Demain très tôt, mais plutôt tantôt car le seuil de minuit est déjà franchi, j'enseigne à l'école d'Ikebukuro, dont l'atmosphère je qualifierais de far-westienne de par la marge de manœuvre générale dont les enseignants jouissent, et de par la large mesure à laquelle ils en profitent.
Les kanji d'Ikebukuro (池袋) signifient sac d'étang, ce que j'ai de tout temps trouvé rigolant. Il eut été préférable d'écrire « rigolo » ici, mais faulait (du bon québécois fautif) trouver un mot rimant avec étang et temps, et rimant d'ailleurs rime avec étang et temps.
J'ai décidé d'amorcer une collection quelque peu particulière, celle des avertissements en papier accrochés par les gendarmes du stationnement cycliste au guidon des vélos fautifs. Cette collection, se dispensant d'objets dispendieux, approchant le seuil de respectabilité, je songe à moment donné à la présenter sur ma présente tribune très bonne. On m'a souvent remarqué, ou reproché, que la modestie ne faisait pas partie de mes qualités...
En japonais, le saké ne s'appelle pas saké, mais nihonshu (日本酒), littéralement alcool japonais. Saké, en japonais, est un terme qui englobe toute boisson alcoolisée. En définitive, au moment présent, force est d'admettre que je me délecte de saké, généralement parlant, et de nihonshu, spécifiquement causant.
Ce matin, le soleil faisait darder ses rayons (expression apprise d'une fine figure de l'intellectualisme québécois, j'ai nommé Mononc' Serge) sur la grande Ceinture pacifique, comme beau temps précédant la pluie d'un nouveau typhon dont j'ignore le nom, qui maintenant s'abat sur mon balcon, et dont de ma chambre j'en perçois le son.
Mes cours de japonais depuis mercredi dernier sont tels un fil dont on m'a donné à retordre. Vaste vocabulaire à maîtriser, complexes structures à mémoriser, un coup de barre faut donner pour éviter de mes pairs d'être la risée et par mes profs devenir prisé.
Ce que vingt-deux minutes peuvent passer vite! Bonne nuite!
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