À la station Kita Senju, plaque tournante du nord-est de Tokyo, j'arrive sur le quai du train qui me mènera chez moi. Il est minuit et demi environ, et le train que je viens attendre est le dernier, sinon l'un des.
Je remarque un homme d'une cinquantaine d'années portant un uniforme, mais pas celui de la compagnie ferroviaire. Je me demande ce qu'il fait là, ou plutôt je me demande quel est son rôle, car visiblement il ne fait rien pour l'instant.
Un train s'immobilise, mais ce n'est pas le mien, car Kita Senju est son terminus. Les passagers, engourdis par la fatigue de fin de journée, sortent langoureusement de leur train qui n'ira pas plus loin, pour attendre petit train va loin en ma compagnie.
À ma surprise, seulement dans la voiture à ma hauteur, six ou sept personnes, certaines assises les autres debout, ne sortent pas, parce qu'endormies. Et qui doit les tirer du sommeil? Évidemment notre homme à l'uniforme difforme, qui s'y prend en criant shuten! (終点, dernier arrêt) et en secouant l'épaule des porteurs d'écouteurs et des dormeurs profonds.
Profession réveilleur, pas tout à fait une job de rêve.
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