À la sortie d'un tunnel permettant de traverser un boulevard achalandé, quelqu'un nous interpelle. Nous nous retournons pour voir un jeune homme accompagné de trois filles. Il nous demande de les prendre en photo. Craig s'en charge.
Son teint étant basané, je me dis d'emblée qu'il est d'Asie du Sud-Est, peut-être de Singapour ou du Vietnam. Je lui demande, et il m'indique qu'il est Chinois. Puisqu'ils vivent à environ une heure de Shanghai, ils ont profité d'une journée de congé pour venir en ville.
Lorsque je lui dis que je vis à Tokyo, son regard s'allume. Il m'annonce avec enthousiasme qu'il peut s'exprimer un peu en japonais, qui est la langue de son patron. Il commence par imiter ce dernier qui répond au téléphone, en y allant d'un moshi-moshi, puis enchaîne des phrases de base. Son accent est fort, mais il peut parler.
Je leur demande ce qu'ils ont au programme pour la journée. Le gars m'indique qu'ils comptaient se rendre à une sadō, tout fier d'employer le mot japonais pour cérémonie de thé.
Je regarde Craig un moment, puis je le demande s'ils verraient un quelconque inconvénient à ce que nous les accompagnions. Ils acceptent avec joie, heureux de voir de deux sympathiques étrangers venir avec eux. Nous nous mettons en marche. Je suis bien content de cette rencontre improvisée avec des gens du pays. Le musée saura attendre.
Suite à la partie II
Aucun commentaire:
Publier un commentaire