J'écris ces lignes depuis ma chambre, une heure et quart après la principale secousse. Mus par une réplique, l'eau vacille dans le verre et mes vêtements dansent sur leur cintre.
Un séisme de magnitude 8,9 s'est produit à 373 kilomètres au nord-est de Tokyo. J'étends des sirènes au loin.
J'étais à l'école, en train de faire mes devoirs, lorsque j'ai ressenti les premières secousses. Voyant qu'elles gagnaient rapidement en intensité, je me suis réfugié sous la table. Je m'attendais à ce que tout se mette à s'écrouler. J'avais peur. Finalement ça s'est calmé, au bout d'environ deux minutes, deux très longues minutes. De la mousse isolante, voilà tout ce qui est tombé du plafond.
J'ai fini par sortir de l'école, pour attendre dans la rue, en compagnie d'autres étudiants. Quelques répliques se sont produites. Les fils d'électricité faisaient la valse, tandis que les gens discutaient nerveusement. De ce que j'ai pu voir, aucun bâtiment ne s'est écroulé. Reste à voir ce qui s'est passé ailleurs.
La puissance brute et omniprésente d'un tremblement de terre est terrifiante. Si on peut prédire l'arrivée d'une violente tempête, s'y préparer et trouver un abri, le tremblement de terre frappe sans avertir. On a beau se terrer sous une table ou dans un cadre de porte, si l'immeuble dans lequel on se trouve s'écroule, il n'y rien à faire. Cruel coup du hasard.
Mes vêtements dansent toujours sur leur cintre, mais l'eau du verre s'est calmée. Ça devrait aller...
2 commentaires:
Heille, j'a pensé à toi quanmd j'ai vu ça à matin. Content que tu t'en sois sortie.
François "Cito Gaston" Rivet
Allo Julien, nous aussi on a regardé ton blog pour prendre de tes nouvelles. Continue de nous en donner quand tu peux.
Lucie et Fred
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