À mon premier jour, mardi, dès mes premiers sauts en corde à danser, je remarque la réflexion dans le miroir du responsable en poste, l'air affolé. Je lui demande ce qui ne va pas. Il me répond qu'il devra confirmer à la direction que mon engin à sauter sur place peut être utilisé sur place.
Bredouille, j'amorce mon entraînement en attendant la confirmation, sans pouvoir faire mes quelques centaines de sauts, comme échauffement.
Il me revient une vingtaine de minutes plus tard, porteur de mauvaise nouvelle : je ne suis pas autorisé à sauter à la corde, sous prétexte que cette dernière risque de heurter d'autres clients. Inutile de promettre que je ferai attention et d'avancer que les autres usagers du gym sauront éviter de se faire bêtement pincer. Il n'est qu'un pion, qu'une courroie de transmission d'ordres venant du haut.
Au lieu de mille sauts à la corde, je me résigne à faire dix minutes de vélo stationnaire à résistance élevée, entraînait une abondante production sudatoire dans ce local dont l'air climatisé ne parvient pas tout à fait à m'isoler de la chaleur torride régnant à l'extérieur.
Après l'entraînement, à la réception je fais en sorte que Reiko, qui parle bien anglais, demande à son gérant de bien vouloir m'accorder une dispense. Je suis toutefois réaliste. En toute probabilité il me faudra m'adapter. J'en ai même composé un poème.
Je vous l'accorde
À bien y penser
Finie la corde
À danser
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