J'arrive en milieu d'après-midi au parc national Aso-Kuju, qui tout de suite me marque par la beauté de ses montagnes. Après avoir la cassé la croûte, je décide d'y rester pour la nuit, avec l'objectif de me lancer à l'assaut du mont Mimata, de 1744 mètres.
L'élévation de base étant de plus d'un kilomètre, je passe dans ma tente la nuit la plus froide du voyage. En plus de mon sac de couchage, d'usage, je dors tant bien que mal vêtu de shorts et d'un chandail de laine, d'une couverture, gracieuseté de la ligne aérienne, des bas les plus longs que j'aie, et de petites serviettes d'onsen, qui enroulées autour de mon crâne se transforment en turban improvisé.
Arrive finalement 6h30, l'heure réglée du réveil. Je crains d'abord de la pluie, en raison de gouttes plus tôt entendues sur ma tente, mais en en sortant que je comprends qu'il ne s'agissait en fait que de condensation écoulée du toit du restaurant au flanc duquel je m'étais installé pour la nuit.
Le soleil du matin est déjà réconfortant, la journée est resplendissante. Je démonte ma tente, dissimule mon gros bagage après avoir préparé mon petit, puis amorce ma montée, qui mettra un peu plus de heures. En cours de descente, le soleil me cuisant la couenne me force à recourir à nouveau à une serviette d'onsen, pour protéger ma nuque de ses rayons.
C'est qu'elles servent bien ces serviettes qui n'ont l'air de rien!
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