Le monde, ou peut-être le Montréal, est petit. Permettez-moi de vous en présenter
un exemple éloquent.
Le 26 décembre dernier, je me rends dans la métropole québécoise à la
rencontre de mon ami Jérôme, qui occupe une place prépondérante au sein de mon
cercle d’amis torontois. Il est de passage au Québec en compagnie de sa copine,
qui ce soir-là est en famille. Sa sœur, qui n’est pas en ville, lui a
prêté son appartement, si bien qu’en tout confort nous pouvons y passer du
temps de qualité pendant une soirée, toute à nous. Après quelques heures de
conversation sans effort et d’un grand plaisir, signe d’une véritable amitié, l’envie
nous prend d’aller nous promener dans la ville, lors d’une de ces nuits d’hiver
où, neige au sol oblige, l’obscurité n’est jamais totale.
Nous progressons vers l’ouest sur Beaubien. Au premier coin, rue
Saint-Denis, je remarque du coin de l’œil une passante, progressant vers le
nord et s’apprêtant à nous croiser, qui semble nous reluquer. Je lui fais face
et surprise!, il s’agit de Catherine, une amie d’université et ancienne copine
de mon bon ami Frédéric. Notre dernière rencontre remonte bien à trois ou
quatre ans. Elle revient d’un souper avec une amie, et bien qu’elle ait bien
mangé, elle rentre chez elle en restant sur sa faim, sa comparse ayant tiré sa révérence par fatigue invoquée.
Le hasard de notre rencontre tombe donc bien, et comme manière de prolonger
sa soirée, elle convient de nous guider dans une visite improvisée de son quartier,
à commencer par un bar dissimulé au milieu d’entrepôts. Nous n’en voyons que
la porte, car l’établissement n’est exploité qu’en période estivale, mais qu’importe.
Tout au long de notre progression, nous jasons joyeusement et nous nous mettons
à jour sur nos projets présents et nos aspirations futures. Il fait bon la
revoir dans cette nuit montréalaise drapée de blanc, et bientôt vient l’heure
de se séparer, heureux de ce moment partagé et dans l’attente d’une prochaine
rencontre, fortuite ou pas.
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