Excrétion blanche venue du ciel |
Depuis mon arrivée, le temps n'a pas su encore se départir du qualificatif de maussade. Cette neige mouillée et déplaisante, dont je suis témoin pour la première fois à Tokyo, me porte aux divagations les plus décalées, dont celle qui me force à débilement penser à la possibilité que ce soit moi qui ai importé cette grisaille gelée du Canada.
Au chapitre du Pitre moins lui-même maussade, l'effet du décalage horaire s'est à toutes fins pratiques estompé. La preuve, mes doigts malmènent le clavier une heure du mat dépassée. On n'aurait pu en dire autant quelques jours auparavant.
Me voilà à présent propriétaire d'un futon, pièce maîtresse d'une chambre à coucher nippone qui se respecte, et d'autres pièces relevant un peu moins de la maîtrise seront acquises sous peu. Tout ça dans l'optique de l'entité humaine que je suis ne songeant pas à consacrer une éternité à son nouveau logis, et ce faisant voulant éviter d'avoir à se départir au bout d'un chapelet de mois de cossins accumulés peu utilement. C'est qu'il a l'accumulation facile, le bougre en question.
Le plus qu'on ne puisse dire, c'est que mon inaugurale leçon de japonais cuvée 2012 avait de relents plutôt corsés de pénibilité. Ainsi se dessine le chemin de croix de celui qui, face à la pente raidement à pic de l'apprentissage du japonais, n'a pas daigné une seule fois pendant ses trois semaines canadiennes se botter les manches et se retrousser les fesses. S'ensuivit une crucifixion sur l'autel de l'humilité.
Rebonjour routine. Lentement je t'apprivoise à nouveau, nonobstant le manteau blanc dehors.
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