensiblement depuis mon arrivée, tant grâce aux heures en classe qu'aux conversations quotidiennes. J'ai été plusieurs fois capable de faire rire les gens du pays dans leur langue, jalon crucial à mon avis dans l'apprentissage de toute langue. D'ailleurs, qu'est-ce que se disent deux chiens en plein Tokyo?
Jappons!
dimanche 16 janvier 2011
Va-vite immobilier
J'emménage demain dans de nouveaux quartiers, une dizaine de jours à peine après mon arrivée. On peut dire que ça va vite.
L'objectif principal est de perdre moins de temps en transport en commun. D'un trajet de marche et de métro de quarante-cinq minutes jusqu'à 日米 (Nichibei, mon école), je ne serai désormais qu'à huit minutes de marche. Vaste amélioration si vous voulez mon avis, malgré un logis plus petit.
De fait, grâce à cet emplacement central, je pense pouvoir aller un peu partout à vélo à Tokyo, sans en soirée devoir me préoccuper de l'heure de fermeture des métros. Et pour ceux qui s'inquiètent de mon bien-être à deux roues, sachez que je viens de me procurer un casque qui me protégera la caboche (ça fait longtemps que j'ai pas écrit caboche, ça me fait tout drôle...).
Si vous n'avez pas encore remarqué, faire du vélo me rend heureux. Fallait que je l'écrive. Aller vite aussi.
Parlant d'aller vite, souffrez-vous de troubles intestinaux, de ballonnements, de flatulences incontrôlées, de constipation ou de va-vite? N'attendez pas plus pour vous faire guérir!
L'objectif principal est de perdre moins de temps en transport en commun. D'un trajet de marche et de métro de quarante-cinq minutes jusqu'à 日米 (Nichibei, mon école), je ne serai désormais qu'à huit minutes de marche. Vaste amélioration si vous voulez mon avis, malgré un logis plus petit.
De fait, grâce à cet emplacement central, je pense pouvoir aller un peu partout à vélo à Tokyo, sans en soirée devoir me préoccuper de l'heure de fermeture des métros. Et pour ceux qui s'inquiètent de mon bien-être à deux roues, sachez que je viens de me procurer un casque qui me protégera la caboche (ça fait longtemps que j'ai pas écrit caboche, ça me fait tout drôle...).
Si vous n'avez pas encore remarqué, faire du vélo me rend heureux. Fallait que je l'écrive. Aller vite aussi.
Parlant d'aller vite, souffrez-vous de troubles intestinaux, de ballonnements, de flatulences incontrôlées, de constipation ou de va-vite? N'attendez pas plus pour vous faire guérir!
Vos boyaux vous font souffrir? |
samedi 15 janvier 2011
Fange
Je me suis procuré un téléphone, fort utile en ce pays.
Malgré qu'en bon parler ce soit une bouette prépayée dont les fonctionnalités laissent à désirer, son achat était conditionnel au scan de mon passeport et de mon visa, à la divulgation des coordonnées de mon école de japonais, ainsi qu'à la transmission d'une preuve de logement émise par l'arrondissement de Setagaya où j'habite (世田谷, Vallée du champ de riz des générations, selon mon interprétation très libérale). La même lourde procédure a été nécessaire pour l'obtention de ma bicyclette. De toute évidence, au Japon si tu ne travailles ou n'étudies pas, il est ardu de se procurer quoi que ce soit.
Dans le domaine des priorités à la mauvaise place, on ne fait guère mieux : ce cellulaire est doté d'un appareil photo, mais est dépourvu de l'option de prédiction de texte, ce qui rend laborieuse la composition des messages en français.
Frustré par mon rythme de rédaction tortuesque, je me suis mis à rédiger mes messages en japonais, ce qui à terme ira plus vite. Devant l'adversité, on innove. Comme quoi il y a du bon dans tout, bouette incluse!
Malgré qu'en bon parler ce soit une bouette prépayée dont les fonctionnalités laissent à désirer, son achat était conditionnel au scan de mon passeport et de mon visa, à la divulgation des coordonnées de mon école de japonais, ainsi qu'à la transmission d'une preuve de logement émise par l'arrondissement de Setagaya où j'habite (世田谷, Vallée du champ de riz des générations, selon mon interprétation très libérale). La même lourde procédure a été nécessaire pour l'obtention de ma bicyclette. De toute évidence, au Japon si tu ne travailles ou n'étudies pas, il est ardu de se procurer quoi que ce soit.
La bouette en question |
Dans le domaine des priorités à la mauvaise place, on ne fait guère mieux : ce cellulaire est doté d'un appareil photo, mais est dépourvu de l'option de prédiction de texte, ce qui rend laborieuse la composition des messages en français.
Frustré par mon rythme de rédaction tortuesque, je me suis mis à rédiger mes messages en japonais, ce qui à terme ira plus vite. Devant l'adversité, on innove. Comme quoi il y a du bon dans tout, bouette incluse!
vendredi 14 janvier 2011
Contraste
Vous entrez dans un bar de Bromont, et constatez, un peu déçu, qu'il n'y a que huit personnes, le barman inclus, et donc que c'est bien tranquille. Ouin, vous vous dites, ça brassera pas ici à soir.
Vous entrez dans un bar du Japon, en l'occurrence le Berber où j'ai trinqué hier, et constatez, un peu déçu, qu'il y a huit personnes, le barman inclus, et donc que c'est à pleine capacité. Ouin, vous vous dites, je brosserai pas ici à soir.
Vous entrez dans un bar du Japon, en l'occurrence le Berber où j'ai trinqué hier, et constatez, un peu déçu, qu'il y a huit personnes, le barman inclus, et donc que c'est à pleine capacité. Ouin, vous vous dites, je brosserai pas ici à soir.
jeudi 13 janvier 2011
Un beau bécique à pédales dans les dédales d'la capitale
Avant même d'arriver au pays, je savais que l'achat d'un vélo allait être primordial. J'étais donc bien heureux de sortir de la boutique cycliste et d'y enfourcher ma belle machine.
Toujours est-il que j'avais laissé mon vélo à la station pour aller m'éduquer. Au retour j'ai été affligé de frais de stationnement de 300 yen, soit environ quatre dollars. Vingt dollars par semaine juste pour parquer son vélocipède, ça fait mal. Voilà pourquoi cet après-midi je vais visiter un logement à distance de marche de l'école. Le vélo servira plutôt aux balades bucoliques, si changement de logement il y a...
Le rouge, c'est le mien |
Ce que je n'ai pas su prévoir, c'est que dans une ville aussi dense que Tokyo, on ne peut pas stationner n'importe où son vélo. Les interdictions de stationner, collées aux trottoirs, abondent. On doit donc laisser son bolide dans des parcs prévus à cet effet, payants bien sûr. Car si Montréal et d'autres villes veulent encourager une utilisation accrue de la bicyclette, Tokyo n'en a rien à battre. Tokyo a déjà en masse de cyclistes comme ça, merci, et les Tokyoïtes recourent presque tous au transport en commun.
Ici pas laisser bécane |
Ce n'est pas pour rien qu'ici les métros appartiennent à des entreprises privées, chose inimaginable presque partout ailleurs. Ici, c'est rentable, et c'est avec joie que l'on paie son ticket à coût variable, car le principe d'utilisateur-payeur en fonction de la distance s'applique. Plus tu vas loin, plus ton portefeuille s'allège.
Ici cracher yen à coups de centaines |
mercredi 12 janvier 2011
Adaptation et observation
Les véhicules ici circulent à gauche. Cette inversion par rapport au Canada se transpose sur les trottoirs, où d'instinct je marche du côté droit. Déprogrammation au menu. Petite adaptation parmi tant d'autres.
D'ailleurs en général les cyclistes empruntent ces voies piétonnières au lieu de la rue, pratique réprouvée chez nous. Hier soir, à l'occasion de la première balade sur ma rutilante monture flambette (dotée d'un beau panier de grand-mère), j'ai failli percuter une grande-mère. Fini pour moi les trottoirs, j'opte pour la circulation parmi mes amis les poids lourds! Petit refus d'adaptation parmi tant d'autres.
Au Japon, les tatouages sont extrêmement rares, car traditionnellement associés au groupes criminalisés, les gokudō (極道, signifiant chemin malveillant), plus communément appelé yakuza. Hier dans un petit restaurant enfumé où j'ai commandé presque au hasard du poulet cru, j'ai vu mon premier tatoué, un idiot avec un gros Bart Simpson dans le cou. Observation comme ça : assurément pas un yakuza...
D'ailleurs en général les cyclistes empruntent ces voies piétonnières au lieu de la rue, pratique réprouvée chez nous. Hier soir, à l'occasion de la première balade sur ma rutilante monture flambette (dotée d'un beau panier de grand-mère), j'ai failli percuter une grande-mère. Fini pour moi les trottoirs, j'opte pour la circulation parmi mes amis les poids lourds! Petit refus d'adaptation parmi tant d'autres.
Au Japon, les tatouages sont extrêmement rares, car traditionnellement associés au groupes criminalisés, les gokudō (極道, signifiant chemin malveillant), plus communément appelé yakuza. Hier dans un petit restaurant enfumé où j'ai commandé presque au hasard du poulet cru, j'ai vu mon premier tatoué, un idiot avec un gros Bart Simpson dans le cou. Observation comme ça : assurément pas un yakuza...
mardi 11 janvier 2011
Leçon d'humilité
Eh bien! Si je me croyais bien beau bien bon après plus d'un an d'étude du japonais, l'école m'a remis à ma place! Ayant buté sur le test d'aptitude, c'est au niveau débutant 1 que je vais débuter. Espérons tout de même que la courbe d'apprentissage est vertigineuse, sans quoi les premières semaines risquent d'être barbantes.
En fin d'après-midi je me suis rendu à la tour de Tokyo, inspirée de la tour Eiffel. Dans la brochure accompagnant le billet d'accès, on se vante qu'elle surpasse sa grande sœur parisienne de douze mètres, tout en pesant 3 000 tonnes de moins. Rappelons que la tour de Tokyo a été érigée en 1958, 71 ans après la tour Eiffel. On imagine bien des innovations en génie civil pendant cet intervalle. C'est un peu comme se targuer que son avion de chasse ultramoderne a des vitesses et un rayon d'action supérieurs aux avions à hélice de la Seconde Guerre mondiale, ou que son ordinateur dernier cri a des performances surpassant outrageusement celles du Harvard Mark I, tout en étant incommensurablement plus petit. Comparaison facile.
Ce qui m'a fait le plus rigoler du haut de cette tour, offrant d'ailleurs un excellent panorama de la mégalopole, c'étaient les plaques en braille pour les aveugles. Quand on est atteint de cécité, à quoi bon payer pour une attraction qui les yeux ne fait que solliciter? Un sourd en aurait plus pour son argent à l'opéra...
En fin d'après-midi je me suis rendu à la tour de Tokyo, inspirée de la tour Eiffel. Dans la brochure accompagnant le billet d'accès, on se vante qu'elle surpasse sa grande sœur parisienne de douze mètres, tout en pesant 3 000 tonnes de moins. Rappelons que la tour de Tokyo a été érigée en 1958, 71 ans après la tour Eiffel. On imagine bien des innovations en génie civil pendant cet intervalle. C'est un peu comme se targuer que son avion de chasse ultramoderne a des vitesses et un rayon d'action supérieurs aux avions à hélice de la Seconde Guerre mondiale, ou que son ordinateur dernier cri a des performances surpassant outrageusement celles du Harvard Mark I, tout en étant incommensurablement plus petit. Comparaison facile.
Ce qui m'a fait le plus rigoler du haut de cette tour, offrant d'ailleurs un excellent panorama de la mégalopole, c'étaient les plaques en braille pour les aveugles. Quand on est atteint de cécité, à quoi bon payer pour une attraction qui les yeux ne fait que solliciter? Un sourd en aurait plus pour son argent à l'opéra...
lundi 10 janvier 2011
Premier jour de classe
J'amorce mon programme de japonais de dix semaines ce matin. Je suis énervé comme un gamin qui va à la maternelle pour la première fois! À mon arrivée, il me faudra passer un test d'aptitude oral. J'espère faire assez bonne figure pour éviter le niveau débutant absolu!
Hier j'ai testé le trajet résidence-école. Résultat : entre 40 et 45 minutes à l'aller et au retour. N'ayant jamais été amateur de longs temps de navette, ces presque sept heures perdues par semaine (40 minutes × 2 trajets par jour × 5 jours par semaine = 400 minutes, voilà mon calcul) me font envisager la possibilité d'opter pour un logement à distance de marche du Japanese Language Institute. Non seulement j'économiserais de l'argent en frais de métro (600 yen par jour, soit plus de 7$), mais également du temps, et du temps, on le sait, c'est de l'argent. On peut donc dire qu'un tel déménagement me permettrait d'épargner de l'argent à la puissance deux.
Évidemment ledit logement, de par son emplacement central, serait plus cher et plus exigu. Histoire à suivre.
D'ici là, j'apporte une pomme à madame l'enseignante, sage élève que je suis!
(Pomme en japonais, りんご, se prononce ringo. Pour vous en souvenir, pensez à Ringo Starr, membre des Beatles, les fondateurs d'Apple Records. Non mais, n'est-ce pas grandiose? Jamais à présent vous n'oublierez pomme en japonais, parole de Pitre!)
Hier j'ai testé le trajet résidence-école. Résultat : entre 40 et 45 minutes à l'aller et au retour. N'ayant jamais été amateur de longs temps de navette, ces presque sept heures perdues par semaine (40 minutes × 2 trajets par jour × 5 jours par semaine = 400 minutes, voilà mon calcul) me font envisager la possibilité d'opter pour un logement à distance de marche du Japanese Language Institute. Non seulement j'économiserais de l'argent en frais de métro (600 yen par jour, soit plus de 7$), mais également du temps, et du temps, on le sait, c'est de l'argent. On peut donc dire qu'un tel déménagement me permettrait d'épargner de l'argent à la puissance deux.
Évidemment ledit logement, de par son emplacement central, serait plus cher et plus exigu. Histoire à suivre.
D'ici là, j'apporte une pomme à madame l'enseignante, sage élève que je suis!
(Pomme en japonais, りんご, se prononce ringo. Pour vous en souvenir, pensez à Ringo Starr, membre des Beatles, les fondateurs d'Apple Records. Non mais, n'est-ce pas grandiose? Jamais à présent vous n'oublierez pomme en japonais, parole de Pitre!)
dimanche 9 janvier 2011
Dans cette ville énorme
Dans cette ville énorme, les pigeons ne sont pas légion. J’en ai vu que deux, pas très vifs d'ailleurs.
C’est peut-être parce que dans cette ville énorme, les rues sont dépourvues de résidus, privant ces rats ailés d’une manière de s’alimenter. Il n’y a ni détritus, ni poubelles non plus (mis à part quelque rare exceptions). C’est à croire que les gens conversent leurs vieilles conserves pour les jeter à la maison, dans le respect de la tâche ordurière décrite hier.
Dans cette ville énorme, les lignes et les stations de métro semblent achalandées à toute heure de la journée. Ce qui me fait redouter le pire, c’est que deux personnes m’ont déjà dit que la ligne Den-en-toshi, celle que je devrai emprunter chaque matin pour aller à l’institut de japonais, est la plus bondée d’entre toutes. Faudra se préparer psychologiquement à un combat quotidien de tous les instants!
Dans cette ville énorme, je m’y plaît et m’y conforme.
samedi 8 janvier 2011
Tâche ordurière
La chambre dans laquelle je vis est gérée par Sakura House, une société de gestion immobilière se spécialisant dans la location aux étrangers, les gaikokujin (外国人, de 外, extérieur, 国, pays, et 人, personne).
Après la débâcle du bagage absent, ma première tâche a été de passer au siège social de Sakura House pour signer mon contrat de location et récupérer la clé de mon logis. On m’a alors transmis une panoplie de documents sur les divers et nombreux règlements de l’endroit :
- Utilisation de l’extincteur d’incendie
- Instructions quant à l’extincteur d’incendie
- Guide de connexion à l’Internet
- Désactivation requise du pilote du chauffe-eau aux deux semaines
- Usage du futon
- Réglementation quant au tabagisme
- Impératif d’économie d’énergie (avec mention suivante : le Japon a atteint le degré d’efficacité énergétique le plus élevé du monde dans toutes les sphères des affaires. J’exige des sources fiables SVP!)
- Inspection requise au moment de quitter
- Règlements généraux de vie harmonieuse
- Liste de vérification de la chambre
- Règlements sur le bruit
- Préavis de déménagement
- Traduction générale d’utilisation de la télécommande de l’appareil d’air climatisé
- Procédure de nettoyage de cet appareil
Ouf, ce n’est pas peu! La palme de la complexité revient toutefois aux directives relatives aux ordures. Non seulement leur tri n’est pas des plus simples, mais sous peu j’aurai la tâche ingrate de les sortir, tâche qui dure une semaine. Détrompez-vous, ce n’est pas aussi simple que de sortir la poubelle et le bac de recyclage (et le contenant de compost, pour les Torontois) une journée dans la semaine, oh non! Voyons voir :
Les « brûlables »
Rebuts de cuisine, copeaux de bois, tissus, filtres de cigarette, contenants en plastique, car le Japon brûle la majorité de ses déchets.
À mettre dans le gros bac blanc, avec mise en bord de route chaque mercredi et samedi.
Les « non brûlables »
Ampoules, piles, bombes aérosol, verre en feuilles.
Les premiers et troisièmes vendredis du mois.
Les « recyclables »
Les cannettes dans le bac bleu; les bouteilles de vitre dans le bac jaune; le carton, les magazines et les journaux empilés et posés devant le gros bac blanc.
Chaque lundi.
Les bouteilles de plastique
À rincer, à libérer de leur bouchon et de leur étiquette et à mettre dans le gros bac blanc (qui est décidément très polyvalent!).
Les deuxièmes et quatrièmes vendredis du mois.
Ces vidanges doivent être sorties chaque matin entre 7h00 et 8h00 (pas question de le faire avant de se coucher, oh que non!). Aux antipodes de la personne matinale, je redoute cette tâche ordurière!
vendredi 7 janvier 2011
Premières impressions nippones
14 heures vingt, heure de Montréal, 4 heures vingt du matin, heure de Tokyo. Retrouver le sommeil sera probablement pénible (si je me fie à mon expérience de voyage en 2009), alors autant en profiter pour relater mes premières impressions au pays de la levance soleillère.
Première réalité avec laquelle composer : ma grosse valise est demeurée à Chicago. Mise en contexte :
Initialement, mes vols sont avec Air Canada de Montréal à Chicago, puis avec Japan Airlines de Chicago à Tokyo.
Depuis l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, le premier avion se remplit normalement, majoritairement de Québécois en partance vers Puerto Vallarta. Tout semble en ordre jusqu’à l’arrivée de l’avion sur le tarmac. Après plusieurs minutes d’immobilisation, au cours desquelles, à moitié endormi, je m’attends à un décollage imminent, le pilote annonce qu’un pépin mécanique le force à revenir à la porte d’embarquement en vue d’une évaluation par l’équipe technique.
Surprise!, notre porte est désormais occupée par un autre avion, qui appartient à WestJet, aux dires de notre pilote (je trouve ça d’ailleurs curieux qu’il nomme ce transporteur concurrent, comme s'il voulait en ternir la réputation. C’est la faute à WestJet si nos avions sont défaillants!).
Après de longues minutes d’attente, nous accédons à une autre porte d’embarquement. Je sais déjà que les quatre-vingts minutes d’escale ne suffiront plus. Un autre vol m’attend à Chicago. Devant l’inéluctable, je m’y fais plutôt bien, et je me surprends au passage, moi qui suis de nature impatient et impétueux. L’équipe technique étant de toute évidence incapable de régler le problème, on nous somme de quitter l’avion pour aller en prendre un autre. Les Puerto vallartiens, pour la plupart âgés, sont envoyés vers d’autres transporteurs. L’avion qui nous aéroporte vers le Midwest est donc presque vide, et c’est au pays des rêves que je consacre la quasi-intégralité de ce vol.
À l’aéroport O’Hare, le représentant Air Canada m’indique de me rendre à la porte B16, pour le vol 881 d’United Airlines vers Bangkok, avec escale à l’aéroport Narita de Tokyo. J’arriverai trois heures plus tard que prévu à Tokyo, mais le même jour, du moins. On a vu pire dans l’histoire aéronautique.
Petite parenthèse : j’ai bien failli manquer mon vol pour cause d’incompétence dudit représentant air-canadien, mais c’est un autre récit, et un peu de couraillage m’a sauvé la peau.
Le vol transpacifique se déroule sans anicroche, avec ses cycles habituels (et pas nécessairement en ordre) d’alcoolisation, d’alimentation, de sommeil, d’arrêt au puits et d’hydratation. Le passage aux douanes est également sans histoire (et donc ne passera pas à l’histoire, et ne mérite pas mention dans cette histoire).
Quelque chose cloche (il y a donc anicloche) lorsqu'au bout d'un moment je me retrouve fin seul devant le convoyeur à bagages, sans bagage. Sans ambages (et remarquez ici que ça rime avec bagage) je me résigne à passer au bureau des objets perdus (ce qui n’est pas nécessairement le nom officiel, mais ça me rappelle la petite école). Le jeune responsable, d’ailleurs fort sympathique, m’offre ses condoléances en m’apprenant la terrible nouvelle : Gustave, mon sac chéri, a posé ses pénates à Chicago, le snoreau!
Me voilà donc debout à cinq heures du mat bien sonnées, à me croiser les doigts pour le retour de Gustave aujourd’hui en fin d’après-midi. J’espère ne pas prêcher par excès d’optimisme.
En compagnie d’Alain, mon ami sur place, je suis passé à Uniqlo, sorte d’H&M nippon, pour me procurer t-shirt, bas et bobettes, dont la facture ira assurément à WestJet, la cause de tous mes maux!
Première réalité avec laquelle composer : ma grosse valise est demeurée à Chicago. Mise en contexte :
Initialement, mes vols sont avec Air Canada de Montréal à Chicago, puis avec Japan Airlines de Chicago à Tokyo.
Depuis l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, le premier avion se remplit normalement, majoritairement de Québécois en partance vers Puerto Vallarta. Tout semble en ordre jusqu’à l’arrivée de l’avion sur le tarmac. Après plusieurs minutes d’immobilisation, au cours desquelles, à moitié endormi, je m’attends à un décollage imminent, le pilote annonce qu’un pépin mécanique le force à revenir à la porte d’embarquement en vue d’une évaluation par l’équipe technique.
Surprise!, notre porte est désormais occupée par un autre avion, qui appartient à WestJet, aux dires de notre pilote (je trouve ça d’ailleurs curieux qu’il nomme ce transporteur concurrent, comme s'il voulait en ternir la réputation. C’est la faute à WestJet si nos avions sont défaillants!).
Après de longues minutes d’attente, nous accédons à une autre porte d’embarquement. Je sais déjà que les quatre-vingts minutes d’escale ne suffiront plus. Un autre vol m’attend à Chicago. Devant l’inéluctable, je m’y fais plutôt bien, et je me surprends au passage, moi qui suis de nature impatient et impétueux. L’équipe technique étant de toute évidence incapable de régler le problème, on nous somme de quitter l’avion pour aller en prendre un autre. Les Puerto vallartiens, pour la plupart âgés, sont envoyés vers d’autres transporteurs. L’avion qui nous aéroporte vers le Midwest est donc presque vide, et c’est au pays des rêves que je consacre la quasi-intégralité de ce vol.
À l’aéroport O’Hare, le représentant Air Canada m’indique de me rendre à la porte B16, pour le vol 881 d’United Airlines vers Bangkok, avec escale à l’aéroport Narita de Tokyo. J’arriverai trois heures plus tard que prévu à Tokyo, mais le même jour, du moins. On a vu pire dans l’histoire aéronautique.
Petite parenthèse : j’ai bien failli manquer mon vol pour cause d’incompétence dudit représentant air-canadien, mais c’est un autre récit, et un peu de couraillage m’a sauvé la peau.
Le vol transpacifique se déroule sans anicroche, avec ses cycles habituels (et pas nécessairement en ordre) d’alcoolisation, d’alimentation, de sommeil, d’arrêt au puits et d’hydratation. Le passage aux douanes est également sans histoire (et donc ne passera pas à l’histoire, et ne mérite pas mention dans cette histoire).
Quelque chose cloche (il y a donc anicloche) lorsqu'au bout d'un moment je me retrouve fin seul devant le convoyeur à bagages, sans bagage. Sans ambages (et remarquez ici que ça rime avec bagage) je me résigne à passer au bureau des objets perdus (ce qui n’est pas nécessairement le nom officiel, mais ça me rappelle la petite école). Le jeune responsable, d’ailleurs fort sympathique, m’offre ses condoléances en m’apprenant la terrible nouvelle : Gustave, mon sac chéri, a posé ses pénates à Chicago, le snoreau!
Me voilà donc debout à cinq heures du mat bien sonnées, à me croiser les doigts pour le retour de Gustave aujourd’hui en fin d’après-midi. J’espère ne pas prêcher par excès d’optimisme.
En compagnie d’Alain, mon ami sur place, je suis passé à Uniqlo, sorte d’H&M nippon, pour me procurer t-shirt, bas et bobettes, dont la facture ira assurément à WestJet, la cause de tous mes maux!
jeudi 6 janvier 2011
Grand faux départ
En direct de Chicago, lieu de pas mal de couraillage
Vol retardé, je suis affamé, bonne manière de commencer mon année nippone!
Vol retardé, je suis affamé, bonne manière de commencer mon année nippone!
mercredi 5 janvier 2011
Hybride de l'année
Chaque année, le Nouvelliste, non pas celui d'Haïti, de Suisse, et encore moins l'éponyme de Haute-Vienne mais bien le quotidien trifluvien, publie la liste de bébés de l'année, avec son habituelle ribambelle de rejetons au nom douteux.
Un d'entre eux a été nommé Samhaël, étrange mixture de sa maman, Samantha, et du paternel, Michaël.
Dieu merci mes parents Armelle et Raymond n'ont pas succombé à cette idée de génie. Raymelle ou Armond, c'est selon, et c'est atroce, qu'on le veuille ou non!
Un d'entre eux a été nommé Samhaël, étrange mixture de sa maman, Samantha, et du paternel, Michaël.
Dieu merci mes parents Armelle et Raymond n'ont pas succombé à cette idée de génie. Raymelle ou Armond, c'est selon, et c'est atroce, qu'on le veuille ou non!
mardi 4 janvier 2011
Amère défaite pour maire de fait
Le 1er janvier 2002, Cap-de-la-Madeleine, ville où habitaient mes parents, a été fusionnée à Trois-Rivières, tout comme les municipalités de Trois-Rivières-Ouest, Saint-Louis-de-France, Sainte-Marthe-du-Cap et Pointe-du-Lac. Comptant un peu moins de 50 000 personnes dans son format pré-fusion, la ville de Trois-Rivières en recèle aujourd'hui plus de 125 000.
Je me souviens à l'époque d'une chaude lutte dans le cadre de l'élection du maire de la ville élargie. Alain Croteau, alors populaire maire de Cap-de-la-Madeleine, à qui on pressentait la victoire, s'était lancé dans la course en orchestrant une campagne agressive, voire triomphaliste.
La population l'ayant trouvé un peu trop sûr de lui, ou les Trifluviens n'ayant peut-être pas souhaité élire un vulgaire Madelinois, toujours est-il que monsieur Croteau s'était fait coiffer au fil d'arrivée par Yves Lévesque, qui est toujours en poste.
Pourquoi relater cela? En courant aujourd'hui (probablement ma dernière course avant le Japon), quelle ne fut pas ma surprise de voir la pancarte d'Alain Croteau, agent immobilier, devant une maison du Cap. De meneur de ville, le voilà vendeur de domiciles. Notons tout de même qu'il est également conseiller municipal pour le district du Sanctuaire.
Salut Alain!
Je me souviens à l'époque d'une chaude lutte dans le cadre de l'élection du maire de la ville élargie. Alain Croteau, alors populaire maire de Cap-de-la-Madeleine, à qui on pressentait la victoire, s'était lancé dans la course en orchestrant une campagne agressive, voire triomphaliste.
La population l'ayant trouvé un peu trop sûr de lui, ou les Trifluviens n'ayant peut-être pas souhaité élire un vulgaire Madelinois, toujours est-il que monsieur Croteau s'était fait coiffer au fil d'arrivée par Yves Lévesque, qui est toujours en poste.
Pourquoi relater cela? En courant aujourd'hui (probablement ma dernière course avant le Japon), quelle ne fut pas ma surprise de voir la pancarte d'Alain Croteau, agent immobilier, devant une maison du Cap. De meneur de ville, le voilà vendeur de domiciles. Notons tout de même qu'il est également conseiller municipal pour le district du Sanctuaire.
Salut Alain!
lundi 3 janvier 2011
Après la pause, de retour
Quelques jours de congé un peu forcés, horaire chargé de la période des fêtes oblige
Malgré la reprise, la parution quotidienne de ce blogue sera affectée dans un avenir rapproché, horaire chargé du déménagement au Japon oblige
Malgré la reprise, la parution quotidienne de ce blogue sera affectée dans un avenir rapproché, horaire chargé du déménagement au Japon oblige
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