Nom d'une pipre en bois!
Aujourd'hui, appelez-moi Julien Pipre. C'est à ce nom qu'était adressée l'enveloppe qui m'attendait dans la boîte aux lettres, dans laquelle se trouvait le cahier perdu. Je me doutais qu'en l'épelant au bout du fil, il y a quelques jours, je courais le risque de voir un P ou un T pris pour un T ou un P, mais persuadé que mon adresse, elle, avait bien été notée, je m'étais paré à l'éventualité d'un nom charcuté. C'était là un bien faible prix à payer pour être réuni avec le cahier que je croyais perdu, qui reprendra du service dès que les pages de son successeur auront été remplies de mes gribouillis.
Je m'attendais à devoir m'acquitter des frais d'envoi à la réception du colis, mais l'office de tourisme s'en était déjà chargé. C'était là une belle marque de serviabilité, d'autant plus que l'enveloppe elle-même, robuste et enjolivée d'une mascotte aviaire, ne demandait qu'à être réutilisée. La lettre accompagnant le cahier m'invitait à revenir à Imabari, tout en m'assurant que j'y serai toujours le bienvenu. Revisiter cette ville où il fait si bon égarer ses biens, je pourrais bien me laisser tenter.
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