À Shinjuku j'ai donné rendez-vous à mon amie Ayami.
J'y suis allé en vélo, heureux. Cette locomotion bicycliste au centre de Tokyo, malgré la chaleur étouffante, était un plaisir qui, voilà un mois à peine, m'était interdit.
Nous avons déniché une pizzeria sympa, auquel Emmanuel, que je n'avais pas vu depuis des lustres, s'est joint à nous. Français d'origine et la peau plus résistante au soleil que la mienne, en discutant plages il nous a révélé devenir pratiquement noir lorsqu'il se bronze la couenne, ce à quoi j'ai fait allusion à Black Emmanuelle en Afrique, film exotico-érotique des années soixante-dix qui a alimenté nos fantasmes de garçons en puberté de chaque côté de l'Atlantique. Nous avons ri de bon cœur, pour ensuite vulgariser à Ayami la blague. Elle est après tout une fille, japonaise de surcroît, ignorant tout de Bleu Nuit.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers une fête à Otsuka, moi à vélo, eux en train, dans un bar tenu par un Français, en l'honneur d'une Française fraîchement débarquée. Élodie de son prénom, elle s'est désistée de sa propre fête une quinzaine de minutes seulement après notre arrivée, afin de se rendre, de son propre aveu, à une activité organisée par des amis. Faussement insulté par son départ, je lui ai dit à la blague qu'au lieu de la mélodie du bonheur, elle nous jouait l'Élodie du malheur, plaisanterie qu'elle n'a exactement trouvé drôle. Moi, j'ai su l'apprécier, ma blague.
Chic soirée avec deux bon amis, en rétrospective. N'en déplaise à la chaleur estivale.
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