En ce jeudi, journée de congé, j'ai en profité pour aller courser. Et pour lier l'utile à l'agréable, je suis passé au bureau municipal pour récupérer ma nouvelle carte d'étranger.
Pour finir en beauté, du moins c'est ce que je croyais à ce moment-là, j'ai décidé de me rendre jusqu'à la rivière Ara, jugée assez significative pour servir de démarcation à de nombreux arrondissements du nord-est de la ville.
Alors que je traversais le pont enjambant la rivière, en regardant de part et d'autre les berges aménagées en aires de loisir, je me suis laissé tenter. Je me suis mis à longer la rivière vers le sud-ouest, vers son embouchure, dans la baie de Tokyo.
La route étant plaisante avec son décor se dévoilant lentement, j'ai gambadé sur plusieurs kilomètres, avant de me décider à rebrousser chemin à l'un des ponts me le permettant.
C'est au retour que j'ai compris la distance que, un peu malgré moi, j'avais entrepris de parcourir. Presque vingt kilomètres, presque un demi-marathon. Dans la première moitié de course, j'étais lancé, porté par le moment, fort plaisant. C'est au retour que mon corps, surtout aux jambes et à ses articulations, m'a fait comprendre l'étendue foulée par mes pieds.
La suite logique des choses, le presque marathon non prévu.
mercredi 29 février 2012
dimanche 26 février 2012
Le poisson pas bon
Je veux écrire, mais j'ignore qu'écrire, alors j'écris sur cette volonté teintée d'ignorance. Des dignités dignes de mention ont sans doute le mérite de mériter d'être mentionnées ici, mais je doute de ma capacité à bien les relater, et je redoute d'être incapable de les décrire dignement, avec une touche douée de doigté.
Je veux écrire, j'ignore qu'écrire, pourtant j'écris.
Je viens d'entendre des pas hâtés. C'est le coloc George peut-être au teint livide, que je croyais couché, mais que d'empoisonnement alimentaire je savais affligé, qui vient de se diriger vers la toilette, sans doute pour faire le vide, une pression pressante dans ses entrailles pour cause de victuailles avariées ayant pressé son trajet vers le trône troué.
Ayant gagné cette bataille, George a maintenant regagné sa chambre, les cheveux je devine en bataille, et espère retourner au pays des rêves, où les troubles digestifs sont en trêve, où le va-vite fait la grève. Je lui souhaite de ne plus avoir souvent envie dans cette guerre qui n'est pas finie.
Je veux écrire, j'ignore qu'écrire, pourtant j'écris.
Je viens d'entendre des pas hâtés. C'est le coloc George peut-être au teint livide, que je croyais couché, mais que d'empoisonnement alimentaire je savais affligé, qui vient de se diriger vers la toilette, sans doute pour faire le vide, une pression pressante dans ses entrailles pour cause de victuailles avariées ayant pressé son trajet vers le trône troué.
Ayant gagné cette bataille, George a maintenant regagné sa chambre, les cheveux je devine en bataille, et espère retourner au pays des rêves, où les troubles digestifs sont en trêve, où le va-vite fait la grève. Je lui souhaite de ne plus avoir souvent envie dans cette guerre qui n'est pas finie.
samedi 25 février 2012
En retard en costard
Ce matin, j'arrive une heure en retard à mon cours de japonais, en portant le complet, mon plus beau, acquis à Toronto avant ma venue au Japon.
J'ai hâte de commencer, mais voilà que le propriétaire de l'école a décidé de procéder à une séance de photo, dans le cadre de l'actualisation de son site Web.
Je me prête au jeu, un peu renfrogné. Une quinzaine de minutes à faire la belle en pensant au temps que je perds qui s'ajoute au temps déjà perdu, après quoi ma leçon avec Hattori sensei commence et se déroule plutôt bien.
Il y a pire. Ma tronche bien sapée apparaîtra après tout sur le site l'école. J'ai bien fait d'avoir opté pour mon meilleur costard, malgré le retard.
J'ai hâte de commencer, mais voilà que le propriétaire de l'école a décidé de procéder à une séance de photo, dans le cadre de l'actualisation de son site Web.
Je me prête au jeu, un peu renfrogné. Une quinzaine de minutes à faire la belle en pensant au temps que je perds qui s'ajoute au temps déjà perdu, après quoi ma leçon avec Hattori sensei commence et se déroule plutôt bien.
Il y a pire. Ma tronche bien sapée apparaîtra après tout sur le site l'école. J'ai bien fait d'avoir opté pour mon meilleur costard, malgré le retard.
jeudi 23 février 2012
Tireur de sommeil
À la station Kita Senju, plaque tournante du nord-est de Tokyo, j'arrive sur le quai du train qui me mènera chez moi. Il est minuit et demi environ, et le train que je viens attendre est le dernier, sinon l'un des.
Je remarque un homme d'une cinquantaine d'années portant un uniforme, mais pas celui de la compagnie ferroviaire. Je me demande ce qu'il fait là, ou plutôt je me demande quel est son rôle, car visiblement il ne fait rien pour l'instant.
Un train s'immobilise, mais ce n'est pas le mien, car Kita Senju est son terminus. Les passagers, engourdis par la fatigue de fin de journée, sortent langoureusement de leur train qui n'ira pas plus loin, pour attendre petit train va loin en ma compagnie.
À ma surprise, seulement dans la voiture à ma hauteur, six ou sept personnes, certaines assises les autres debout, ne sortent pas, parce qu'endormies. Et qui doit les tirer du sommeil? Évidemment notre homme à l'uniforme difforme, qui s'y prend en criant shuten! (終点, dernier arrêt) et en secouant l'épaule des porteurs d'écouteurs et des dormeurs profonds.
Profession réveilleur, pas tout à fait une job de rêve.
Je remarque un homme d'une cinquantaine d'années portant un uniforme, mais pas celui de la compagnie ferroviaire. Je me demande ce qu'il fait là, ou plutôt je me demande quel est son rôle, car visiblement il ne fait rien pour l'instant.
Un train s'immobilise, mais ce n'est pas le mien, car Kita Senju est son terminus. Les passagers, engourdis par la fatigue de fin de journée, sortent langoureusement de leur train qui n'ira pas plus loin, pour attendre petit train va loin en ma compagnie.
À ma surprise, seulement dans la voiture à ma hauteur, six ou sept personnes, certaines assises les autres debout, ne sortent pas, parce qu'endormies. Et qui doit les tirer du sommeil? Évidemment notre homme à l'uniforme difforme, qui s'y prend en criant shuten! (終点, dernier arrêt) et en secouant l'épaule des porteurs d'écouteurs et des dormeurs profonds.
Profession réveilleur, pas tout à fait une job de rêve.
mercredi 22 février 2012
Quiétude
Une série de pas de course comme les autres, cette fois le long d'un canal marquant la frontière entre l'arrondissement d'Adachi et la préfecture de Saitama. Soudain, je pose mes paumes au sol et j'y vais d'une quinzaine de pompes. Je me relève, me frotte les mains pour déloger les petits cailloux enfoncés dans la peau, puis entame une nouvelle série de pas de course. L'exercice est répété quelques kilomètres plus loin.
Cette première variation depuis belle lurette à ma routine de course, j'estime la devoir au fait d'avoir commencé à fréquenter un gym. Je ne me fais pas d'illusions, du moins je ne crois pas m'en faire, il ne s'agit que de ma première semaine gymière, et le nuage des premiers instants sur lequel je flotte pourrait sans surprise se dissiper sous peu. Je garde espoir que perdureront ces temps nuageux de bonheur.
Murakami, dans son livre sur la course mentionné hier, indique qu'il apprécie la quiète solitude inhérente à la course à pied. Je n'y avais jamais pensé auparavant, mais je partage cette opinion. Il en va de même au gym, plutôt désert les après-midi où j'y vais. Me fait du bien ce moment bien à moi, où il est possible et même souhaitable de n'adresser la parole à quiconque. De ces accalmies, le moulin à paroles ne s'en plaint pas.
Cette première variation depuis belle lurette à ma routine de course, j'estime la devoir au fait d'avoir commencé à fréquenter un gym. Je ne me fais pas d'illusions, du moins je ne crois pas m'en faire, il ne s'agit que de ma première semaine gymière, et le nuage des premiers instants sur lequel je flotte pourrait sans surprise se dissiper sous peu. Je garde espoir que perdureront ces temps nuageux de bonheur.
Murakami, dans son livre sur la course mentionné hier, indique qu'il apprécie la quiète solitude inhérente à la course à pied. Je n'y avais jamais pensé auparavant, mais je partage cette opinion. Il en va de même au gym, plutôt désert les après-midi où j'y vais. Me fait du bien ce moment bien à moi, où il est possible et même souhaitable de n'adresser la parole à quiconque. De ces accalmies, le moulin à paroles ne s'en plaint pas.
mardi 21 février 2012
Rythme
L'autre jour j'ai couru dans mon coin. C'était bien la cinquième ou sixième fois depuis mon emménagement dans ledit coin. Je commence à y trouver mes repères.
La fois de l'autre jour, il faisait beau soleil, ni trop chaud ni trop froid. Une de ces fois où la course est si plaisante qu'un sourire se profile inconsciemment sur les lèvres. On ne le voit pas mais on sait qu'il y est.
Le soleil a baigné mon visage, ou plutôt mon visage s'y est trempé pour en hériter d'un certain éclat rougeâtre, vivant. Les gouttes de sueur perlant sur mon visage et ma tempe ont peut-être même concentré les rayons.
Depuis maintenant quelques semaines, je maintiens plutôt bien mon objectif pérenne en deux volets, soit deux sorties coursières par semaine, et un total hebdomadaire de vingt kilomètres. Je serais content de parvenir à maintenir cette cible bifocale jusqu'à ma date de péremption.
Le corps est un temple que l'on se doit d'entretenir, et si la course travaille avant tout l'appareil cardiovasculaire, j'ai décidé d'en approfondir la force, de par la fréquentation d'un gym. Jamais je n'avais fait pareille chose, j'apprends à m'y faire. J'y suis allé déjà deux fois, suivant les conseils d'exercice de mon ami Charles, qui s'y connaît en la matière. Je m'y plais, j'en tire du plaisir, j'apprécie la chaude douche post-entraînement, et j'ai mal à des muscles dont jusqu'ici j'ignorais l'existence.
Je passe de la course à l'âne, mais j'ai aujourd'hui amorcé un ouvrage d'Haruki Murakami sur la course dont la lecture jusqu'à présent progresse tel un jogging bien rythmé par un bel après-midi de février ensoleillé.
Vendredi dernier dans une grande libraire de Ginza à la section d'œuvres en anglais bien garnie, j'avais d'ailleurs passé proche de me procurer un roman de ce dénommé Murakami. Me rappelant l'existence de son traité sur la course dans la bibliothèque de mon coloc George, j'avais décidé d'attendre avant de délester mon portefeuille au profit de cet auteur. Mes yeux n'ont parcouru qu'une quarantaine de pages, mais déjà je suis convaincu de ma volonté de consacrer mes bidous à Murakami.
Ainsi se termine ma journée, ainsi je me retire pour la nuit, muscles à l'existence naguère ignorée endoloris, bien ressentie la hâte d'y aller demain de mes enjambées dans mon quartier, et fatigué, que dis-je, reposé.
La fois de l'autre jour, il faisait beau soleil, ni trop chaud ni trop froid. Une de ces fois où la course est si plaisante qu'un sourire se profile inconsciemment sur les lèvres. On ne le voit pas mais on sait qu'il y est.
Le soleil a baigné mon visage, ou plutôt mon visage s'y est trempé pour en hériter d'un certain éclat rougeâtre, vivant. Les gouttes de sueur perlant sur mon visage et ma tempe ont peut-être même concentré les rayons.
Depuis maintenant quelques semaines, je maintiens plutôt bien mon objectif pérenne en deux volets, soit deux sorties coursières par semaine, et un total hebdomadaire de vingt kilomètres. Je serais content de parvenir à maintenir cette cible bifocale jusqu'à ma date de péremption.
Le corps est un temple que l'on se doit d'entretenir, et si la course travaille avant tout l'appareil cardiovasculaire, j'ai décidé d'en approfondir la force, de par la fréquentation d'un gym. Jamais je n'avais fait pareille chose, j'apprends à m'y faire. J'y suis allé déjà deux fois, suivant les conseils d'exercice de mon ami Charles, qui s'y connaît en la matière. Je m'y plais, j'en tire du plaisir, j'apprécie la chaude douche post-entraînement, et j'ai mal à des muscles dont jusqu'ici j'ignorais l'existence.
Je passe de la course à l'âne, mais j'ai aujourd'hui amorcé un ouvrage d'Haruki Murakami sur la course dont la lecture jusqu'à présent progresse tel un jogging bien rythmé par un bel après-midi de février ensoleillé.
Vendredi dernier dans une grande libraire de Ginza à la section d'œuvres en anglais bien garnie, j'avais d'ailleurs passé proche de me procurer un roman de ce dénommé Murakami. Me rappelant l'existence de son traité sur la course dans la bibliothèque de mon coloc George, j'avais décidé d'attendre avant de délester mon portefeuille au profit de cet auteur. Mes yeux n'ont parcouru qu'une quarantaine de pages, mais déjà je suis convaincu de ma volonté de consacrer mes bidous à Murakami.
Ainsi se termine ma journée, ainsi je me retire pour la nuit, muscles à l'existence naguère ignorée endoloris, bien ressentie la hâte d'y aller demain de mes enjambées dans mon quartier, et fatigué, que dis-je, reposé.
samedi 18 février 2012
Remontrance
On a beau dire que tout ce qui monte redescend
Ce qui descend ne remonte pas nécessairement
En témoigneront les fantômes
De ceux aux mauvaises fréquentations
Qui ont fini au fond du Saint-Laurent
Pieds chaussés de sabots en ciment
Ce qui descend ne remonte pas nécessairement
En témoigneront les fantômes
De ceux aux mauvaises fréquentations
Qui ont fini au fond du Saint-Laurent
Pieds chaussés de sabots en ciment
jeudi 16 février 2012
Un coup fumant
Dans presque tous les restaurants et bars, les fumeurs font la loi, mais dans la rue, il est interdit de fumer. Que faire quand on veut s'en griller une? Suffit de se parquer dans un enclos prévu à cet effet, en compagnie d'autres représentants de son espèce, et de communier dans le plaisir de la nicotine.
Et quand il fait trop froid pour consumer son tabac confortablement? On n'a qu'à opter pour un espace intérieur chauffé, gracieusement fourni par Japan Tobacco (JT), entreprise ayant la mainmise sur les deux tiers du marché japonais et dont la moitié des actions, incroyablement, sont détenues par le ministère des Finances du Japon. Une partie du gouvernement aurait donc intérêt à laisser les tabacoliques fumer en paix, sans entrave visant à en réduire le nombre!
Loin semble donc l'adoption de lois interdisant de fumer dans les établissements de restauration et de boisson, comme ailleurs dans la plupart des pays développés. Vous vous souvenez de l'époque où vos vêtements empestaient au lendemain d'une soirée en ville? Celle-ci n'est pas révolue par où je vis.
Et quand il fait trop froid pour consumer son tabac confortablement? On n'a qu'à opter pour un espace intérieur chauffé, gracieusement fourni par Japan Tobacco (JT), entreprise ayant la mainmise sur les deux tiers du marché japonais et dont la moitié des actions, incroyablement, sont détenues par le ministère des Finances du Japon. Une partie du gouvernement aurait donc intérêt à laisser les tabacoliques fumer en paix, sans entrave visant à en réduire le nombre!
Loin semble donc l'adoption de lois interdisant de fumer dans les établissements de restauration et de boisson, comme ailleurs dans la plupart des pays développés. Vous vous souvenez de l'époque où vos vêtements empestaient au lendemain d'une soirée en ville? Celle-ci n'est pas révolue par où je vis.
mercredi 15 février 2012
Adachi le lubrique
L'an dernier, j'habitais à Yotsuya, un quartier central de Tokyo. Mon loyer était drôlement cher, mais c'était bien situé. Je pouvais me rendre un peu partout en vélo, parfois même à pied. C'était sans doute un endroit où peu de Japonais peuvent se permettre d'habiter.
À présent, j'habite dans l'arrondissement d'Adachi, compris dans Tokyo mais plutôt excentré. Le loyer est moins cher et mon appartement est plus grand et confortable.
Mon coloc George m'avait mentionné que mon nouveau quartier était un peu plus mal léché, plus ouvrier. J'avais remarqué que les gens vivaient un peu plus à la dure ici, mais ce soir j'en ai eu la confirmation, presque indélébile, dont voici la preuve photographique.
Des dessins indécents dans les toilettes publiques face à ma station, jamais je n'avais vu pareille chose au Japon! Comme quoi les gribouillis scabreux touchent toutes les nations, et Adachi n'y fait pas exception!
À présent, j'habite dans l'arrondissement d'Adachi, compris dans Tokyo mais plutôt excentré. Le loyer est moins cher et mon appartement est plus grand et confortable.
Mon coloc George m'avait mentionné que mon nouveau quartier était un peu plus mal léché, plus ouvrier. J'avais remarqué que les gens vivaient un peu plus à la dure ici, mais ce soir j'en ai eu la confirmation, presque indélébile, dont voici la preuve photographique.
Des dessins indécents dans les toilettes publiques face à ma station, jamais je n'avais vu pareille chose au Japon! Comme quoi les gribouillis scabreux touchent toutes les nations, et Adachi n'y fait pas exception!
dimanche 12 février 2012
Masquecarade
J'ai enseigné aujourd'hui à un Japonais plutôt trapu qui, embêté par le rhume, a passé les deux leçons masqué. Il ne voulait pas répandre ses germes, ce brave homme. Enseigner à un masqué, c'était une première remarquée.
Je loue la conduite de ceux et celles qui, comme Tsuyoshi l'élève, portent le masque lorsqu'ils sont malades, pour limiter le risque de contagion. Tant se côtoient de près en cette ville, le civisme le plus élémentaire dicte de faire sa part pour omettre d'affaiblir son prochain.
Je déplore les gens qui se masquent pour se protéger des infections, car je crois en la nécessité de renforcer son système immunitaire et de le maintenir alerte en l'exposant constamment aux pathogènes ambiants. S'il est mise de prendre certaines précautions, surprotéger son système immunitaire, l'isoler excessivement de toute menace, c'est l'empêcher de bien s'outiller, c'est en quelque sorte l'infantiliser.
Masques et maladies. Moins ils se manifestent, mieux c'est.
Je loue la conduite de ceux et celles qui, comme Tsuyoshi l'élève, portent le masque lorsqu'ils sont malades, pour limiter le risque de contagion. Tant se côtoient de près en cette ville, le civisme le plus élémentaire dicte de faire sa part pour omettre d'affaiblir son prochain.
Je déplore les gens qui se masquent pour se protéger des infections, car je crois en la nécessité de renforcer son système immunitaire et de le maintenir alerte en l'exposant constamment aux pathogènes ambiants. S'il est mise de prendre certaines précautions, surprotéger son système immunitaire, l'isoler excessivement de toute menace, c'est l'empêcher de bien s'outiller, c'est en quelque sorte l'infantiliser.
Masques et maladies. Moins ils se manifestent, mieux c'est.
samedi 11 février 2012
Hospitalité
Chers établissements d'hébergement
Que vous soyez hôtels, motels, auberges
Bed & Breakfasts, terrains de camping ou gîtes
Les checkouts à dix heures, c'est immonde, ça me répugne
Ne soyez pas ringards, soyez gentils
Laissez-moi quitter ma chambre à onze heures minimum, midi de préférence
Je vous promets de la laisser en bon état
De minimiser la tâche du personnel d'entretien
Ainsi vous me permettrez d'amorcer ma journée plus serein
Et tout le monde y trouvera son compte. Marché conclu?
Que vous soyez hôtels, motels, auberges
Bed & Breakfasts, terrains de camping ou gîtes
Les checkouts à dix heures, c'est immonde, ça me répugne
Ne soyez pas ringards, soyez gentils
Laissez-moi quitter ma chambre à onze heures minimum, midi de préférence
Je vous promets de la laisser en bon état
De minimiser la tâche du personnel d'entretien
Ainsi vous me permettrez d'amorcer ma journée plus serein
Et tout le monde y trouvera son compte. Marché conclu?
mardi 7 février 2012
Coiffé
Sur le mur du salon de coiffure tout près de chez moi, mille yens la coupe, se trouve l'affiche comportant le portrait d'un joueur de la LNH à l'allure vaguement asiatique et à la chevelure volumineuse et luxuriante.
Je me suis initialement dit qu'il s'agissait de l'illustre Paul Kariya (Kariya Tetsuhiko), Canadien mais né de père Japonais. Mais, ayant remarqué que son uniforme comportait un badge soulignant le soixante-quinzième anniversaire de la coupe Stanley, en 1993, Paul n'ayant joint la grande ligue qu'en 1994, il y avait de toute évidence erreur sur la personne.
De qu'il s'agit-il? Mystère. Mystère qui devra attendre deux mois, quand viendra le temps de me tailler la tignasse à nouveau, auquel moment je pourrais immortaliser ce portrait et mener à bout ma quête de vérité. C'est fou ce que les cheveux fraîchement taillés peuvent stimuler sur le plan cocologique.
Je me suis initialement dit qu'il s'agissait de l'illustre Paul Kariya (Kariya Tetsuhiko), Canadien mais né de père Japonais. Mais, ayant remarqué que son uniforme comportait un badge soulignant le soixante-quinzième anniversaire de la coupe Stanley, en 1993, Paul n'ayant joint la grande ligue qu'en 1994, il y avait de toute évidence erreur sur la personne.
De qu'il s'agit-il? Mystère. Mystère qui devra attendre deux mois, quand viendra le temps de me tailler la tignasse à nouveau, auquel moment je pourrais immortaliser ce portrait et mener à bout ma quête de vérité. C'est fou ce que les cheveux fraîchement taillés peuvent stimuler sur le plan cocologique.
lundi 6 février 2012
Ti-galop
Dans mon Bibliorom Larousse 2.0, je tombe par hasard sur un peintre à la fixation plutôt étroite :
Philips WouwermanHaarlem 1619 - id. 1668
Peintre néerlandais, auteur de scènes de genre avec chevaux (chasses, escarmouches, haltes devant une auberge).
Peintre néerlandais, auteur de scènes de genre avec chevaux (chasses, escarmouches, haltes devant une auberge).
C'est qu'il était équestre, voire hippique, ce gaillard, pour ne pas dire chevaleresque.
Ce jeudi, je me rends, accompagné d'une gente dame du pays, à un ryokan, auberge traditionnelle japonaise, situé dans la région des bains thermaux de Manza, dans la préfecture de Gunma. L'endroit se trouvant à mille huit cents mètres d'altitude, ça promet en termes panoramiques, et ça promet d'être frisquet, sur le plan météorologique. Je serais surpris d'y apercevoir des chevaux, mais ça ne nous empêchera pas de nous offrir une chevauchée de plaisir.
Sur ce, je dois accrocher mes sabot et vous souhaiter bonne nuit, chers écuyers.
dimanche 5 février 2012
Peuplades
Dans le vocabulaire japonais, certains peuples sont associés à des phénomènes plus ou moins louables.
Ainsi, jusque dans les années quatre-vingt, certains maisons closes était dénommées bains turcs (toruko-buro), où on dissimulait peu subtilement le négoce des plaisirs de la chair derrière le voile d'anodins établissements où l'honnête citoyen pouvait se faire laver en bonne compagnie. Il eut fallu les pressions d'un éminent Turc pour que ces lieux de prostitution soient renommés soapland (sōpurando), appellation tout aussi innocente d'apparence.
Un viking, prononcé baikingu en japonais, signifie buffet à volonté. Dans les établissements en proposant, on se devrait donc de s'empiffrer sous le signe du pillage, semant désolation dans son sillage. Faudrait-il l'intervention d'un Danois outré exigeant un changement de nom pour rétablir la réputation de ses ancêtres vikings, qui bien que cruels, n'en étaient pas goinfres pour autant?
La médecine occidentale est parfois appelée ranpō, dont les caractères 蘭方 signifient manière hollandaise, les Néerlandais ayant été les premiers Européens à se voir octroyer le droit établir des relations commerciales au pays du soleil levant, et en corollaire, à transmettre leur médecine. Je vois toutefois mal les citoyens d'Amsterdam monter aux barricades pour exiger une révision du terme.
Aucun terme n'est associé au Canada ni au Québec. Le sirop d'érable (メープルシロップ) exulte toutefois une aura d'exotisme, tandis que la poutine (プーティン) est disponible à quelques endroits à Tokyo. De quoi s'empiffrer sous le signe du fromage.
Ainsi, jusque dans les années quatre-vingt, certains maisons closes était dénommées bains turcs (toruko-buro), où on dissimulait peu subtilement le négoce des plaisirs de la chair derrière le voile d'anodins établissements où l'honnête citoyen pouvait se faire laver en bonne compagnie. Il eut fallu les pressions d'un éminent Turc pour que ces lieux de prostitution soient renommés soapland (sōpurando), appellation tout aussi innocente d'apparence.
Un viking, prononcé baikingu en japonais, signifie buffet à volonté. Dans les établissements en proposant, on se devrait donc de s'empiffrer sous le signe du pillage, semant désolation dans son sillage. Faudrait-il l'intervention d'un Danois outré exigeant un changement de nom pour rétablir la réputation de ses ancêtres vikings, qui bien que cruels, n'en étaient pas goinfres pour autant?
La médecine occidentale est parfois appelée ranpō, dont les caractères 蘭方 signifient manière hollandaise, les Néerlandais ayant été les premiers Européens à se voir octroyer le droit établir des relations commerciales au pays du soleil levant, et en corollaire, à transmettre leur médecine. Je vois toutefois mal les citoyens d'Amsterdam monter aux barricades pour exiger une révision du terme.
Aucun terme n'est associé au Canada ni au Québec. Le sirop d'érable (メープルシロップ) exulte toutefois une aura d'exotisme, tandis que la poutine (プーティン) est disponible à quelques endroits à Tokyo. De quoi s'empiffrer sous le signe du fromage.
samedi 4 février 2012
Variaction
Seize minutes de rédaction imposée, car il ne faut surtout pas que je seize de contribuer au blogue ici présent sous vos yeux. Et voilà déjà accouché mon premier jeu de mots de saveur douteuse.
Tout comme la contribution quotidienne au cambiste à la jambe manquante, mon assiduité d'apprentissage de la langue nippone en a pris pour son rhume depuis l'amorce de ma deuxième année ici.
Comment donc parer cette carence d'assiduité, à la saveur plutôt acidulée? En me bottillonnant le postérieur, en m'imposant un peu plus de rigueur. C'est peut-être qu'au fond, je manque d'un peu de vision. Je ne verrais pas d'objections à m'imposer des objectifs plus clairs, une perspective plus longtermière.
Ainsi, sur le plan blogosphérien, je m'impose à nouveau la nécessité d'ajouter une entrée quotidienne, et ce, jusqu'à ce que le journal devienne un hebdomadaire. En termes moins obliques, je me vois forcé par moi-même, en vertu des vertueuses présentes, à écrire sept jours de suite. Et combien ça fait sept jours de suite, chers lecteurs? Un cinquante-deuxième d'année, bien sûr.
L'écoulement des seize s'est tari, cessons les plaintes. Finie la flagellation unijambiste, que commence celle nippono-linguistique.
Tout comme la contribution quotidienne au cambiste à la jambe manquante, mon assiduité d'apprentissage de la langue nippone en a pris pour son rhume depuis l'amorce de ma deuxième année ici.
Comment donc parer cette carence d'assiduité, à la saveur plutôt acidulée? En me bottillonnant le postérieur, en m'imposant un peu plus de rigueur. C'est peut-être qu'au fond, je manque d'un peu de vision. Je ne verrais pas d'objections à m'imposer des objectifs plus clairs, une perspective plus longtermière.
Ainsi, sur le plan blogosphérien, je m'impose à nouveau la nécessité d'ajouter une entrée quotidienne, et ce, jusqu'à ce que le journal devienne un hebdomadaire. En termes moins obliques, je me vois forcé par moi-même, en vertu des vertueuses présentes, à écrire sept jours de suite. Et combien ça fait sept jours de suite, chers lecteurs? Un cinquante-deuxième d'année, bien sûr.
Une créature du désert qui ne s'abreuve qu'une fois semaine? Un hebdromadaire. Jeux de mots douteux numéro deux, des mots qui me motivent.
Deux minutes restent au cadran, où plutôt à l'écran, après quoi le proverbial coup au cul sera donné quant au japonais, par l'entremise d'exercices sur un site fort bien conçu, iknow.jp.
Plainte en japonais (文句) c'est monku, un peu comme un Mexicain qui prononcerait mon cul avec un fort accent de Guadalajara.
L'écoulement des seize s'est tari, cessons les plaintes. Finie la flagellation unijambiste, que commence celle nippono-linguistique.
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