Je descends péniblement. Mes jambes me font mal, particulièrement au niveau des cuisses. Plus de mille cinq cents mètres de dénivellation abrupte déjà parcourus, je suis magané. Chaque pas nécessite des efforts douloureux, je me sens comme un petit vieux. Monter m'est de toute évidence beaucoup moins ardu que descendre.
Je m'imagine presque y être, au moment où une pancarte fracasse mon espoir en m'indiquant qu'il me reste une bonne vingtaine de minutes à parcourir. Si jusqu'alors je parvenais à parcourir un tronçon donné en deux tiers ou même la moitié du temps indiqué, cette fois ce sont bel et bien vingt minutes de torture qui m'attendent.
Dans le dernier droit, la douleur, tout comme l'espoir d'arriver bientôt, atteignent leur paroxysme. Je rêve à mon arrivée, et l'écroulement au sol que la fin d'un tel effort devrait provoquer. Dans cette distance finale, j'aperçois de petits panneaux accrochés à divers arbres pour en indiquer le nom.
Une vive pensée me secoue. J'm'en fous du nom des arbres. Tout ce qui m'importe à présent, c'est l'arbre de transmission de l'autocar qui me ramènera à bon port.
Aujourd'hui, les jambes endolories, l'arbre que j'ai préféré ne contribuait pas à transmettre l'énergie du moteur aux roues. Ses branches m'ont permis de m'accrocher à la vie lorsque j'ai perdu pied.
1 commentaire:
aie, ca va mieux?
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