Belle journée, vers la fin de la floraison des cerisiers. Postés aux entrées du parc Gyoen, des gardiens vérifient le contenu des sacs. Aucun alcool n'est toléré, ni même les bouteilles qu'on ne compte pas consommer. Je viens de me procurer deux bonnes belges, en plus de lui en offrir une au cassis. Le garde est intransigeant. Un dur.
Nous trouvons un casier dans lequel déposer le fruit interdit. Elle décide toutefois d'omettre d'y mettre la bière de cassis et de l'enfouir plutôt dans son sac. Ce n'est que du jus, qu'elle me dit. Avec un taux d'alcool de 3,5 %, elle n'a presque pas tort.
Nous allons à une autre porte. Moins sévère, la gardienne ne demande pas qu'on lui ouvre nos sacs. Il suffit d'une déclaration selon laquelle on n'a rien à déclarer.
Assis sur la toile bleue devant un grand cerisier aux fleurs blanches, nous nous passons la bouteille, buvant à petites gorgées. Quelques gardes de la tempérance font bien leur tournée, mais cela ne nous concerne guère.
Du bon jus en effet. J'admire sa décision de ne pas s'en laisser imposer. Nous nous étendons pour faire la sieste, sa nuque reposant sur mon bras droit. Dans le groupe à notre gauche, un bébé pleurniche. Qu'importe, le sommeil nous vient vite.
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