Dix-sept minutes de rédaction sans retenue, parce que dix-sept ressemble à disette, comme dans disette à mon apport quotidien au blogue.
Commençons par la réflexion quant à mon avenir, annoncée naguère à la troisième personne sur la présente tribune. J'ai décidé de poursuivre l'expérience japonaise un temps. Quelques êtres proches m'ont guidé dans ce questionnement, et pour cela j'en suis reconnaissant.
Un facteur décisif de ma décision de rester et de poursuivre mon apprentissage de la langue nippone est la réalisation que, comme tant d'autres, j'ai la fâcheuse tendance à ne pas terminer ce que j'entreprends. Si mon niveau de compréhension et ma capacité à exprimer ma pensée dans la langue de Ken Watanabe sont aujourd'hui appréciables, j'ai l'impression qu'un retour précipité au pays du sirop d'érable et de la chasse à l'original me ferait perdre ces appuis linguistiques. Simplement dit, mes assises langagières ne sont pas tout à fait assez solides, la langue n'est pas encore tout à fait mienne, pour m’asseoir sur mes lauriers et présumer que le japonais j'ai maîtrisé. Voilà une chose de commencé que, pour une fois, je vais m'efforcer de terminer.
Dès dimanche soir, je serai de retour dans le nord-est du Japon (Tohoku, 東北), pour faire du bénévolat au profit des sinistrés du tsunami. Si la première fois je n'ai offert qu'une journée, cette fois-ci, il s'agira de quatre. Reste à savoir quels sont les besoins du moment. Dans tous les cas, comme toujours il me fera plaisir de sortir de Tokyo, ce microcosme macroscopique évoluant apparemment en autarcie, comme toutes les grandes métropoles. C'est bien de se rappeler qu'il existe un Japon extra-muros, au-delà de la ligne Yamanote.
Si je comptais consacrer un mois de mon existence, en janvier prochain, à visiter famille et amis au Canada, le soutien apporté par Berlitz quant à ma demande de visa m'a forcé à quelques concessions, dont celle de ne passer que deux semaines au pays. Je devrai me grouiller un peu plus qu'escompté pour voir tout le monde, alors chaque instant en votre compagnie n'en sera que plus précieux, plus urgent.
Sur ce, les disettes minutes sont écoulées. Bonne nuitée!
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