En pleine leçon de japonais avec Nakakami-sensei, mon téléphone cellulaire retentit, un peu fort à mon goût. C'est un représentant du service de messagerie Sagawa, qui me demande de confirmer le nom de mon immeuble d'habitation. (Pour tout dire, je n'ai initialement pas bien saisi qui il était et ce qu'il voulait. J'ai dû le faire répéter, mais avec l'aide mon enseignante j'ai fini par comprendre.) Je suppose qu'il doit me livrer les produits naturels que j'ai commandés la semaine dernière.
Je lui indique que j'habite au Royal Garden, bien que cette bâtisse qui n'est pas un jardin soit dépourvue de toute prétention au trône. Étant encore en cours, je lui précise que je devrais être de retour à domicile à compter de 15h30. Il m'assure qu'il pourra venir à ce moment-là.
Je reviens chez moi à 15h28. En levant les yeux de ma montre, j'aperçois la camionnette de l'entreprise qui se stationne tout près. Je gare mon vélo, et je vais à la rencontre du livreur. Ne le voyant pas dans la cabine, je me dis qu'il est déjà à l'arrière, en train de prendre mon colis. Je m'y rends. Il me fait dos, à finir de trouver ses boîtes. J'essaie d'attirer doucement son attention. Il sursaute puis reprend ses esprits. Je lui indique mon nom, il me demande une signature et me remets mon paquet, nous nous souhaitons bonne continuation.
Je suis content d'avoir reçu la commande dès mon retour, et lui doit être content de ne pas devoir me la porter au sixième. Heureusement que je n'avais pas prétendu arriver plus tôt, comme bluff pour favoriser une livraison plus rapide. Nous n'aurions pu nous réjouir d'un timing si idéal, et lui n'aurait jamais pu raconter à ses collègues l'anecdote de l'étrange étranger, source de sursaut.
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