Je discute d'abord avec la serveuse, Lily. Je ne connais pratiquement rien de sa langue, mais en ma qualité d'étudiant du japonais, les caractères qui la composent me sont généralement compréhensibles. Je lui demande de m'enseigner quelques phrases de base, en lui précisant d'en écrire les caractères.
Nous discutions un bon moment lorsqu'un gars vient au comptoir pour commander un verre. Du coin de l’œil, je remarque qu'il m'observe. Je porte mon regard sur lui. En un instant je comprends la source de sa curiosité: nous portons la même veste!
La veste, source de rencontres fortuites. |
Dans le cadre de notre dialogue, qui d'une veste commune s'étend à une foule de sujets, j'apprends que Mathieu l'architecte est arrivé à Shanghai au bout de sept mois de voyage, amorcé de sa Bretagne natale, à partir de laquelle il a rejoint l'Estonie sur le pouce, pour ensuite traverser la Russie à bord du transsibérien, avec passage obligé par la Mongolie et ses habitants batailleurs.
Nos atomes sont de toute évidence crochus, et on convient d'y aller d'une balade nocturne dans la ville. Y avant déjà habité, il me montre des endroits sympas et m'en raconte des bonnes. Je passe une excellente première soirée en bonne compagnie, et je crois deviner que le sentiment est réciproque.
L'habit ne fait peut-être pas le moine, mais à Shanghai, il se charge des présentations.
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