C'est l'histoire d'un vieil homme. Pêcheur, sa disette s'éternise. Il en est à quatre-vingt-quatre jour sans prise. Un jeune, avec lequel il pêchait à l'époque, lui tient compagnie sur la terre ferme, mais c'est en solitaire que le vieil homme pêche désormais.
Au quatre-vingt-cinquième jour, fidèle à sa routine il quitte le rivage avant l'aube, sans avoir déjeuné. Après quelques heures, au cours desquelles l'obscurité fait place à une lumière croissante, prélude au lever puis à l'ascension du soleil, une de ses lignes s'agite soudain. D'expérience, il sait qu'il en est présence d'un marlin. Il le laisse picosser sur l'appât, puis le ferre. La ligne se raidit sous une énorme tension.
Le poisson entraîne le navire dans son sillage. L'homme se dit que la bête, qu'il devine énorme, ne peut continuer ainsi bien longtemps, mais l'après-midi cède sa place à la soirée, qui devient nuit. Au petit matin, le monstre tire toujours le rafiot.
Le vieil homme a une main qui saigne, car brûlée par la friction de la ligne, et souffre d'une crampe à l'autre. Souhaitant conserver ses forces pour mener à bien son combat, l'homme taille en lanières un petit thon pêché la veille, qu'il mange cru, en se disant qu'il aimerait bien avoir du sel comme assaisonnement, et qu'il aimerait bien avoir le jeune à ses côtés. Ce dernier lui serait d'une précieuse aide.
La suite reste à découvrir. Moi même je l'ignore, car mon signet est inséré au moment ou cela se passe. À la manière de ce vieil homme, il est de bon thon ici de s'armer de patience, et d'éviter de faire le marlin.
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