De retour au bercail vers vingt-deux heures trente, dans le train de la ligne Tobu Isesaki, ma nouvelle ligne, je lis un bon bouquin, plaisir nouveau car moins pratique à l'époque de mon ancien logement à Yotsuya.
Le train est bien occupé, sans être bondé. Soudain, j'entends un bruit étouffé à ma droite, de quelque chose tombée au sol. L'action semble s'être déroulée à environ cinq mètres, à la hauteur des portes. Un homme se penche pour ramasser un téléphone, que personne ne réclame.
Il saisit l'appareil victime de la gravité et, un peu désorienté, demande au type le plus proche s'il s'agit bien du sien. Non seulement ce dernier ne réagit pas, il se laisse doucement balancer par les vibrations du train en mouvement. Comme s'il venait d'entendre une histoire invraisemblable, le propriétaire du téléphone dort debout! Ce somnambule immobile se fait réveiller par le bon samaritain de la téléphonie, qui lui redonne son engin de communication.
Depuis ma banquette, bouquin en main, je ricane devant cette scène à rire assis. À ma droite, un autre représentant de l'espèce humaine, plus bridé celui-là, se joint à la rigolade. Ensemble, nous savourons le moment.
Tout va bien, le téléphone est sauf, et son propriétaire reconnaissant retourne au pays des rêves. Rien de grave au pays de la gravité.
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