dimanche 30 décembre 2012

Le 31 au soir

En cette veille du jour de l'An, mes parents reçoivent la famille Deschamps. On m'avait indiqué que les premiers arrivés étaient attendus vers dix-huit heures. Il est à peine plus de dix-sept heures, et déjà mes grands-parents, leur fils Jocelyn et son épouse Josée, mon oncle et ma tante, sont déjà arrivés. Je les entends qui parlent, au rez-de-chaussée.

Pressé par le temps, car du temps de qualité m'attend, je me ferai concis. L'année 2012 pourrait être qualifiée de millésime de qualité. Récapitulons:

À l'aube du deuxième anniversaire de mon arrivée au Japon, je continue à y faire mon nid et à m'y bâtir une vie. Sur le plan professionnel, mes perspectives d'emploi vont en s'améliorant. Je viens d'obtenir un visa de cinq ans, sans même nécessiter de compromis nuisant à ma qualité de vie. Je serai ainsi plus à même de me concentrer sur, et ceci est le volet le plus important, mon objectif à long terme, fixé en septembre dernier, devenir traducteur du japonais au français.

Dans le cadre de cet objectif au moins quinquennal, j'ai travaillé d'arrache-pied en vue du test national de compétences linguistiques, réalisé au début décembre. Sans égard au résultat, disponible à compter de février, l'effort soutenu pendant deux mois et demi a représenté une période d'autodiscipline à laquelle je n'étais jamais parvenu jusqu'à maintenant. Je suis impatient de poursuivre dans cette voie, avec comme objectif court le niveau suivant, N2, en juillet.

La soeur de ma mère, Joanne, et son mari Raymond viennent d'arriver. Je me vois ainsi contraint de stopper cette lancée, et de m'y remettre l'an prochain, autrement dit demain, au sujet de mes résolutions pour l'an 2013.

Bonne Année 2013 à tous!



samedi 29 décembre 2012

Plaisirs festifs


Découvrir une cabane dans le bois digne d'un manoir, belle façon de conclure 2012!

Je n'ai cessé non pas de courir, mais plutôt de glisser, depuis mon arrivée en ces contrées enneigées. Tant de choses à faire et d'êtres proches à voir, facile de négliger son blogue. J'explique, sans vouloir justifier, car il n'en revenait qu'à moi de me fouetter en cette fin d'année, pourtant elle-même théâtre d'une autodiscipline réussie comme jamais auparavant.

Dans la lignée des objectifs imposés début septembre, en contraste avec les années précédentes, j'ai su, en ces fêtes, modérer ma consommation d'alcool, au point même de m'en abstenir complètement dans le party chez les Pitre, ce qui m'a par défaut conféré le titre de conducteur désigné. Seul réveillé sur le chemin de retour à Trois-Rivières, en observant du coin de l'œil mon père sur le siège passager, et dans le miroir ma soeur et ma mère roupillant sur la banquette arrière, je me suis réjouis de cette responsabilité sur mes épaules, de la confiance de ma famille ainsi accordée.

J'ai également su maintenir un niveau adéquat d'activité physique, comme en témoigne notamment la photo ci-dessus. En plus de ces deux solides heures de raquettes (mes parents sont en meilleure forme que je le croyais, les trente dernières minutes ayant été particulièrement pénibles), j'ai pelleté avec vigueur, je me suis entraîné chez mon ami Charles à deux reprises, et j'ai fait de la planche presque tous les jours (exercice que je conseille à tous, pour sa simplicité et ses bienfaits), et dès maintenant, je vais patiner avec mes parents. Ils m'attendent depuis quelques moments déjà, alors sur ce se conclut le présent billet, qui je l'espère ne sera pas le dernier de l'année, malgré les mille et une distractions du temps des Fêtes, toutes très justifiées!

dimanche 23 décembre 2012

Derrière la cravate

Noël constitue un moment de rassemblement important au sein de votre famille. Vous vous devez d'y faire bonne impression, de vous vêtir avec doigté. La chemise est de mise. La cravate est de mise.

Vous souhaitez faire bonne impression, vous vêtir avec doigté, vous orner d'une chemise cravatée, mais se dressent devant vous tant d'obstacles logistiques découlant de votre réalité d'homme demeurant à l'autre bout du monde. Comment puis-je m'outiller en cravates sans toutefois les malmener par transport en valise brusqué, vous vous mettez à songer. Il faudra faire preuve d'ingéniosité, vous concluez.

Voilà! Suffit de rouler soigneusement une sélection de vos favorites, à insérer dans une conserve ayant naguère servi de récipient d'aliments. L'élue de ce soir, qui doit encore être choisie, n'en sera que mieux préservée et moins fripée, dégageant au passage un léger fumet de sauce quatre fromages.


Joyeux Noël à toutes et à tous!


mardi 18 décembre 2012

La grande boîte

Dans la ville d'Ishinomaki dévastée par le tsunami, les quincailleries sont florissantes. Des centaines d'ouvriers, qui s'affairent à la reconstruction de mille et une façons, se doivent après tout d'être outillés et vêtus adéquatement.

Ces commerces exercent sur moi un grand pouvoir d'attraction. Pourtant, je ne suis pas habile de mes mains, et sans mes expériences de bénévolat en ces lieux, les occasions de manipuler des outils, manuels comme électriques, se feraient rares. À chacune de mes visites, je suis comme transporté devant tant d'objets, surtout pour leur durabilité. Lors de mon dernier passage avant de retourner à Tokyo, mon regard s'est ainsi posé sur un dispositif de transport qui m'a charmé.


Ce coffret à outils, tout de métal construit, n'était pas seulement de bonne capacité, mais il m'inspirait confiance de par sa solidité et sa rigidité. Il n'a toutefois pas suffi de l'acquérir pour me mettre à l'utiliser au quotidien, au contraire. Le chemin de son adaptation en a même été tortueux, entraînant au passage les premières blessures de guerre sur cette valise, dont certaines sont visibles sur la photo.

C'est que mon quotidien s'axe sur le transport à vélo. Si jusqu'alors j'employais une serviette en tissu que je suspendais du côté gauche de mon guidon, j'ai dû me rendre à l'évidence que ma nouvelle acquisition ne se laisserait pas transporter si aisément.

J'ai d'abord pensé au panier arrière du vélo. L'option s'est néanmoins révélée impraticable, car instable et m'obligeant, le panier étant trop court, à poser la valise latéralement, comme si elle était debout. Quant au panier frontal, il était trop restreint pour accueillir la nouvelle venue. Un panier frontal assez large, voilà ce que je me suis mis à chercher comme meilleure solution. Un vœu à réalisation ardue, les paniers à largeur minimale de 480 mm se font rares, et étaient indisponibles dans les boutiques ayant reçu ma visite.

Il a fallu me mettre à l'affût de vélos abandonnés dotés du panier parfait. Après quelques jours, au retour du party de Noël de mon école d'anglais, s'est mise à travers de mon chemin la bécane parfaite, rouillée, aux pneus dégonflés, au siège poussiéreux, et surtout au panier assez large. Équipé d'un petit tournevis multiusage, j'ai entrepris de le dévisser de ses amarres. C'était sans compter quelques vis récalcitrantes car coincées dans la rouille, me forçant d'utiliser la méthode forte pour le libérer.

Après avoir installé ce nouveau dispositif, une fois rendu chez moi, j'ai tenté l'insertion initiale de ma valise, en n'anticipant aucune difficulté. Horreur! Le panier étant plus un trapézoïde inversé qu'un parallélogramme, il était trop étroit dans sa moitié inférieure, tandis que je n'avais mesuré que sa partie supérieure!

Déçu mais plus motivé que jamais à mener ce projet à bien, je me suis résolu à couper une à une les tiges formant cette partie inférieure plus étroite. Il était tard, et après plus d'une heure au cours de laquelle je ne suis parvenu à sectionner que quelques tiges avec mes petites pinces émoussées, j'ai abdiqué en rejoignant mes draps, la main endolorie.

Le lendemain, la valise à moitié insérée de force dans le panier, je me suis rendu à la boutique cycliste de mon coin, en espérant qu'ils allaient me laisser utiliser de plus grandes pinces, qui j'imaginais devait faire partie de l'attirail de toute bonne boutique. Non seulement on m'a permis de le faire, mais les pinces prêtées étaient énormes, comme je voyais les concierges de mon enfance en utiliser pour couper des cadenas à l'école. En taillant les tiges avec tant de facilité, je ne pus m'empêcher d'imaginer un couteau coupant une livre de beurre par une chaude journée d'été. Les tiges sectionnées, il n'a fallu que mettre des bouchons sur les bouts acérés, puis comme touche finale apposer des coussins sur les vis de fixation (source de grafignes) et le fond du panier. En quelques minutes, j'avais un panier capable de porter ma valise d'espion secret en toute stabilité, marquant ainsi la fin de cette épopée de personnalisation s'étant emparé de mes pensées depuis les derniers jours. Mon père l'ingénieur en serait fier!

lundi 17 décembre 2012

La petite boîte

Récemment, j'ai trouvé puis acheté une petite boîte à une boutique d'articles usagés. Plutôt que de m'en servir de la manière conçue, le transport de cigarettes, j'ai décidé d'en faire le contenant compact d'objets utiles en diverses occasions, à transporter en tout temps sur ma personne.


J'ai pris cette photo en bord de fenêtre ensoleillée de la maison d'un pêcheur d'Onagawa que j'ai aidé à rendre habitable à nouveau, la semaine dernière, consacrée au bénévolat. Elle montre la version presque complète de la petite boîte. J'ai depuis ajouté deux petites bougies et des bandelettes de papier pour écrire. Voyons voir de quoi d'autre elle se compose :

1. Miroir (la boîte en tant que telle)
2. Couteau suisse, comprenant :
    3. Ouvre-bouteille
    4. Décapsuleur
    5. Cure-dents
    6. Pincette
7. Crayon à mine
8. Briquet, avec:
    9. DEL verte, faisant office de lampe de poche
10. Pièce de 500 yen
11. Deux mousquetons
12. Ensemble de couture, doté de :
    13. Ciseaux
    14. Aiguilles à coudre
    15. Épingle de sûreté
16. Bandelettes à adhésion bilatérale
17. Ensemble de petits tournevis.

La petite boîte, insérable dans mon coffre à crayons, me confère l'agréable impression d'être toujours prêt, à la manière d'un scout. Le fait qu'elle soit faite de métal me rassure également, pour une quelconque raison. Le plaisir de la chose métallique s'est également fait ressentir à plus grand échelle, sous forme de grande boîte, qui demain fera l'objet d'une entrée de blogue emboîtant le pas au présent billet, notamment relativement à l'ingéniosité qu'elle a exigée de ma part.

vendredi 14 décembre 2012

S'afficher



Permettez-moi de vous présenter une récente acquisition vestimentaire, une épingle de cravate à l'effigie des Jeux Olympiques d'hiver de Sapporo, organisés en 1972. Dénichée en farfouillant dans une boutique d'articles d'occasion ressemblant davantage à un débarras négligé qu'à un commerce au détail, elle n'a pas tardé à faire sensation dans mon entourage.

Néanmoins, je me sentirai plus confortable de l'arborer lorsque j'aurai visité cette ville, et peut-être quelques-unes de ses installations olympiques, ce qui devrait se produire l'an prochain. D'ici là, suffit de prétendre que je l'ai héritée de mon père, qui l'ayant reçue en vertu de sa médaille d'or à l'épreuve de biathlon, me l'a léguée comme cadeau de départ au pays du soleil levant. Pareille assertion suscitera certainement l'incrédulité, en conférant toutefois l'avantage indéniable de faire jaser.

mardi 11 décembre 2012

Nourrir les troupes

Des larmes pour les fins pis les fous
Dans la salle commune de l'organisme bénévole, je digère le repas de mon cru, un ragoût de lentilles et pois chiches. Je n'avais pas eu à nourrir un tel escadron, totalisant 13 affamés, depuis plus d'un an. La dernière fois, c'était au même endroit, ou presque, l'emménagement dans une nouvelle maison s'étant imposé dans l'intervalle.

La capacité de nourrir pareil groupe était en soi source de satisfaction, laquelle a été rehaussée par les nombreux témoignages d'appréciation formulés par les mangeurs. Je l'ai moi-même trouvé bien bon, bien que trop riche en poivre. Moi qui adore cette épice, j'espère que d'autres n'en ont pas été dérangés.

Demain ou plus adéquatement dans quelques heures, car le départ est prévu à trois heures du matin, m'attend la récolte des huîtres, comme activité de ma dernière journée de volontariat de l'année. N'ayez crainte, chers amis bénévoles, je reviendrai vous voir, vous qui êtes des perles rares.

vendredi 7 décembre 2012

Tradiscours

Traduction du discours, prononcé le 7 décembre 2012, à l'occasion du party de Noël de mon école de japonais.

À la fin août dernier, je suis allé trois semaines au Canada. Profitant de beau temps presque tous les jours pour aller à la rencontre d'amis et de ma famille, ce fut sans surprise un excellent voyage. Toutefois, tout n'était pas que bonheur, car tout en visitant tant d'être chers, j'en venais parfois à être nostalgique de ma vie précédant ma venue au Japon. Dans le même élan, je songeais fréquement à mon avenir dans ce pays.

Je soulignerai sous peu le deuxième anniversaire de mon arrivée. À l'époque, deux raisons en avaient sous-tendu ma venue. Je souhaitais d'abord et avant tout m'offrir le défi d'une nouvelle langue. Mon japonais laissant toujours à désirer, de toute évidence il s'agit d'un défi à long terme! J'avais également comme projet de me mettre à enseigner le français et l'anglais, m'étant limité à faire de la traduction au Canada.

Après un an et demi d'enseignement, j'en suis venu à comprendre que je préférais, de loin, la traduction, notamment pour la possibilité de travailler chez soi et la facilité à prendre des vacances. De là m'est venue la réalisation : pourquoi ne pas perfectionner mon japonais jusqu'à pouvoir en faire la traduction vers le français? Celle-ci s'est immédiatement accompagnée de questionnements quant à mes capacités et à la manière de procéder.

Peu importe le nombre d'années requises, je suis motivé à réaliser ce projet. Autrement dit, je vais faire tout en mon pouvoir pour devenir traducteur du japonais au français. J'ai heureusement pu puiser de l'inspiration de proverbes japonais connus. De senri-no-michi mo ippo kara (千里の道も一歩から, court ou long, chaque  parcours commence par un pas), mon premier pas a consisté en l'examen de compétences linguistiques japonaises, niveau trois, samedi dernier. De l'expression tchiri mo tsumoreba yama to naru (塵も積もれば山と成る, accumulez de la poussière et vous obtiendrez une montagne), la poussière constitue chaque jour où je fais usage du japonais. La préparation, la pratique et l'exécution de ce discours ont représenté pour moi beaucoup de poussière accumulée, et pour cela, mesdames et messieurs, je vous remercie du fond du cœur!

jeudi 6 décembre 2012

Discourir

Hier soir avait lieu le party de Noël de mon école de japonais. Comme l'an dernier, j'ai décidé de participer au concours de discours, moins une compétition qu'une occasion d'exercer mon japonais devant public.

En matinée, j'avais préparé mon texte et l'avais révisé. Une amie japonaise en avait ensuite corrigé les erreurs les plus flagrantes.

Après l'avoir lu à quelques reprises, je suis allé au gym, où je me suis mis à le pratiquer de mémoire entre les répétitions d'haltère. Noriko, une dame que je vois souvent au gym, s'est même gracieusement improvisée en public pour une répétition générale.

Finalement, je l'ai récité tout au long de mon parcours de vélo jusqu'à l'école. J'en étais absorbé au point d'oublier de tourner sur l'avenue Shinjuku, occasionnant de fait un détour qu'on pourrait considérer salutaire, car prolongeant de quelques minutes le parachèvement du discours sur deux roues.

Le moment tant attendu est venu, retardé un peu par l'attente d'une amie qui, coincée au boulot, ne s'est finalement jamais manifestée, et devant foule je me suis donné en prestation. Malgré quelques erreurs et un moment d'hésitation ou deux, ma performance m'a plu, ce qui semble également avoir été le cas pour mes auditeurs.

J'estime m'être nettement amélioré depuis mon discours de l'an dernier. Voilà pourquoi j'ai déjà hâte au party de l'an prochain! Ci-dessous, le texte en question. Demain, je vous l'interprète.

今年の8月の終わったとき、三週間カナダに行きました。天気が主に晴れや家族と友人に会えるなどおかげで、やっぱり楽しい帰国の旅でした。良かったといっても、ずっと嬉しいとは限りません。愛する人たちを訪ねながら、時々日本に来る前の生活が懐かしかったというわけです。同時に日本での私の将来についてよく考えました。

もう直ぐ、日本に居るのは2年間になります。元々、日本に来る理由は二つでした。何よりも緒戦の言語を身につけたかったです。どうしても現在の日本語はまだ下手なので、すごく続いてるチャレンジに違いませんね。それに加えて、フランス語と英語を教え始める予定もありました。カナダで英語からフランス語の翻訳をしていましたから。

一年半ずっと教えている私は翻訳の方が好きだと分かってきました。在宅勤務(ざいたくきんむ)できたり、休暇をとりやすかったりするのが理由です。その為、日本に居るついでに、日仏翻訳もできるようになる程、思い切り日本語を習いたいと思いつきました。でも「できるかどうか」とか「どうやって」という疑問(ぎもん)もありました。

何年かかってもこの計画を実行することにして、つまりできるだけ日仏翻訳者になろうとします。そうする為に、ことわざからやる気を見つけました。「千里の道も一歩から」の中の「一歩」ということは先週末の受験した日本語能力試験の三級に当たります。「塵も積もれば山となる」の中の「塵」ということは日本語を毎日使う事です。したがって、今日のスピーチを準備、復習、するのはたくさんの塵という意味です。皆さん、どうもありがとうございました!

dimanche 2 décembre 2012

L'envol du bénévole

L'uniforme de rigueur

Me revoilà à Ishinomaki pour une reprise de l'an dernier, où j'avais fait du bénévolat en compagnie de personnes inspirantes, du Japon comme d'ailleurs. Je compte y aller neuf jours en deux semaines, d'abord cinq cette semaine du lundi jusqu'à vendredi. Cette ultime journée, je reviendrai en après-midi à Tokyo, où m'attendra le party de Noël de mon école de japonais, lors duquel comme l'an dernier je compte prendre part au concours de discours.  Tout juste revenu du volontariat, j'aurai l'avantage d'un thème flottant encore à la surface de ma mémoire.

En cette première journée, avec Kheng de Singapour je suis allé à la maison de Tanaka le sympathique pêcheur, afin de la rendre habitable à nouveau. Il a fallu y mettre un peu d'ordre, arracher du plancher, retaper une portée d'entrée, brûler du bois suranné. Sur l'heure du dîner, nous avons eu droit à du crabe, pêché localement, donc frais et succulent.

Kheng et le crabe

J'espérais que cette journée allait être le théâtre de ma première expérience de conduite à gauche, n'étant habitué qu'au cyclisme, mais Kheng était muni d'un permis de conduire international. Demain est un autre jour, alors j'espère toujours.

J'écris ces lignes depuis ma chambre d'hôtel de Sendai, la principale ville de la région Tohoku, à environ une heure trente en autocar d'Ishinomaki. C'est que par coïncidence, ma copine, qui vient de s'endormir dans le grand lit derrière, est en ville pour le boulot et demeure dans un bon hôtel tout près de la gare centrale. J'aime bien mes compagnons bénévoles et l'esprit de camaraderie qui règne au sein de ce groupe, mais entre dormir au sol dans leur maison perpétuellement froide car mal isolée et s'offrir un lit douillet en compagnie d'une beauté, le choix n'en est pas réellement un. 

Sur ce, permettez-moi de me souhaiter bonne nuit, car il faut se lever tôt pour bien bénévoler de ses propres ailes!