Une série de pas de course comme les autres, cette fois le long d'un canal marquant la frontière entre l'arrondissement d'Adachi et la préfecture de Saitama. Soudain, je pose mes paumes au sol et j'y vais d'une quinzaine de pompes. Je me relève, me frotte les mains pour déloger les petits cailloux enfoncés dans la peau, puis entame une nouvelle série de pas de course. L'exercice est répété quelques kilomètres plus loin.
Cette première variation depuis belle lurette à ma routine de course, j'estime la devoir au fait d'avoir commencé à fréquenter un gym. Je ne me fais pas d'illusions, du moins je ne crois pas m'en faire, il ne s'agit que de ma première semaine gymière, et le nuage des premiers instants sur lequel je flotte pourrait sans surprise se dissiper sous peu. Je garde espoir que perdureront ces temps nuageux de bonheur.
Murakami, dans son livre sur la course mentionné hier, indique qu'il apprécie la quiète solitude inhérente à la course à pied. Je n'y avais jamais pensé auparavant, mais je partage cette opinion. Il en va de même au gym, plutôt désert les après-midi où j'y vais. Me fait du bien ce moment bien à moi, où il est possible et même souhaitable de n'adresser la parole à quiconque. De ces accalmies, le moulin à paroles ne s'en plaint pas.
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