Le responsable de l'office de tourisme m'indique la boutique la plus proche. Je m'y rends et y entre. L'unique employé me demande d'attendre tandis qu'il ajuste les bicyclettes d'un couple, et qu'il pose le siège d'enfant sur l'une d'entre elles, dans lequel prendra place leur gamine.
Je ne sais pas si c'est la chaleur qui m'oppresse, ou si j'ai la mèche courte doublée de bougeotte, mais au bout d'à peine cinq minutes, je me lève de ma chaise et sans mot dire je sors de l'endroit. C'est à croire que je vais marcher aujourd'hui.
J'arrive à la hauteur du port, où j'observe un traversier en train de se faire décharger. Ça me fait sourire de voir tous ces matelots qui fourmillent à sortir les marchandises du ventre de la bête, tandis que le capitaine, ce vieux loup de mer, les supervise placidement.
Dans tout ça, je me rends compte que je ne sais pas trop où aller, et je commence à regretter de ne pas avoir été patient à la boutique de vélo. Devant une librairie, je m'arrête pour feuilleter des mangas usagés à 50 yen.
Soudain, j'entends konnichiwa! derrière moi. Je me retourne et aperçois en voiture de location Akane et Naomi, deux filles de Tokyo avec lesquelles j'avais discuté le jour précédent au château Shujiro. Elles s'apprêtent à visiter divers lieux de l'île. Elles m'invitent, où peut-être que je m'invite, et je monte à bord de leur bagnole rose, en vue d'une journée non prévue mais ô combien plaisante à me faire conduire et à voir du pays. Quel heureux hasard!
La Naomi |
1 commentaire:
Coquin va, t'as tellement l'air malheureux!
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