Un moment idéal pour voir des gens paniqués courir à Tokyo est à l'approche de l'heure du shūden (終電, de 終 dernier et 電, premier caractère de train, 電車), généralement vers minuit trente.
S'ils prennent leurs jambes à leur cou, c'est que ceux qui manquent ce train de la dernière chance, et qui n'ont pas envie de perdre une fortune dans le trajet de taxi jusqu'à leur demeure de banlieue, doivent attendre le shiatsu (始発 de 始 début et 発 départ), le premier train, vers cinq heures du matin.
Ce spectacle de citoyens affolés accourant à toute vitesse vers la gare, je l'ai observé quelques fois le sourire en coin, avec la douce arrogance de celui qui, à coups de pédales, peut ramener sa carcasse chez lui à toute heure de la nuit!
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