Le 11 mars 2011 à 14h46, il y a de ça presque deux ans, frappait ce qui a ultérieurement été baptisé Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku. Le lendemain, j'y relatais mon expérience et mes perspectives depuis Tokyo, largement épargnée. Mon récit avait ensuite été publié dans l'Express de Toronto, à l'invitation d'un ami qui y travaillait et y travaille toujours.
En guise d'introduction, j'avais abordé Numazu (鯰), le poisson-chat mythologique aux soubresauts séismiques, membre de la confrérie des dieux à l'origine de la ribambelle de désastres qui malmènent depuis la nuit des temps les habitants de cet archipel à la croisée des plaques tectoniques.
Sans le signaler dans mon compte rendu de l'époque, la soirée du séisme j'avais remarqué que le boulevard Shinjuku, artère majeure du centre de Tokyo à la circulation d'ordinaire fluide, était complètement engorgé de citoyens tentant de regagner leur bercail de banlieue en voiture ou taxi, à défaut de pouvoir user des transports en commun, suspendus aux fins d'inspection générale. Je m'étais dit que l'absence de crise humanitaire dans la capitale était providentielle, car les véhicules d'urgence auraient eu toutes les misères du monde à cheminer dans pareil bourbier.
Semble-t-il que les autorités en ont tiré des leçons, car il y a quelques temps ont été installés des panneaux rappelant aux automobilistes que les grandes avenues de la ville leur sont interdites en cas de séisme majeur. Et devinez quelle gentille créature on a mis de l'avant pour faire passer le message? Elle est moustachue et se plaît à gigoter, si cela peut vous aider...
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